Après un ratissage d'une semaine, l'équipe de campagne du Rassemblement des républicains (Rdr) n'a pas pu faire le plein du stade municipal d'Abengourou lors du meeting de clôture.
Il doit être en train de se mordre les doigts, depuis qu'il a prononcé son discours à l'improviste ce samedi, à l'occasion du meeting de clôture de la tournée de son président à Abengourou. Lui, c'est le directeur départemental de campagne (Ddc) d'ADO pour la dite cité, Cissé Daouda Salif. Annoncé au pupitre, l'homme qui s'est souventes fois disputé le micro avec l'animateur «Tassouman», humoriste bien connu, a fait un aveu que beaucoup ont très mal perçu dans la foule. Le Ddc a cru bon d'affirmer que le Rdr compte peu de militants dans le pays Agni. «Nous aurions eu plus de militants que la population se serait déplacée davantage», a-t-il déclaré, amenant ses «camarades» à froncer les sourcils. Certains ont même commencé à se moquer de lui. Sa déclaration, faut-il le relever, n'est autre que l'appréciation objective d'une mobilisation timide, concentrée au centre du stade. Dire que le parti des républicains aurait pu faire mieux après une vaste tournée, la première véritable, à côté des visites éclaires d'ADO en septembre dernier et en 2002 ne devrait en principe lui valoir aucun déboire. Mais, comme pour se racheter après ses mots qui ont jeté le froid dans la foule, il a ajouté : «Je ne m'attendais pas à ce frémissement au niveau de la population. Avec une telle mobilisation, je peux dire que tout le Moyen-Comoé a basculé au Rdr». Rien ne laissait présager que Ouattara allait animer ce dernier meeting devant un stade municipal clairsemé. L'équipe de campagne a presqu'écumé toute la région. Car ADO tenait à aller partout où besoin était pour passer son message sur le «changement». Son directeur régional de campagne (Drc), Tanoh Emmanuel, ancien bâtonnier, dans un français trop académique en a rajouté à la tiédeur de l'atmosphère. Il a peint un tableau sombre d'une région de «l'Indénié désorientée, désemparée et en décadence». La cacao-culture première source de revenu «n'est plus de mise». Cela, à cause du vieillissement du verger, mais surtout parce que les épargnes ne sont pas reversées aux paysans. «Les populations sont déshumanisées parce que n'ayant plus de moyens d'existence». Parlant d'une jeunesse qui se trouve à l'image de la «misère» des parents, le Drc a dénoncé leur exode vers Abidjan. Mme Kouadio née Bépé a parlé au «nom de la société civile». La militante du Rdr a regretté un «panier de la ménagère transformé en sachet noir». Elle a «pleuré» des «maris sans emploi», et des «enfants livrés à eux-mêmes». Le président du Rdr a promis à tous le soulagement. Si, bien entendu, il est élu. «Dans cinq ans seulement», il promet d'apporter «le changement». Avec 185 milliards Fcfa, pour le Moyen-Comoé, il se propose de «rénover, équiper, construire» des centres de santé, des écoles, des «maisons ADO».
Bidi Ignace Envoyé spécial
Il doit être en train de se mordre les doigts, depuis qu'il a prononcé son discours à l'improviste ce samedi, à l'occasion du meeting de clôture de la tournée de son président à Abengourou. Lui, c'est le directeur départemental de campagne (Ddc) d'ADO pour la dite cité, Cissé Daouda Salif. Annoncé au pupitre, l'homme qui s'est souventes fois disputé le micro avec l'animateur «Tassouman», humoriste bien connu, a fait un aveu que beaucoup ont très mal perçu dans la foule. Le Ddc a cru bon d'affirmer que le Rdr compte peu de militants dans le pays Agni. «Nous aurions eu plus de militants que la population se serait déplacée davantage», a-t-il déclaré, amenant ses «camarades» à froncer les sourcils. Certains ont même commencé à se moquer de lui. Sa déclaration, faut-il le relever, n'est autre que l'appréciation objective d'une mobilisation timide, concentrée au centre du stade. Dire que le parti des républicains aurait pu faire mieux après une vaste tournée, la première véritable, à côté des visites éclaires d'ADO en septembre dernier et en 2002 ne devrait en principe lui valoir aucun déboire. Mais, comme pour se racheter après ses mots qui ont jeté le froid dans la foule, il a ajouté : «Je ne m'attendais pas à ce frémissement au niveau de la population. Avec une telle mobilisation, je peux dire que tout le Moyen-Comoé a basculé au Rdr». Rien ne laissait présager que Ouattara allait animer ce dernier meeting devant un stade municipal clairsemé. L'équipe de campagne a presqu'écumé toute la région. Car ADO tenait à aller partout où besoin était pour passer son message sur le «changement». Son directeur régional de campagne (Drc), Tanoh Emmanuel, ancien bâtonnier, dans un français trop académique en a rajouté à la tiédeur de l'atmosphère. Il a peint un tableau sombre d'une région de «l'Indénié désorientée, désemparée et en décadence». La cacao-culture première source de revenu «n'est plus de mise». Cela, à cause du vieillissement du verger, mais surtout parce que les épargnes ne sont pas reversées aux paysans. «Les populations sont déshumanisées parce que n'ayant plus de moyens d'existence». Parlant d'une jeunesse qui se trouve à l'image de la «misère» des parents, le Drc a dénoncé leur exode vers Abidjan. Mme Kouadio née Bépé a parlé au «nom de la société civile». La militante du Rdr a regretté un «panier de la ménagère transformé en sachet noir». Elle a «pleuré» des «maris sans emploi», et des «enfants livrés à eux-mêmes». Le président du Rdr a promis à tous le soulagement. Si, bien entendu, il est élu. «Dans cinq ans seulement», il promet d'apporter «le changement». Avec 185 milliards Fcfa, pour le Moyen-Comoé, il se propose de «rénover, équiper, construire» des centres de santé, des écoles, des «maisons ADO».
Bidi Ignace Envoyé spécial
