Certains candidats au Bepc, élèves du lycée moderne d’Issia, ont été exclus de la composition orale faute de convocations. Au nombre de 196, selon les concernés, leurs convocations ont été confisquées par le proviseur du lycée moderne, Dion Jean Robert, qui exige de chacun le payement de la somme de 1000 francs , correspondant au prix unitaire du badge scolaire. En fait, pour récupérer la convocation pour l’examen du BEPC, chaque élève de 3ème dudit établissement devrait s’acquitter de cette somme imposée depuis décembre 2008. Selon le proviseur Dion que nous avons rencontré, «la confiscation des convocations est le seul moyen dont nous disposons pour rentrer dans les fonds de l’opérateur qui a confectionné les badges». La pression du président du Comité de gestion (Coges) du lycée moderne, Keipo, n’a rien changé à la décision de l’administration du lycée. Les élèves ne savent à quel saint se vouer. Sans les convocations, ils ne peuvent savoir dans lequel des cinq centres d’examen de la ville ils doivent composer. Convoqué par le préfet du département, Ossey Achi Olivier, le proviseur soutient que seuls 6 élèves ont encore leurs convocations confisquées. Mais des investigations menées auprès des élèves et même de certains membres de l’administration ont révélé que plus de 100 élèves sont obligés de rejoindre leurs campements ou villages pour se procurer les 1000 francs. Soulignons que cette histoire qui défraie la chronique dans la Cité du rocher n’est pas faite pour garantir la sérénité chez les candidats qui, en pareil moment, ont besoin de concentration.
Emmanuel Kouadio
Correspondant régional
Emmanuel Kouadio
Correspondant régional