La réinsertion socio-économique et la prise en charge médicale des ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles handicapés physiques et mutilés de guerre constituent une préoccupation majeure pour le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc). C’est pourquoi, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), il a organisé, hier, dans ses locaux à Bouaké, un atelier de lancement et d’adaptation du projet pilote de prise en charge de 57 ex-combattants handicapés physiques et mutilés de guerre. Ayant besoin de soins spéciaux, de chirurgie, de rééducation, d’appareils orthopédiques et prothétiques. Ainsi grâce à l’appui technique du Pnud, le Pnrrc a bénéficié d’un financement de la Norvège à hauteur de 41 221 500 F cfa pour mener à bien cette opération dont la phase expérimentale se déroule à Bouaké. Parce que non seulement cette ville est considérée comme le fief de l’ex-rébellion ; mais elle compte surtout un nombre important d’ex-combattants handicapés physiques et mutilés de guerre. Il faut préciser que cette opération ne se limite pas seulement à la ville de Bouaké. Puisque après la phase pilote, elle s’étendra à toute la zone Cno et aussi au sud de la Côte d’Ivoire avec les ex-miliciens. Selon Dr. Soumahoro Youssouf, le représentant du Pnrrc, ce projet pilote est composé de trois grandes phases. A savoir, la réadaptation physique, la réinsertion socio-économique et la prise en charge médicale. Pour ce faire, l’Ong “vivre debout”, dirigée par le Dr. Coulibaly Aboudramane, médecin rééducateur au Chu de Yopougon, a été choisie pour assurer les séances de mesure et la fabrication des prothèses et autres appareils orthopédiques. Alors que l’Ong “espoir vie”, dont le directeur exécutif est Koffi Konan François, spécialisée dans l’assistance psychosociale, s’occupera du volet de la réinsertion socio-économique des ex-combattants à travers la création d’activités génératrices de revenus (Agr) qu’elle se propose de financer. Quant à ceux qui auront eu des traumatismes chroniques, ils seront orientés vers le Chu de Bouaké où ils bénéficieront d’une prise en charge médicale. M. Anzan Kouadja et Dr. Joseph Louis, respectivement expert national Ddr à l’unité post-crise et chef de la délégation du Pnud ont indiqué que c’est dans le cadre du processus Ddr que leur structure a trouvé bon d’appuyer les ex-combattants démobilisés. Qui souffrent psychologiquement du fait de la guerre tout en facilitant leur réinsertion socio-économique.
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional.
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional.