Mian Augustin, S.g de la Fesci
«Il faut que nos autorités prennent leurs responsabilités »
La Fédération estudiantine et scolaire de côte d’Ivoire (fesci) n’est pas du tout contente de ces résultats de 20% de réussite au Bac. Ce qui veut dire que sur 100 élèves qui se sont présenté au baccalauréat, seulement 20 ont été admis. Nous ne pouvons pas accepter cela. Et c’est la raison pour laquelle la fesci est restée muette depuis la réclamation des résultats. Nous ne comprenons pas ce qui se passe et malheureusement on ne nous dit rien. Que ce soit le ministère ou les enseignants, personne n’a réagit suite à ces résultats catastrophiques. Aujourd’hui, nous avons les chiffres de la France. Là bas, il y a 80% d’admis, donc 20% d’échec. Et chez nous c’est tout le contraire. Et selon ce que nous avons appris, malgré les 80% de réussite, il ya une série où les candidats sont entrain de reprendre parce qu’on considère que les corrections ont été mal faites. Mais chez nous ici, personne ne dit quoi que ce
soit, et les choses se poursuivent. Ce n’est pas normal. Il faut que quelque chose soit fait. Il faut que les conditions soient crées pour qu’il y ait le maximum d’admis aux examens. Nous avons papris que les choses se sont faites ainsi parce qu’il n’y apas de places à l’université. Mais ça ce n’st pas la fautes aux élèves. Ce ne sont pas eux qui construisent les universités. Tout ce qu’on nous demandons, c’est qu’on crée les conditions pour qu’on puisse obtenir nos diplômes. Nous condamnons ces résultats et il ne faudrait surtout pas qu’on vienne nous trouver des explications. Et c’est approximativement le système qui est entrain de se préparer pour les candidats au Brevet de technicien supérieur (Bts). On attend toujours les derniers instants pour créer des problèmes. Il faut que les gens prennent leurs responsabilités. Et c’est d’ailleurs ce que j’ai relevé hier (ndlr, le mercredi) lors de
l’assemblée générale que nous avons tenue hier à la cité rouge.
Salif Djoman, S.G du Syeeci
«Le gouvernement a démissionné»
Pour le Syndicat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Syeeci), le gouvernement a complètement démissionné. Ces résultats sont une insulte pour les enseignants, les élèves, les parent d’élèves et pour le pays tout entier. Et cela nécessite que quelque chose soit fait. Il faut songer à la revalorisation du système éducatif avec la construction d’écoles, leur équipement et la satisfaction des revendications justes des enseignants.
Seka Jules, S.G de l’Ageeci
«L’Etat de côte d’Ivoire est responsable de cette catastrophe»
Ces résultats sont une catastrophe. Déjà l’année dernière et l’année surpassée, nous avons connu des résultats qui n’étaient pas aussi fameux. Nous pensons que l’Etat de Côte d’Ivoire est responsable de ce qui arrive. Elle planifie les échecs à travers les conditions difficiles de travail. Pas de matériel de travail, pas de tables bancs. C’est comme une volonté manifeste de tuer la prise en charge des élèves par l’Etat de Côte d’Ivoire afin de les conduire vers le privé. C’est donc le lieu d’interpeller l’Etat de Côte d’Ivoire sur l’importance de l’Ecole. On a l’impression que toutes les conditions sont réunies pour qu’on obtienne ce type de résultats. Trop de problèmes au niveau de l’école. Bien heureusement encore les enseignants viennent d’obtenir le décret revalorisant leur salaire. Attendons donc qu’elle soit mise en application. C’est le lieu aussi d’interpeler l’opinion
internationale pour que l’école ivoirienne soit sauvée.
Anangaman Olivier, S.G de l’Unesci
«C’est un résultat déplorable »
20,17% de réussite au bac, c’est déplorable et l’Union nationale des estudiantine et scolaire s’insurge contre un tel résultat. Nous pensons que ce qui ce passe aujourd’hui a été planifié depuis longtemps. En 2008 le taux de réussite au bac était de 26%. Un résultat que nous avons décrié.. Malheureusement cette année, nous avons un chiffre encore plus bas. On se pose donc la question de savoir quel sera le taux de réussite en 2010. Apparemment on risque d’avoir un chiffre en déca de celui de cette année puisque tout est planifié. A coté de cela il faut parler du temps de cours qui aujourd’hui est très réduit à cause des grèves intempestives des enseignants. Tout ceci contribue à aboutir à ce type de résultat.
Mesmin Komoé, S.G du Midd
«Ces résultats appelle à une réflexion sur le système éducatif »
Pour le mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), c’est un taux catastrophique. C’est vrai que lorsque les résultats sont mauvais, les premiers mis en cause sont les enseignants parce que s’agit pour nous en temps qu’enseignants de faire en sorte que nos élèves soient au niveau de l’enseignement que nous sommes censés leur dispenser. Mais au delà, il faut se poser la question de savoir pourquoi ce qui devait être dispensé ne l’a pas été correctement. Et cela appelle à des responsabilités multiformes. Comment-ce que le système éducatif est fait ? comment-est-ce que l’enseignant est recruté ? Comment il est formé? On sait depuis le début de cette crise, peut-être même avant, qu’on a eu a recruter des enseignants sans formation initiale. On sait aussi comment les choses sont devenues au niveau de notre université. Tout ce manège appelle à une réflexion profonde sur le système éducatif. Au
niveau de l’enseignement primaire, il y a eu un taux de réussite assez satisfaisants. Nous en profitons pour féliciter les enseignants. Mais je voudrais dire que ce résultat satisfaisant ne doit pas capter le malaise qu’il ya à l’enseignement primaire parce que très souvent ces résultats flatteurs sont le fruit de tricheries. Et pour ce qui nous concerne nous souhaiterions qu’en collaboration avec les autorités compétentes tous ces agissements soient bannis.
Soro Mamadou, S.G du synesci
«Nous réagiront après les résultats du Bepc »
Le syndicat national des enseignants du secondaire de côte d’Ivoire (synesci) préfèrent attendre la parution des résultats du Bepc. Nous allons par la suite réagir.
Yao Kouadio, S.G Synepci
«C’est un résultat normal en Côte d’Ivoire »
Pour le syndicat national des employés de l’enseignement privé secondaire de Côte d’Ivoire (Synespci), le résultat d’environ 80% de taux d’échec au Bac est normal. Quand dans un Etat on passe la majeure partie du temps à traquer les enseignants, à les mettre en prison, à inciter les élèves à la révolte, on ne peut que s’attendre à ce type de résultat.
Kadio Aka Claude, Vice président de l’Opeeci
«C’est un naufrage collectif»
Nous allons nous prononcer plus tard par rapport aux résultats des examens. Mais à chaud, il faut dire que c’est un résultat catastrophique, c’est un naufrage collectif. Et dans ce résultat, tout le monde à sa part de responsabilité. Les enseignants avec les nombreuses grèves et les heures de cours qu’ils ne parviennent pas à rattraper ont contribué à cela ; les parents d’élèves parce qu’ils n’arrivent plus à maîtriser leurs enfants ; et le gouvernement qui attend toujours des grèves avant de trouver des solutions aux problèmes. Nous sommes tous responsables et il ya lieu de mener une réflexion plus poussée sur l’école ivoirienne.
Propos recueillis par Touré Yelly
«Il faut que nos autorités prennent leurs responsabilités »
La Fédération estudiantine et scolaire de côte d’Ivoire (fesci) n’est pas du tout contente de ces résultats de 20% de réussite au Bac. Ce qui veut dire que sur 100 élèves qui se sont présenté au baccalauréat, seulement 20 ont été admis. Nous ne pouvons pas accepter cela. Et c’est la raison pour laquelle la fesci est restée muette depuis la réclamation des résultats. Nous ne comprenons pas ce qui se passe et malheureusement on ne nous dit rien. Que ce soit le ministère ou les enseignants, personne n’a réagit suite à ces résultats catastrophiques. Aujourd’hui, nous avons les chiffres de la France. Là bas, il y a 80% d’admis, donc 20% d’échec. Et chez nous c’est tout le contraire. Et selon ce que nous avons appris, malgré les 80% de réussite, il ya une série où les candidats sont entrain de reprendre parce qu’on considère que les corrections ont été mal faites. Mais chez nous ici, personne ne dit quoi que ce
soit, et les choses se poursuivent. Ce n’est pas normal. Il faut que quelque chose soit fait. Il faut que les conditions soient crées pour qu’il y ait le maximum d’admis aux examens. Nous avons papris que les choses se sont faites ainsi parce qu’il n’y apas de places à l’université. Mais ça ce n’st pas la fautes aux élèves. Ce ne sont pas eux qui construisent les universités. Tout ce qu’on nous demandons, c’est qu’on crée les conditions pour qu’on puisse obtenir nos diplômes. Nous condamnons ces résultats et il ne faudrait surtout pas qu’on vienne nous trouver des explications. Et c’est approximativement le système qui est entrain de se préparer pour les candidats au Brevet de technicien supérieur (Bts). On attend toujours les derniers instants pour créer des problèmes. Il faut que les gens prennent leurs responsabilités. Et c’est d’ailleurs ce que j’ai relevé hier (ndlr, le mercredi) lors de
l’assemblée générale que nous avons tenue hier à la cité rouge.
Salif Djoman, S.G du Syeeci
«Le gouvernement a démissionné»
Pour le Syndicat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Syeeci), le gouvernement a complètement démissionné. Ces résultats sont une insulte pour les enseignants, les élèves, les parent d’élèves et pour le pays tout entier. Et cela nécessite que quelque chose soit fait. Il faut songer à la revalorisation du système éducatif avec la construction d’écoles, leur équipement et la satisfaction des revendications justes des enseignants.
Seka Jules, S.G de l’Ageeci
«L’Etat de côte d’Ivoire est responsable de cette catastrophe»
Ces résultats sont une catastrophe. Déjà l’année dernière et l’année surpassée, nous avons connu des résultats qui n’étaient pas aussi fameux. Nous pensons que l’Etat de Côte d’Ivoire est responsable de ce qui arrive. Elle planifie les échecs à travers les conditions difficiles de travail. Pas de matériel de travail, pas de tables bancs. C’est comme une volonté manifeste de tuer la prise en charge des élèves par l’Etat de Côte d’Ivoire afin de les conduire vers le privé. C’est donc le lieu d’interpeller l’Etat de Côte d’Ivoire sur l’importance de l’Ecole. On a l’impression que toutes les conditions sont réunies pour qu’on obtienne ce type de résultats. Trop de problèmes au niveau de l’école. Bien heureusement encore les enseignants viennent d’obtenir le décret revalorisant leur salaire. Attendons donc qu’elle soit mise en application. C’est le lieu aussi d’interpeler l’opinion
internationale pour que l’école ivoirienne soit sauvée.
Anangaman Olivier, S.G de l’Unesci
«C’est un résultat déplorable »
20,17% de réussite au bac, c’est déplorable et l’Union nationale des estudiantine et scolaire s’insurge contre un tel résultat. Nous pensons que ce qui ce passe aujourd’hui a été planifié depuis longtemps. En 2008 le taux de réussite au bac était de 26%. Un résultat que nous avons décrié.. Malheureusement cette année, nous avons un chiffre encore plus bas. On se pose donc la question de savoir quel sera le taux de réussite en 2010. Apparemment on risque d’avoir un chiffre en déca de celui de cette année puisque tout est planifié. A coté de cela il faut parler du temps de cours qui aujourd’hui est très réduit à cause des grèves intempestives des enseignants. Tout ceci contribue à aboutir à ce type de résultat.
Mesmin Komoé, S.G du Midd
«Ces résultats appelle à une réflexion sur le système éducatif »
Pour le mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), c’est un taux catastrophique. C’est vrai que lorsque les résultats sont mauvais, les premiers mis en cause sont les enseignants parce que s’agit pour nous en temps qu’enseignants de faire en sorte que nos élèves soient au niveau de l’enseignement que nous sommes censés leur dispenser. Mais au delà, il faut se poser la question de savoir pourquoi ce qui devait être dispensé ne l’a pas été correctement. Et cela appelle à des responsabilités multiformes. Comment-ce que le système éducatif est fait ? comment-est-ce que l’enseignant est recruté ? Comment il est formé? On sait depuis le début de cette crise, peut-être même avant, qu’on a eu a recruter des enseignants sans formation initiale. On sait aussi comment les choses sont devenues au niveau de notre université. Tout ce manège appelle à une réflexion profonde sur le système éducatif. Au
niveau de l’enseignement primaire, il y a eu un taux de réussite assez satisfaisants. Nous en profitons pour féliciter les enseignants. Mais je voudrais dire que ce résultat satisfaisant ne doit pas capter le malaise qu’il ya à l’enseignement primaire parce que très souvent ces résultats flatteurs sont le fruit de tricheries. Et pour ce qui nous concerne nous souhaiterions qu’en collaboration avec les autorités compétentes tous ces agissements soient bannis.
Soro Mamadou, S.G du synesci
«Nous réagiront après les résultats du Bepc »
Le syndicat national des enseignants du secondaire de côte d’Ivoire (synesci) préfèrent attendre la parution des résultats du Bepc. Nous allons par la suite réagir.
Yao Kouadio, S.G Synepci
«C’est un résultat normal en Côte d’Ivoire »
Pour le syndicat national des employés de l’enseignement privé secondaire de Côte d’Ivoire (Synespci), le résultat d’environ 80% de taux d’échec au Bac est normal. Quand dans un Etat on passe la majeure partie du temps à traquer les enseignants, à les mettre en prison, à inciter les élèves à la révolte, on ne peut que s’attendre à ce type de résultat.
Kadio Aka Claude, Vice président de l’Opeeci
«C’est un naufrage collectif»
Nous allons nous prononcer plus tard par rapport aux résultats des examens. Mais à chaud, il faut dire que c’est un résultat catastrophique, c’est un naufrage collectif. Et dans ce résultat, tout le monde à sa part de responsabilité. Les enseignants avec les nombreuses grèves et les heures de cours qu’ils ne parviennent pas à rattraper ont contribué à cela ; les parents d’élèves parce qu’ils n’arrivent plus à maîtriser leurs enfants ; et le gouvernement qui attend toujours des grèves avant de trouver des solutions aux problèmes. Nous sommes tous responsables et il ya lieu de mener une réflexion plus poussée sur l’école ivoirienne.
Propos recueillis par Touré Yelly