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Politique Publié le lundi 27 juillet 2009 | Notre Voie

Obsèques du ministre Bra Kanon à Daloa : L’adieu de la Nation à un grand homme

Décidé le 10 juin à Man alors qu’il accompagnait la délégation du chef de l’Etat, le ministre Bra Kanon a été inhumé, le samedi 25 juillet, à Daloa, sa ville natale, en présence du chef de l’Etat.
“Monsieur le président de la République, vous êtes un combattant infatigable au service de la paix. Merci d’être venu aux funérailles d’un homme qui a donné sa vie pour la paix. Aujourd’hui, nous allons mettre son corps dans la terre. Mais sa tombe deviendra une semence de la paix qui germera pour donner la paix définitive au plus beau pays de la terre, la Côte d’Ivoire. Que Dieu Notre Père lui accorde la vie éternelle”.

Ces propos introductifs de la messe de requiem dite par Monseigneur Bruno Kouamé annoncent le voyage sans retour du ministre Bra Kanon, décédé le 10 juin à Man, dans l’au-delà. Pendant trois jours, la Nation reconnaissante s’est arrêtée pour rendre hommage à ce grand serviteur de l’Etat mort à la tâche aux côtés du chef de l’Etat Laurent Gbagbo.

Tout a commencé le mercredi 22 juin à l’Assemblée nationale par l’hommage de la Nation, toujours en présence du chef de l’Etat. Ce jour-là, 9 intervenants ont mis en relief les nombreuses qualités de l’ex-ministre de l’Agriculture et des Eaux et Forêts de feu le président Houphouet-Boigny. La levée du corps a eu lieu le jeudi 23 juillet sur le parvis de la cathédrale Saint Paul du Plateau en présence de la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo, député à l’Assemblée Nationale. Ce même jeudi, à partir de 20h, le ministre Bra Kanon a reçu les honneurs et les hommages de plusieurs grands groupes artistiques traditionnels, tradi-modernes et modernes de toutes la grande région du Centre-Ouest au cours d’une veillée grandiose à la dimension de la valeur et des qualités humaines de l’illustre disparu.

Le vendredi 24 juillet, le président de la République, en reconnaissance des services rendus à la Nation par l’illustre disparu, a tenu à le faire décorer à titre posthume par le grand chancelier de l’Ordre national.

La cérémonie, qui s’est déroulée sur la grande voie longeant la résidence du préfet de région, a été suivie par les honneurs militaires qui se sont traduits par un défilé gigantesque. Mais, avant, elle a été précédée par le témoignage de celui qui a passé 42 ans aux côtés du ministre Bra Kanon, en l’occurrence le professeur Constant Roux. L’homme, profondément affligé et étreint par la douleur, a retracé avec courage la vie de son compagnon de tous les jours et mis en exergue ses qualités humaines et professionnelles. Ce fut la seule intervention de ce moment solennel au cours duquel le ministre Denis Bra Kanon dit DBK a été élevé à la dignité de Grand croix de l’Ordre national. Les insignes de sa distinction ont été confiés à sa famille.

A la fin de la cérémonie, le président de la République, Laurent Gbagbo, a procédé à la remise officielle du corps de DBK à sa famille. Le soir, une autre veillée grandiose a réuni, autour de la dépouille mortelle, le chef de l’Etat, les présidents des institutions, les membres du gouvernement, plusieurs élus, plusieurs anciens ministres du président Houphouet et un monde fou à la résidence Neuilly qui a refusé du monde pour la circonstance.

Le samedi 25 juillet, ce fut le temps de la grande et douloureuse séparation. Elle a débuté par une messe de requiem dite par Monseigneur Burno Kouamé sous la présidence de Monseigneur Marie Coti, toujours en présence du chef de l’Etat.

Cinq autres interventions ont meublé ce moment.

Pour le professeur Sery Bailly, député de Daloa commune, qui parlait au nom des cadres de Daloa, le nom du ministre Denis Bra Kanon a transcendé les frontières de sa région, les clivages politiques et ethniques. Il était un “homme de médiation, de culture et d’action qui a donné à notre agriculture ses lettres de noblesse”. Le ministre Denis Bra Kanon (DBK) était, également, dira-t-il, un homme fidèle. Pour qui fidélité était égale à liberté. Et c’est au nom de cette liberté qu’il s’est engagé aux côtés du président Gbagbo pour défendre la République et les institutions républicaines pendant la grave crise que traverse le pays.

Pour dame Koua Madeleine, sœur cadette de son épouse, le ministre Bra Kanon “était un grand” qui est “mort grand” et qui “même dans sa tombe, restera toujours grand”.

Pour la troisième fois consécutive, le professeur Constant Roux, qui manifestement ne réalise pas encore l’éloignement définitif de son ami et frère, lui a, pour une dernière fois, adressé la parole.

A sa suite, le ministre Boniface Britto Nama, en sa qualité de président du comité d’organisation des obsèques, a traduit les remerciements de la famille et de toute la région du Centre-Ouest au chef de l’Etat qui a bien voulu accorder des funérailles nationales au ministre Bra Kanon et prendre en charge les frais afférents à ces funérailles. Il a, également, traduit la reconnaissance de la famille et de la région à tous ceux qui y ont contribué d’une manière ou d’une autre.
Enfin, c’est Ivon Bra Kanon, qui, au nom de ses frères et sœurs a dit la dernière parole à son père qui leur a faussé compagnie au moment où ils s’y attendaient le moins. Du moins, c’est ce qu’on peut retenir de son intervention.

L’inhumation a eu lieu au caveau familial dans la stricte intimité familiale.

Boga Sivori bogasivo@yahoo.frEnvoyé spécial à Daloa
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