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Société Publié le jeudi 16 juillet 2009 | L’expression

Zone Cno - Enseignants volontaires: Les salaires menacés

A partir de la rentrée scolaire prochaine, les enseignants volontaires devront se prendre en charge. Les Coges des zones Cno qui s’occupaient de cette charge ont décidé de se retirer.

Les soldes des enseignants bénévoles des zones Centre Nord et Ouest du pays sont menacées. La coordination des Comités de gestion de lycées et collèges des zones ex-assiégées, au sortir d’une réunion tenue, hier au lycée classique de Bouaké, a pris la résolution de se désengager de la paie des enseignants volontaires. «Les présidents des Coges des zones Cno, ont décidé de ne plus prendre en charge ces enseignants dès la prochaine rentrée des classes», a averti Doumbia Mory, porte-parole de la coordination. Rappelant le rôle de ces personnes, le « PP » a révélé que lorsque la crise a éclaté en 2002 et après le départ de la quasi-totalité des enseignants titulaires des zones Cno, les Forces nouvelles ont tout mis en œuvre pour que l’école ne meurt pas dans leur zone, pour éviter que l’avenir de plusieurs milliers d’enfants ne soit hypothéqué. C’est dans cette optique que le Comité école et examen (C2E) a
été mis en place par l’équipe de Soro et confié au colonel major Bamba Sinima. Cette structure s’est battue pour éviter un génocide intellectuel et faire en sorte que l’école devienne une réalité dans les 10 zones sous responsabilité des ex-rebelles. Elle s’est également consacrée à l’organisation des examens et à l’obtention d’une session unique sur toute l’étendue du territoire ivoirien en remplacement de deux sessions d’examen qui étaient organisées, parallèlement au Sud et dans les zones Cno. Sans oublier la reconnaissance et l’intégration des enseignants volontaires à la fonction publique. «Seuls quelques enseignants ont été retenus sur la liste de la fonction publique et la quasi-totalité continue encore d’être payée par les Coges. Mais, ceux-ci ont décidé de se départir de cette tâche», a expliqué un membre du Coges sous le sceau de l’anonymat. Outre cette décision, les Coges, selon le
porte-parole, demandent au Premier ministre et au gouvernement de procéder «au recrutement dans les plus brefs délais, conformément à la promesse faite par le président Laurent Gbagbo, le 27 novembre 2007, à Korhogo». D’autre part, les gérants des écoles, au dire de leur porte-parole, demandent une lisibilité dans l’octroi des budgets alloués aux inspections de l’enseignement primaire, et aux lycées et collèges. Ils souhaitent que l’Etat reprenne son rôle de garant de l’entretien des infrastructures scolaires. «Pour ce qui est du budget qu’on alloue aux administrations des établissements scolaires, les Coges demandent qu’on joue franc jeu. Les budgets sont-ils alloués ou non ?», s’interroge Doumbia Mory. Dans la foulée, il est demandé aux gouvernants de résoudre le manque d’équipements dont souffrent les écoles. «Tout a été pillé pendant la guerre. Tout manque pour le bon fonctionnement des
établissements. Nous demandons que l’Etat réhabilite et équipe nos écoles», réclame-t-il.

Par Marcel Konan
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