Les responsables des taxis wôrô-wôrô ne se sentent pas concernés par les décisions prises par le ministère des transports et le District d`Abidjan.
"Le ministère des transports invite les acteurs des taxis intercommunaux dits "wôrô-wôrô", à se conformer aux dispositions légales ; faute de quoi, ils sont passibles des sanctions prévues par la loi". C`est l`appel pressant lancé dimanche soir, au cours du journal télévisé de 20 heures, par Dr Albert Flindé, Directeur de cabinet du ministre des transports, Albert Mabri Toikeusse, invitant les propriétaires des taxis intercommunaux sur l`étendue du District d`Abidjan, à légaliser à partir de hier lundi, leur activité en transformant les wôrô-wôrô. La direction des transports du District d`Abidjan, est montée aussi sur ses grands chevaux pour " sommer " ces derniers à se conformer à la loi. " Au regard de la réglementation en vigueur, l`activité des taxis intercommunaux est illégale. Au demeurant, ils font une concurrence déloyale aux taxis compteurs, seul mode de transport de cinq places habilité à exercer le transport urbain et interurbain sur l`étendue du territoire du District d`Abidjan…Ce faisant, la " tolérance " jusque-là des taxis intercommunaux ne saurait leur conférer une quelconque légitimité ". Malgré cet appel teinté de menace, les acteurs de ce secteur sont restés de marbre. Ils ne sont pas rendus à l`Agence des transports urbains (Agetu), où ils devraient se " mettre" en règle. Hier, dans les environs de l`église Saint Jean ou de la cité " rouge " de Cocody, les propriétaires des taxis wôrô-wôrô ont bravé ces menaces. Ils ont transporté les usagers comme à l`accoutumée. " Nous ne sommes pas concernés par ces menaces ", lance un chauffeur qui assure la ligne Cocody-Marcory. Pour lui, le ministère et le District d`Abidjan, les harcèlent pour rien. Avant d`ajouter que chaque mois, ils versent des taxes aux différentes mairies du District. " Nous payons pour cette ligne, plus de 70000 Fcfa au titre de la seule carte de stationnement à la mairie de Cocody et 60000 Fcfa ", sans compter d`autres frais inhérents. Un autre de renchérir pour dire que ces nombreuses menaces n`ont pas leur raison d`être. Car, non seulement les wôrô-wôrô participent à la vie quotidienne d`Abidjan, mais ils sont incontournables dans l`économie nationale. Car, chaque année, c`est au moins 135000 Fcfa que chaque wôrô-wôrô verse au titre de la patente au Trésor public de la Côte d`Ivoire. Pour ce dernier, personne n`est prêt à aller à l`Agetu comme le recommandent les différents communiqués. Même scénario à la gare wôrô-wôrô de la Riviera 2 à Cocody. Les transporteurs des lignes Riviera 2-Yopougon, de Treichville, Marcory ou Koumassi restent sourds à ces appels. " Mabri et Amondji marcheront sur nos corps avant de faire quoi que ce soit ", lance M. Karamoko Mory, qui assure la ligne Riviera 2-Marcory. Pour lui, l`avènement des wôrô-wôrô est à l`image de la Côte d`Ivoire. " Nous sommes en crise. L`Etat doit nous laisser le temps de nous mettre en règle ", fait-il remarquer. Du côté du District d`Abidjan et du ministère des transports, les responsables attendent ce mardi, pour passer à l`action. " Nous attendons ce mardi matin pour descendre sur le terrain. Car, nous avons donné la journée du lundi à ces opérateurs ", a indiqué la cellule de communication du ministère des transports.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
"Le ministère des transports invite les acteurs des taxis intercommunaux dits "wôrô-wôrô", à se conformer aux dispositions légales ; faute de quoi, ils sont passibles des sanctions prévues par la loi". C`est l`appel pressant lancé dimanche soir, au cours du journal télévisé de 20 heures, par Dr Albert Flindé, Directeur de cabinet du ministre des transports, Albert Mabri Toikeusse, invitant les propriétaires des taxis intercommunaux sur l`étendue du District d`Abidjan, à légaliser à partir de hier lundi, leur activité en transformant les wôrô-wôrô. La direction des transports du District d`Abidjan, est montée aussi sur ses grands chevaux pour " sommer " ces derniers à se conformer à la loi. " Au regard de la réglementation en vigueur, l`activité des taxis intercommunaux est illégale. Au demeurant, ils font une concurrence déloyale aux taxis compteurs, seul mode de transport de cinq places habilité à exercer le transport urbain et interurbain sur l`étendue du territoire du District d`Abidjan…Ce faisant, la " tolérance " jusque-là des taxis intercommunaux ne saurait leur conférer une quelconque légitimité ". Malgré cet appel teinté de menace, les acteurs de ce secteur sont restés de marbre. Ils ne sont pas rendus à l`Agence des transports urbains (Agetu), où ils devraient se " mettre" en règle. Hier, dans les environs de l`église Saint Jean ou de la cité " rouge " de Cocody, les propriétaires des taxis wôrô-wôrô ont bravé ces menaces. Ils ont transporté les usagers comme à l`accoutumée. " Nous ne sommes pas concernés par ces menaces ", lance un chauffeur qui assure la ligne Cocody-Marcory. Pour lui, le ministère et le District d`Abidjan, les harcèlent pour rien. Avant d`ajouter que chaque mois, ils versent des taxes aux différentes mairies du District. " Nous payons pour cette ligne, plus de 70000 Fcfa au titre de la seule carte de stationnement à la mairie de Cocody et 60000 Fcfa ", sans compter d`autres frais inhérents. Un autre de renchérir pour dire que ces nombreuses menaces n`ont pas leur raison d`être. Car, non seulement les wôrô-wôrô participent à la vie quotidienne d`Abidjan, mais ils sont incontournables dans l`économie nationale. Car, chaque année, c`est au moins 135000 Fcfa que chaque wôrô-wôrô verse au titre de la patente au Trésor public de la Côte d`Ivoire. Pour ce dernier, personne n`est prêt à aller à l`Agetu comme le recommandent les différents communiqués. Même scénario à la gare wôrô-wôrô de la Riviera 2 à Cocody. Les transporteurs des lignes Riviera 2-Yopougon, de Treichville, Marcory ou Koumassi restent sourds à ces appels. " Mabri et Amondji marcheront sur nos corps avant de faire quoi que ce soit ", lance M. Karamoko Mory, qui assure la ligne Riviera 2-Marcory. Pour lui, l`avènement des wôrô-wôrô est à l`image de la Côte d`Ivoire. " Nous sommes en crise. L`Etat doit nous laisser le temps de nous mettre en règle ", fait-il remarquer. Du côté du District d`Abidjan et du ministère des transports, les responsables attendent ce mardi, pour passer à l`action. " Nous attendons ce mardi matin pour descendre sur le terrain. Car, nous avons donné la journée du lundi à ces opérateurs ", a indiqué la cellule de communication du ministère des transports.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr