Koné Tahirou vient d’obtenir le doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3 en France.
Après une partie de son cursus universitaire à l’Université de Bouaké en Côte d’Ivoire, il s’est inscrit à l’UFR des Sciences de l’information et de la Communication Ecole doctorale Montaigne Humanités Centre d’Etudes, des Médias, de l’Information et de la Communication. Après plusieurs années de recherches assidus, Sous la direction du Professeur Annie LENOBLE-BART, IUT Michel de Montaigne Université de Bordeaux 3 et du Professeur Yahaya DIABI, Université d’Abidjan-Cocody, il a pu présenter son travail le 9 juillet dernier à l’Université Michel Montaigne-Bordeaux 3. Le thème de cette thèse est : ‘’Médias et démocratie en Côte d’Ivoire Traitement et analyse de l’information pluraliste sur le report des échéances électorales (octobre 2005-octobre 2006)’’. Vu la pertinence de ce thème et surtout son apport au processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire, le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro lui a accordé son parrainage. Le jury était composé de : Bernard CONTE, MCF-HDR, Institut d’Etudes Politiques (IEP)-Université Montesquieu Bordeaux 4, Yahaya DIABI, Professeur Université d’Abidjan-Cocody, Landry A. KOMENAN, Professeur et Président de l’Université de Bouaké, Annie LENOBLE-BART, Professeur IUT Michel de Montaigne et André-Jean TUDESQ, Professeur honoraire, Université Bordeaux 3.
En fait, depuis la fin des années 1990, la Côte d’Ivoire traverse des périodes d’instabilité politique. La crise militaro-politique de septembre 2002 a consacré la partition du pays en deux. Les médias ivoiriens sont accusés d’avoir préparé les esprits et exacerbé les tensions politiques à travers des propos incitant à la haine, à la violence et à la division. La thèse de l’impétrant s’est donc intéressée à la problématique de la presse sous l’angle des conditions de leur apport à la clarté et la qualité du débat démocratique. L’impétrant a analysé l’évolution des médias dans l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Durant la période coloniale, les productions médiatiques avaient à défendre la dignité de l’homme ivoirien face aux injustices et aux représailles, et à plaider pour l’égalité, sinon la fraternité, entre les Blancs et les Noirs. Puis, la souveraineté conquise, elles devaient participer à la création et à la consolidation de la nouvelle nation ivoirienne, à la promotion et à l’épanouissement des hommes et des femmes qui la réalisent dans la fraternité et la paix. Après une étude minutieuse, Koné Tahirou a déduit que la presse doit s’approprier également la promotion des autres valeurs démocratiques que sont la liberté de la presse, le respect des droits de l’Homme et les pratiques de bonne gouvernance. De sa capacité à prendre en compte ces différentes réalités démocratiques dépend sa crédibilité car, c’est de la qualité de l’information que dépend la qualité de la démocratie. Au-delà de l’instauration d’une tradition de l’alternance démocratique par le biais d’élections libres, demeure le problème de l’ancrage d’une culture démocratique dans les institutions, et dans les pratiques de l’ensemble des acteurs. Cela implique l’effectivité des principes qui garantissent un fonctionnement démocratique des institutions. Au nombre de ces principes figurent le pluralisme et l’indépendance des médias et leur viabilité économique.. Ils ont en effet un rôle, comme acteurs du processus de démocratisation, dans la mesure où la participation des citoyens à la prise de décision, le contrôle de la conformité de l’action gouvernementale à la loi et à l’intérêt commun passent par la médiation d’une presse libre, plurielle et indépendante, capable de se poser en observatrice et critique de l’action politique. C’est pourquoi les médias ivoiriens doivent s’approprier le modèle de « journalisme public » qui prendra prioritairement en compte les préoccupations des populations. La consolidation de la citoyenneté et de l’espace public en Afrique, par le biais d’un fonctionnement optimal des médias, requiert ainsi que des efforts soient maintenus, voire accrus, pour promouvoir la diversité et la viabilité des médias ; pour parfaire la mise en place d’un cadre légal et de mécanismes de régulation efficaces et transparents ; pour que soit garantie l’existence d’un service public affranchi de l’influence des pouvoirs et autres groupes dominants.
K.P
Après une partie de son cursus universitaire à l’Université de Bouaké en Côte d’Ivoire, il s’est inscrit à l’UFR des Sciences de l’information et de la Communication Ecole doctorale Montaigne Humanités Centre d’Etudes, des Médias, de l’Information et de la Communication. Après plusieurs années de recherches assidus, Sous la direction du Professeur Annie LENOBLE-BART, IUT Michel de Montaigne Université de Bordeaux 3 et du Professeur Yahaya DIABI, Université d’Abidjan-Cocody, il a pu présenter son travail le 9 juillet dernier à l’Université Michel Montaigne-Bordeaux 3. Le thème de cette thèse est : ‘’Médias et démocratie en Côte d’Ivoire Traitement et analyse de l’information pluraliste sur le report des échéances électorales (octobre 2005-octobre 2006)’’. Vu la pertinence de ce thème et surtout son apport au processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire, le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro lui a accordé son parrainage. Le jury était composé de : Bernard CONTE, MCF-HDR, Institut d’Etudes Politiques (IEP)-Université Montesquieu Bordeaux 4, Yahaya DIABI, Professeur Université d’Abidjan-Cocody, Landry A. KOMENAN, Professeur et Président de l’Université de Bouaké, Annie LENOBLE-BART, Professeur IUT Michel de Montaigne et André-Jean TUDESQ, Professeur honoraire, Université Bordeaux 3.
En fait, depuis la fin des années 1990, la Côte d’Ivoire traverse des périodes d’instabilité politique. La crise militaro-politique de septembre 2002 a consacré la partition du pays en deux. Les médias ivoiriens sont accusés d’avoir préparé les esprits et exacerbé les tensions politiques à travers des propos incitant à la haine, à la violence et à la division. La thèse de l’impétrant s’est donc intéressée à la problématique de la presse sous l’angle des conditions de leur apport à la clarté et la qualité du débat démocratique. L’impétrant a analysé l’évolution des médias dans l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Durant la période coloniale, les productions médiatiques avaient à défendre la dignité de l’homme ivoirien face aux injustices et aux représailles, et à plaider pour l’égalité, sinon la fraternité, entre les Blancs et les Noirs. Puis, la souveraineté conquise, elles devaient participer à la création et à la consolidation de la nouvelle nation ivoirienne, à la promotion et à l’épanouissement des hommes et des femmes qui la réalisent dans la fraternité et la paix. Après une étude minutieuse, Koné Tahirou a déduit que la presse doit s’approprier également la promotion des autres valeurs démocratiques que sont la liberté de la presse, le respect des droits de l’Homme et les pratiques de bonne gouvernance. De sa capacité à prendre en compte ces différentes réalités démocratiques dépend sa crédibilité car, c’est de la qualité de l’information que dépend la qualité de la démocratie. Au-delà de l’instauration d’une tradition de l’alternance démocratique par le biais d’élections libres, demeure le problème de l’ancrage d’une culture démocratique dans les institutions, et dans les pratiques de l’ensemble des acteurs. Cela implique l’effectivité des principes qui garantissent un fonctionnement démocratique des institutions. Au nombre de ces principes figurent le pluralisme et l’indépendance des médias et leur viabilité économique.. Ils ont en effet un rôle, comme acteurs du processus de démocratisation, dans la mesure où la participation des citoyens à la prise de décision, le contrôle de la conformité de l’action gouvernementale à la loi et à l’intérêt commun passent par la médiation d’une presse libre, plurielle et indépendante, capable de se poser en observatrice et critique de l’action politique. C’est pourquoi les médias ivoiriens doivent s’approprier le modèle de « journalisme public » qui prendra prioritairement en compte les préoccupations des populations. La consolidation de la citoyenneté et de l’espace public en Afrique, par le biais d’un fonctionnement optimal des médias, requiert ainsi que des efforts soient maintenus, voire accrus, pour promouvoir la diversité et la viabilité des médias ; pour parfaire la mise en place d’un cadre légal et de mécanismes de régulation efficaces et transparents ; pour que soit garantie l’existence d’un service public affranchi de l’influence des pouvoirs et autres groupes dominants.
K.P