“Il y a garçon et Garçon». «Il n’y a pas match». «Le môgô puissant». «Tchèlo» (entendez c’est un courageux en malinké). Assurément hier, les qualificatifs et épithètes n’ont pas manqué aux populations, pour magnifier l’entrée triomphale du candidat Alassane Dramane Ouattara dans le Royaume de l’Indénié. Il était 10h45 quand l’unique premier ministre de Félix Houphouët Boigny a ouvert sa tournée dans le Moyen Comoé, avec l’étape d’Aniassué. Intronisé Nanan Kouakou Anougba par la chefferie locale, avec à sa tête, son chef de canton, Nanan Amoikon, Alassane Ouattara n’est pas resté indifférent devant les problèmes qui assaillent ses compatriotes. Mieux, il a initié le temps de l’espoir, en promettant des lendemains meilleurs à ses concitoyens : « notre pays connaît beaucoup de problèmes. Honorable chef de canton, je veux vous dire que nous avons des solutions pour la Côte d’Ivoire. Notre pays a besoin d’être remis sur les rails. Nous avons les moyens et les solutions pour régler les problèmes. Nous devons tous travailler pour la paix. Nous devons nous mettre au travail parce que nous aimons notre pays et nos compatriotes ». Pour la consultation électorale attendue par la communauté nationale et internationale, le patron des Républicains ne se fait aucun souci, quant à son issue. «Depuis quelque temps, je suis en tournée dans le pays. Pour vous dire que le 29 novembre, je suis candidat à l’élection présidentielle. Au niveau du RHDP, nous allons gagner l’élection. Depuis dix ans, on voit dans quel état se trouve notre pays. Les enfants d’Houphouët-Boigny se sont retrouvés et nous avons besoin de vous pour gagner. Le samedi, je ferai un meeting et je vous dirai ce que je ferai pour la région», a indiqué l’ancien DGA du Fonds monétaire international. Entré à Abengourou, siège du Royaume de l’Indénié, ADO a été reçu chaleureusement par le roi, avant de mettre le cap sur la ville de Niablé, connue pour ses grandes cultures de café et de cacao.
Le cri de cœur de Niablé: «Alassane, vient nous sauver»
Il était précisément 15h 10 quand le promoteur du «Vivre Ensemble» a foulé le sol de la place de la Paix du Centre ville où l’y attendait les populations abusées et désabusées par le régime Gbagbo. Au nom de celles-ci, Aboudou Yao Raphaël, directeur local de campagne du candidat Ouattara, a dépeint le sombre tableau qui est celui de ces braves agriculteurs. «Monsieur le président, nous n’avons pas de route. Nous sommes obligés de transporter nos produits à moto ou à vélo. Autant Félix Houphouët Boigny vous a sollicité pour redonner vie à la Côte d’Ivoire, autant la vaillante population de Niablé vous appelle. Nous voulons le changement, nous voulons retrouver la joie de vivre. Alassane Ouattara, viens nous sauver». L’homme fort du Rassemblement Des Républicains ne pouvait pas rester insensible devant tant de complaintes et d’appels au secours. Connaissant parfaitement les difficultés des habitants de Niablé, Ouattara était en phase avec ses concitoyens : « très tôt, nous avons su que vous avez des problèmes à Niablé. Nous savons les difficultés que vous avez dans la filière café cacao. Pourquoi au Ghana, tout marche bien et rien ne va chez nous? Il faut que les planteurs aient la juste rémunération de leur travail. Dès mon élection et comme je l’ai dit depuis le début de ma tournée, je vais reformer la filière café cacao. Je vais supprimer toutes ces structures qui ont subtilisé l’argent des planteurs. Il faut que l’argent aille aux planteurs et non à des intermédiaires.» Et Ado de rassurer ses interlocuteurs: «j’ai entendu votre message. Je donnerai la priorité à l’agriculture et aux routes.» Pour financer son ambitieux programme, pour le bonheur de son pays, Alassane Ouattara ne se fait aucun souci. Il répond en toute sérénité à ses adversaires qui s’agitent depuis un bon moment, surtout depuis qu’il a déballé son projet chiffré et détaillé. « Avant de venir en politique, je suis banquier, économiste et financier. Je sais où trouver l’argent. J’ai accepté d’être candidat parce que j’ai des solutions pour mon pays. J’ai des solutions pour les routes, l’éducation, les emplois, l’eau, l’électricité, l’habitat… Celui qui peut trouver l’argent pour reconstruire la Côte d’Ivoire s’appelle Alassane Dramane Ouattara. Si j’ai décidé d’être candidat, c’est parce que mon pays a des problèmes et moi j’ai des solutions». Poursuivant, Ado que Niablé a intronisé Nanan N’gouandi II et son épouse, absente, du nom de Nanan Adjoua Etrinwa, du nom d’une des fondatrices de la localité, n’a pas manqué de demander à ses compatriotes de cultiver le pardon et de s’inscrire durablement dans la dynamique de la paix. «Nous devons nous pardonner. Faire en sorte que tous les Ivoiriens se retrouvent. Ce qui est important, c’est la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi je suis candidat. J’aime mon pays, j’aime mes compatriotes. Je ne ferai pas de distinction entre les citoyens. Quand il y a des difficultés, on cherche toujours des bouc-émissaires. Si vous portez votre choix sur moi le 29 novembre, nous allons changer la Côte d’Ivoire», a-t-il martelé devant la nombreuse assistance. Après une visite au roi Nanan Kouakou Koua Le Patient III, chef de canton de Niablé, Alassane Ouattara et sa délégation sont arrivés à Sankadiokro, distante de 12 km. Devant de nombreux habitants, Ado, tout en soutenant que «le pays va mal», a pris l’engagement, dès sa victoire le 29 novembre, de sortir la Côte d’Ivoire du mal développement. Ce matin, le président Alassane Ouattara se rend à Agnibilékro, la capitale du royaume du Djuablin.
Bakary Nimaga
Envoyé Spécial dans l’Indénié
Le cri de cœur de Niablé: «Alassane, vient nous sauver»
Il était précisément 15h 10 quand le promoteur du «Vivre Ensemble» a foulé le sol de la place de la Paix du Centre ville où l’y attendait les populations abusées et désabusées par le régime Gbagbo. Au nom de celles-ci, Aboudou Yao Raphaël, directeur local de campagne du candidat Ouattara, a dépeint le sombre tableau qui est celui de ces braves agriculteurs. «Monsieur le président, nous n’avons pas de route. Nous sommes obligés de transporter nos produits à moto ou à vélo. Autant Félix Houphouët Boigny vous a sollicité pour redonner vie à la Côte d’Ivoire, autant la vaillante population de Niablé vous appelle. Nous voulons le changement, nous voulons retrouver la joie de vivre. Alassane Ouattara, viens nous sauver». L’homme fort du Rassemblement Des Républicains ne pouvait pas rester insensible devant tant de complaintes et d’appels au secours. Connaissant parfaitement les difficultés des habitants de Niablé, Ouattara était en phase avec ses concitoyens : « très tôt, nous avons su que vous avez des problèmes à Niablé. Nous savons les difficultés que vous avez dans la filière café cacao. Pourquoi au Ghana, tout marche bien et rien ne va chez nous? Il faut que les planteurs aient la juste rémunération de leur travail. Dès mon élection et comme je l’ai dit depuis le début de ma tournée, je vais reformer la filière café cacao. Je vais supprimer toutes ces structures qui ont subtilisé l’argent des planteurs. Il faut que l’argent aille aux planteurs et non à des intermédiaires.» Et Ado de rassurer ses interlocuteurs: «j’ai entendu votre message. Je donnerai la priorité à l’agriculture et aux routes.» Pour financer son ambitieux programme, pour le bonheur de son pays, Alassane Ouattara ne se fait aucun souci. Il répond en toute sérénité à ses adversaires qui s’agitent depuis un bon moment, surtout depuis qu’il a déballé son projet chiffré et détaillé. « Avant de venir en politique, je suis banquier, économiste et financier. Je sais où trouver l’argent. J’ai accepté d’être candidat parce que j’ai des solutions pour mon pays. J’ai des solutions pour les routes, l’éducation, les emplois, l’eau, l’électricité, l’habitat… Celui qui peut trouver l’argent pour reconstruire la Côte d’Ivoire s’appelle Alassane Dramane Ouattara. Si j’ai décidé d’être candidat, c’est parce que mon pays a des problèmes et moi j’ai des solutions». Poursuivant, Ado que Niablé a intronisé Nanan N’gouandi II et son épouse, absente, du nom de Nanan Adjoua Etrinwa, du nom d’une des fondatrices de la localité, n’a pas manqué de demander à ses compatriotes de cultiver le pardon et de s’inscrire durablement dans la dynamique de la paix. «Nous devons nous pardonner. Faire en sorte que tous les Ivoiriens se retrouvent. Ce qui est important, c’est la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi je suis candidat. J’aime mon pays, j’aime mes compatriotes. Je ne ferai pas de distinction entre les citoyens. Quand il y a des difficultés, on cherche toujours des bouc-émissaires. Si vous portez votre choix sur moi le 29 novembre, nous allons changer la Côte d’Ivoire», a-t-il martelé devant la nombreuse assistance. Après une visite au roi Nanan Kouakou Koua Le Patient III, chef de canton de Niablé, Alassane Ouattara et sa délégation sont arrivés à Sankadiokro, distante de 12 km. Devant de nombreux habitants, Ado, tout en soutenant que «le pays va mal», a pris l’engagement, dès sa victoire le 29 novembre, de sortir la Côte d’Ivoire du mal développement. Ce matin, le président Alassane Ouattara se rend à Agnibilékro, la capitale du royaume du Djuablin.
Bakary Nimaga
Envoyé Spécial dans l’Indénié