Intoxication et manipulation d`une certaine opinion : Un sondage qui prépare les esprits à une guerre civile

Le récent sondage ( ?) d`opinion ( ?) supposé réalisé par la SOFRES pour l`hebdomadaire "Le Point" fait partie de cette escroquerie morale et intellectuelle à laquelle nous a habitués le Fpi.

Nous nous demandons ainsi comment "Le Point", hebdomadaire jusqu`alors jugé de droite mais sérieux ( ?) a pu donner dans ce jeu sordide et dangereux qui ne l`honore guère. Il est curieux que pour faire de monsieur Gbagbo le vainqueur "putatif" des futures élections ivoiriennes, des sondeurs aient parcouru notre pays du Sud au Nord et de l`Est à l`Ouest sans que le ciel leur tombe sur la tête alors que selon Monsieur Gbagbo, son camp et son clan, rien, absolument rien n`est possible dans les zones Forces nouvelles tant que celles-ci n`auront pas déposé les armes et montré patte blanche. C`est encore là la preuve qu`il s`agit-là d`un argument alibi grossier pour ne pas aller à des élections dont on sait qu`elles seront une véritable Berezina pour le parti au pouvoir. Pour faire croire malgré tout que la victoire est malgré tout envisageable, on appelle au secours les amis socialistes français qui ont été d`un concours si déterminant lors des élections de 2000. Ainsi, actionnés par ces amis socialistes français, la SOFRES et “Le Point” décident de faire ce fameux sondage qui ne donne pas immédiatement Monsieur Gbagbo vainqueur au premier tour mais qui le place en pole position avec 43%, Monsieur Bédié et Monsieur Ouattara ne récoltant respectivement que 29 et 28%.

Le chiffre de 43% n`a pas été choisi au hasard. Pour nos sondeurs complaisants de service, au second tour, l`électorat de Monsieur Gbagbo demeurant constant et fidèle, seuls ceux de Monsieur Bédié et de Monsieur Ouattara, particulièrement inconstants et frivoles lâcheraient leur candidat respectif pour celui du Fpi.

Ainsi, les 8% qui ont manqué au premier tour à Monsieur Gbagbo sont rapidement trouvés et le candidat du Fpi l`emporte haut les mains au second tour. Ceux qui en 2000 ont poussé le Fpi à se proclamer vainqueur avant la proclamation des résultats croient avoir trouvé la formule pour la victoire de leur ami… socialiste des tropiques même ses méthodes de gouvernement et de gestion ( ?) de la chose publique l`éloignement plus de Jean Jaurès ou de Léon Blum.

Les amis socialistes français viendraient donc le 29 novembre avec leurs hommes et leur technologie pour pratiquer la même technologie électorale que celle d`octobre 2000. Ils se moquent éperdument du peuple ivoirien qui souffre le martyre et l`enfer socialistes ( ?) depuis bientôt 10 ans. Ce que ces messieurs n`oseraient pas faire chez eux parce que là-bas on est développé et civilisé, on peut le faire sans état d`âme même si quelques pauvres nègres doivent y laisser leur peau.

C`est pourquoi ils se sont abstenus de solliciter le concours du Nouvel Observateur dont tout le monde sait qu`il roule pour le parti socialiste pour que la supercherie ne soit pas éventrée trop tôt.

Manque de pot pour nos maîtres si civilisés et si intelligents, les pauvres bougres moyenâgeux que nous sommes avons vite découvert leur subterfuge. Cependant l`important n`est pas de savoir si monsieur Gbagbo l`emporte au 1er tour avec 80% des voix ou au second tour avec 51%. Ce sont les arrière-pensées qui animent le Fpi qui sont dangereuses et dont ne semblent pas se rendre compte la SOFRES et “Le Point”. Monsieur Gbagbo et le Fpi savent que la cause est entendue pour eux dès le premier tour. Car ce ne sont pas les 70% de la population qui crèvent de faim, ne pouvant s`offrir qu`un semblant de repas par jour qui voteront pour lui. Ce n`est pas non plus les 50% d`Ivoiriens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté à cause de son incurie notoire qui le feraient.

Les dizaines de milliers de chômeurs qu`il a faits en détruisant par ses patriotes interposés des dizaines d`entreprises ne se précipiteront sûrement pas dans les urnes pour voter pour monsieur Gbagbo.

Dans cette sinistre aventure que lui reste-t-il ? Les militants indécrottables du Fpi et les transhumants politiques venus pour avoir part à la soupe.
De tous les côtés donc le mal de monsieur Gbagbo et du Fpi est infini menacé qu`ils sont non seulement de perdre la présidentielle mais encore et surtout de se retrouver avec au maximum une dizaine de députés comme au temps naguère. Face à cette catastrophe inévitable révélée par le fameux sondage qui a superbement ignoré une série de paramètres, il fallait réagir.

Il faut absolument faire croire aux militants du Fpi que la victoire est a portée de main et qu`une quelconque défaite ne serait que la conséquence des tricheries de l`opposition. Dans ces conditions, ainsi que l`a clairement laissé entendre Amani Michel, le Fpi ne se laissera pas faire, ce parti qui veut continuer de danser sur les cadavres des Ivoiriens. Les 4 millions d`enrôlés de Blé Goudé participent de la même mise en scène même si on décèle une contradiction entre ce chiffre homérique du ministre de la rue et les 43% de Sofres “Le Point”. Mécontents, ces militants, les milices et les gueux de patriotes entreraient en scène pour réclamer que monsieur Gbagbo soit proclamé roi.

Toutefois, ayant pris conscience que l`opposition, à travers sa jeunesse surtout ne se laissera pas faire, ils ont entrepris de choyer leur garde prétorienne à travers une dotation bidon qui leur est allouée prélevée sur les revenus pétroliers et gaziers. On sait que nos (?) Forces de défense et de sécurité ne font pas dans la dentelle, elles si promptes à sortir avions, hélicoptères et chars pour ramener à la raison ceux qui osent contester la volonté divine de monsieur Gbagbo.

Le slogan préféré de monsieur Gbagbo est leur devise: "Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j`avance". A travers les chiffres rocambolesques de Blé Goudé, à travers ce sondage Sofres-Le Point, on prépare en réalité les esprits à l`affrontement voire à la guerre civile. Parce que monsieur Gbagbo, reprenant Mac Mahon dit toujours : "J`y suis, j`y reste". Pour en revenir à la Sofres et au point, c`est de cette manière que certains, assis sur les bords de la Seine, de la Tamise, de l`Escaut ou du Potomac, créent les déchirements dans nos contrées pour ensuite faire semblant de venir à notre secours avec des médicaments périmés et des produits avariés. La Sofres et “Le Point” savent qu`ils ont fait du faux car le plus cancre des Ivoiriens ne peut pas leur dire qu`il va voter Gbagbo, vu tout le mal qu`il a fait au pays et l`extrême misère qu`il a offerte aux Ivoiriens. Ces organes s`en foutent totalement parce que la vie des nègres ne vaut pas la peine qu`on la défende et qu`on la protège. Ils auront sur la conscience, avec ces socialistes de la rue Princesse et de romans vaseux sur la crise ivoirienne, les malheurs qui pourraient s`abattre encore une fois sur notre pays. Il faut que les Ivoiriens prennent conscience de ce stratagème et de ce plan diabolique du Fpi soutenu par certains socialistes français qui, ayant perdu tout repère dans l`Hexagone, veulent se refaire une santé au détriment de nos vies. Monsieur Gbagbo et le Fpi voulaient se tailler un électorat sur mesure à travers les nouvelles cartes d`identité qu`ils voulaient éditer pour demeurer au pouvoir pendant des décennies. La rébellion les en a hélas empêchés. Ils savent donc qu`avec un électorat normal, toute élection est un azincourt pour eux. D`où ces manœuvres et toutes les actions perverses pour instaurer la chienlit. L`opposition ivoirienne, le Rhdp en tête, devra tout mettre en œuvre pour œuvrer pour faire échec à cette entreprise satanique. Les élections du 29 novembre et celles qui suivront peuvent en effet être assimilées à la bataille de Megiddo.

Par Doube Binty