Un projet de loi portant sur l`amélioration des relations bilatérales entre la Côte d`Ivoire et le Burkina Faso a été adopté mardi par la commission des relations extérieures de l`Assemblée nationale. La présidente de ladite commission, la député de Dimbokro, Bobi Assa Emilienne en explique les termes.
•Le traité d`amitié ivoiro-burkinabé figurait parmi les textes de loi sur lesquelles votre commission a planché ce mardi. Qu`avez-vous décidé ?
Ce traité figurait parmi quatre autres dont les rapports rédigés après les travaux en commission récemment ont été adoptés en commission hier (Ndlr : mardi). Cela signifie qu`à compter de ce jour, notre commission s`approprie la proposition de loi qui devrait être le fondement de ce traité. Ce projet de loi quitte désormais les mains des ministres pour devenir une proposition de la commission des affaires extérieures. Nous en revendiquerons donc la paternité et le défendrons lors des plénières au cours desquelles nous espérons qu’il sera adopté par le parlement pour qu`il devienne une loi de la nation.
•Quand auront lieu ces plénières?
Les prochaines plénières auront lieu au plus tard le 29 juillet je crois. Ce sera à la clôture de la session.
•Sur quoi porte précisément le traité d`amitié ivoiro-burkinabé ?
C`est un traité d`accord bilatéral entre le Burkina Faso et notre pays qui traite de plusieurs secteurs d`activités.
•Lesquels ?
Je ne sais pas si je peux vous faire le résumé dans les détails, mais il concerne les secteurs économique, politique et militaire. Ainsi que plusieurs autres questions qui ont trait à la possession d`une frontière commune, la fraternité entre les deux peuples, la gestion de l`immigration, la jeunesse…
•Un Conseil des ministres conjoint Côte d`Ivoire-Burkina avait été annoncé par les autorités ivoiriennes. Ce traité en serait-il le fondement légal ?
Oui. Le traité en parle. De façon bilatérale, il y aura dans tous les secteurs d`activités des rencontres entre les membres des gouvernements des deux pays présidées par les chefs de ces gouvernements. Ce ne seront pas des rencontres forcement formelles et dont la périodicité sera de rigueur. Mais, les chefs d`Etat ont décidé qu`il y aura des Conseils de ministre conjoints justement pour marquer leur adhésion profonde à l`esprit du traité.
•Connaissant l`histoire récente des relations ivoiro-burkinabé faite d`accusations mutuelles de déstabilisation, peut-on dire que ce traité vise à ressouder plus fermement les liens ?
C`est un traité qui se propose de créer un cadre de concertation permanente et beaucoup plus rapprochée entre les deux Etats. C`est vrai que les questions de sécurité et de défense y figurent en bonne place. Quand on sait ce qui s`est passé (Ndlr : la crise du 19 septembre 2002) et dont nous continuons de gérer les conséquences, bien sûr l`on peut dire qu`il y a une collaboration qui cherche à être plus parfaite au plan sécuritaire. Il y a eu des débats au sein de la commission sur les termes du traité que sont venus défendre les ministres Dagobert Banzio (de la Jeunesse et des Sports, représentant son collègue des Affaires Etrangères) et Sébastien Dano Djédjé (de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions). Les députés ont fait part de leurs préoccupations et les ministres y ont apporté les réponses.
•Quels sont les résultats espérés de ce traité à moyen terme ?
On espère voir un nouvel élan à notre coopération pour renforcer le dynamisme qui est constaté depuis la signature de l`Accord de Ouaga. Il faut rappeler toutefois que les deux pays se retrouvent en amitié déjà au sein de plusieurs organisations régionales. Ce sont le Conseil de l`Entente, la Cedeao, l`Uemoa… Mais, compte tenu de l`écueil que nos relations ont subi lors de la crise que nous traversons, les autorités ont peut-être estimé qu`il fallait réchauffer un peu ces relations en faisant ce traité. Quand nous étudions le texte, c`est ce sentiment qui en ressort.
Propos recueillis par Djama Stanislas
•Le traité d`amitié ivoiro-burkinabé figurait parmi les textes de loi sur lesquelles votre commission a planché ce mardi. Qu`avez-vous décidé ?
Ce traité figurait parmi quatre autres dont les rapports rédigés après les travaux en commission récemment ont été adoptés en commission hier (Ndlr : mardi). Cela signifie qu`à compter de ce jour, notre commission s`approprie la proposition de loi qui devrait être le fondement de ce traité. Ce projet de loi quitte désormais les mains des ministres pour devenir une proposition de la commission des affaires extérieures. Nous en revendiquerons donc la paternité et le défendrons lors des plénières au cours desquelles nous espérons qu’il sera adopté par le parlement pour qu`il devienne une loi de la nation.
•Quand auront lieu ces plénières?
Les prochaines plénières auront lieu au plus tard le 29 juillet je crois. Ce sera à la clôture de la session.
•Sur quoi porte précisément le traité d`amitié ivoiro-burkinabé ?
C`est un traité d`accord bilatéral entre le Burkina Faso et notre pays qui traite de plusieurs secteurs d`activités.
•Lesquels ?
Je ne sais pas si je peux vous faire le résumé dans les détails, mais il concerne les secteurs économique, politique et militaire. Ainsi que plusieurs autres questions qui ont trait à la possession d`une frontière commune, la fraternité entre les deux peuples, la gestion de l`immigration, la jeunesse…
•Un Conseil des ministres conjoint Côte d`Ivoire-Burkina avait été annoncé par les autorités ivoiriennes. Ce traité en serait-il le fondement légal ?
Oui. Le traité en parle. De façon bilatérale, il y aura dans tous les secteurs d`activités des rencontres entre les membres des gouvernements des deux pays présidées par les chefs de ces gouvernements. Ce ne seront pas des rencontres forcement formelles et dont la périodicité sera de rigueur. Mais, les chefs d`Etat ont décidé qu`il y aura des Conseils de ministre conjoints justement pour marquer leur adhésion profonde à l`esprit du traité.
•Connaissant l`histoire récente des relations ivoiro-burkinabé faite d`accusations mutuelles de déstabilisation, peut-on dire que ce traité vise à ressouder plus fermement les liens ?
C`est un traité qui se propose de créer un cadre de concertation permanente et beaucoup plus rapprochée entre les deux Etats. C`est vrai que les questions de sécurité et de défense y figurent en bonne place. Quand on sait ce qui s`est passé (Ndlr : la crise du 19 septembre 2002) et dont nous continuons de gérer les conséquences, bien sûr l`on peut dire qu`il y a une collaboration qui cherche à être plus parfaite au plan sécuritaire. Il y a eu des débats au sein de la commission sur les termes du traité que sont venus défendre les ministres Dagobert Banzio (de la Jeunesse et des Sports, représentant son collègue des Affaires Etrangères) et Sébastien Dano Djédjé (de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions). Les députés ont fait part de leurs préoccupations et les ministres y ont apporté les réponses.
•Quels sont les résultats espérés de ce traité à moyen terme ?
On espère voir un nouvel élan à notre coopération pour renforcer le dynamisme qui est constaté depuis la signature de l`Accord de Ouaga. Il faut rappeler toutefois que les deux pays se retrouvent en amitié déjà au sein de plusieurs organisations régionales. Ce sont le Conseil de l`Entente, la Cedeao, l`Uemoa… Mais, compte tenu de l`écueil que nos relations ont subi lors de la crise que nous traversons, les autorités ont peut-être estimé qu`il fallait réchauffer un peu ces relations en faisant ce traité. Quand nous étudions le texte, c`est ce sentiment qui en ressort.
Propos recueillis par Djama Stanislas