Que devient le plan Orsec ou encore Organisation du secours, déclenché par l'Etat ivoirien à la suite des catastrophes causées par le fait des fortes pluies qui se sont abattues sur la ville d'Abidjan ? Lancé le 11 juin pour apporter un secours et venir en aide aux populations sinistrées et prévenir les catastrophes, le Plan Orsec, au fil du temps, a montré son incapacité à accomplir la mission à lui confiée. A vrai dire, c'est un coffre sans contenu, ne détenant aucun moyen. Tous les projets fortement médiatisés et annoncés, qui devraient répondre aux inquiétudes des sinistrés et des populations vulnérables (vivant dans les zones déclarées dangereuses) ne sont que de la poudre aux yeux. A vrai dire, le gouvernement, pour se débarrasser des problèmes causés du fait des fortes pluies, a déclenché ce plan, vide de contenu. La ressource humaine existe belle et bien, mais ses hommes semblent ne rien maîtriser du plan Orsec. Parce que ne savant véritablement pas ses attributions. Pour preuve, il avait été annoncé que tous ceux qui habitent dans les flancs des collines, les bassins d`orage, sous les hautes tensions, les lits de drainage d`eau, doivent quitter ces endroits pour être relogés momentanément au Parc des sports. Quelques jours plus tard, c'est les écoles dans les différentes communes qui ont été ciblées. Pour certains qui ont des familles à Abidjan, il leur a été demandé de les rejoindre. Le préfet Sam Etiassé nommé par Désiré Tagro, joint, hier, au téléphone pour nous situer sur la situation, ne nous a pas caché ce que nous avons affirmé plus haut, "Le plan ne dispose pas de budget" nous a-t-il répondu. Le plan ne vit que des legs et des dons. La toute dernière trouvaille après le recasement au Parc des sports et dans les écoles ayant échoué, il a été décidé de donner de l'argent en guise de caution de maison de location aux populations à déguerpir. Pour quel type de maison et pour le nombre de personnes à déguerpir, où va-t-on trouver tout cet argent? Là se trouvent les questions quand on s'en tient à ce qu'a affirmé le préfet Sam Etiassé à savoir que le plan ne dispose pas de budget. Il faut tout simplement dire tout net que les populations ont été livrées à elles-mêmes et attendent toujours. Les 11 et 12 juin dernier, ce sont 21 personnes qui ont péri englouties par les eaux et la boue.
Jean Prisca
Jean Prisca
