La Fédération malienne a un nouveau président : Kolado Cissé. Il a été élu par consensus et remplace Domingo dont le mandat de quatre ans est arrivé à expiration.
Depuis dimanche, Salif Kéita n’est plus président de la Fédération malienne de football. A la fin de son mandat de quatre ans, Domingo (pour les intimes) a rendu le tablier à la faveur de la 39e assemblée générale élective, à Tombouctou. Son successeur se nomme Hammadoun Kolado Cissé, ancien président de la Ligue de Mopti. Pour connaître le nouveau patron de la Fédération, clubs et ligues ont dû passer par la voie du consensus. Sur les 41 votants, 40 ont porté (à main levée) leur choix sur Kolado. En décidant ainsi, les acteurs de la discipline veulent mettre tout le monde ensemble pour redorer le blason du football malien terni par des querelles intestines, des règlements de compte, l’animosité, etc., ces dernières années. Ce qui a rendu, justement, difficiles les deux dernières années de règne de Salif Kéita. Dans sa volonté de rompre avec les vieilles pratiques pour professionnaliser le sport roi au Mali, Domingo s’est heurté à plusieurs obstacles. Par moments, des gens tapis dans l’ombre ont tenté d’opposer Salif Kéita à sa tutelle. L’homme a souffert dans sa chair. C’est pourquoi, il affirme avoir été incompris à un moment donné. «Sinon, j’aurais pu faire mieux pour le football de mon pays. En tant que joueur, j’ai eu une carrière professionnelle bien remplie. Avec les Aigles du Mali, j’ai combattu, quand j’étais au summum de mon art, pour hisser mon pays sur la plus haute marche du podium. Hélas ! Dans ma quête de combler ce vide, j’ai créé un centre de football qui a accouché des professionnels tels que Seydou Kéita (champion d’Europe des clubs avec le Fc Barcelone) et Mamadou Dissa. Ce centre regorge encore de la bonne graine. Quand j’ai été élu président de la Fédération, j’ai voulu, avec le soutien de mes partenaires extérieurs, apporter un plus dans la gestion et le développement du football au Mali. D’une part, je suis satisfait. D’autre part, c’est une symphonie inachevée. On m’a souvent diabolisé injustement. Je pense avoir été incompris en voulant aider mon pays. C’est tout cela qui constitue mes regrets», a confié, par téléphone, Domingo, l’ancienne perle noire de l’As Saint-Etienne et du Sporting de Lisbonne.
Salif Kéita quitte la FMF mais pas le football malien. Car, avec son centre, il entend se consacrer pleinement à la formation. «L’avenir passe impérativement par là», a conclu le président sortant.
Il faut rappeler qu’au cours de ces assises, Boubacar Baba Diarra et Moussa Konaté, les deux autres candidats déclarés, ont jeté l’éponge pour des raisons diverses. Dans les négociations d’alliance, le premier n’a pas été convaincu. En outre, il a été lâché par les Ligues de Tombouctou, Gao et Kidal sur lesquelles il fondait beaucoup d’espoir pour supplanter ses adversaires.
Le deuxième a expliqué son désistement par le non respect des textes. «Le vote devait se faire à bulletins secrets et non à main levée. Cela est contraire aux normes de la Fifa. Plus grave, on attribue une voix par club et trois par ligue. Je ne pouvais, en aucun cas, marcher dans cette combine», a soutenu Moussa, à la presse malienne.
Jean-Baptiste Béhi
Depuis dimanche, Salif Kéita n’est plus président de la Fédération malienne de football. A la fin de son mandat de quatre ans, Domingo (pour les intimes) a rendu le tablier à la faveur de la 39e assemblée générale élective, à Tombouctou. Son successeur se nomme Hammadoun Kolado Cissé, ancien président de la Ligue de Mopti. Pour connaître le nouveau patron de la Fédération, clubs et ligues ont dû passer par la voie du consensus. Sur les 41 votants, 40 ont porté (à main levée) leur choix sur Kolado. En décidant ainsi, les acteurs de la discipline veulent mettre tout le monde ensemble pour redorer le blason du football malien terni par des querelles intestines, des règlements de compte, l’animosité, etc., ces dernières années. Ce qui a rendu, justement, difficiles les deux dernières années de règne de Salif Kéita. Dans sa volonté de rompre avec les vieilles pratiques pour professionnaliser le sport roi au Mali, Domingo s’est heurté à plusieurs obstacles. Par moments, des gens tapis dans l’ombre ont tenté d’opposer Salif Kéita à sa tutelle. L’homme a souffert dans sa chair. C’est pourquoi, il affirme avoir été incompris à un moment donné. «Sinon, j’aurais pu faire mieux pour le football de mon pays. En tant que joueur, j’ai eu une carrière professionnelle bien remplie. Avec les Aigles du Mali, j’ai combattu, quand j’étais au summum de mon art, pour hisser mon pays sur la plus haute marche du podium. Hélas ! Dans ma quête de combler ce vide, j’ai créé un centre de football qui a accouché des professionnels tels que Seydou Kéita (champion d’Europe des clubs avec le Fc Barcelone) et Mamadou Dissa. Ce centre regorge encore de la bonne graine. Quand j’ai été élu président de la Fédération, j’ai voulu, avec le soutien de mes partenaires extérieurs, apporter un plus dans la gestion et le développement du football au Mali. D’une part, je suis satisfait. D’autre part, c’est une symphonie inachevée. On m’a souvent diabolisé injustement. Je pense avoir été incompris en voulant aider mon pays. C’est tout cela qui constitue mes regrets», a confié, par téléphone, Domingo, l’ancienne perle noire de l’As Saint-Etienne et du Sporting de Lisbonne.
Salif Kéita quitte la FMF mais pas le football malien. Car, avec son centre, il entend se consacrer pleinement à la formation. «L’avenir passe impérativement par là», a conclu le président sortant.
Il faut rappeler qu’au cours de ces assises, Boubacar Baba Diarra et Moussa Konaté, les deux autres candidats déclarés, ont jeté l’éponge pour des raisons diverses. Dans les négociations d’alliance, le premier n’a pas été convaincu. En outre, il a été lâché par les Ligues de Tombouctou, Gao et Kidal sur lesquelles il fondait beaucoup d’espoir pour supplanter ses adversaires.
Le deuxième a expliqué son désistement par le non respect des textes. «Le vote devait se faire à bulletins secrets et non à main levée. Cela est contraire aux normes de la Fifa. Plus grave, on attribue une voix par club et trois par ligue. Je ne pouvais, en aucun cas, marcher dans cette combine», a soutenu Moussa, à la presse malienne.
Jean-Baptiste Béhi