Après l'adoption de la Résolution 1880/2009 sur la situation en Côte d'Ivoire, ce jeudi 30 juillet 2009, la France a cru devoir faire une déclaration pour interpeller les acteurs politiques ivoiriens sur un prétendu manque de volonté politique de leur part.
Cette déclaration était tout à fait inutile, inamicale et inopportune. D'ailleurs tous les membres du Conseil de sécurité étaient surpris et nous l'ont fait savoir après la séance. La France a le loisir de faire sa propre analyse de la situation en Côte d'Ivoire en dehors du Conseil, mais elle n'a pas le droit d'utiliser le Conseil à des fins bilatérales.
La France abuse de sa position de membre permanent du Conseil de sécurité pour prétendre intervenir dans le jeu politique ivoirien. En réalité, la France n'a pas changé de politique depuis l'Accord de Linas-Marcoussis qui a été un échec. Toutes les résolutions prises suite à l'Accord de Marcoussis n'avaient pas pour objet de réconcilier les Ivoiriens et de mettre fin au conflit. Elles avaient pour seul objet un changement anticonstitutionnel à la tête de l'Etat qui a échoué. La France devrait avoir l'humilité de reconnaitre cet échec et encourager les acteurs politiques ivoiriens pour avoir initié l'Accord de Ouagadougou qui a permis tous les progrès que nous connaissons aujourd'hui. Nous considérons la déclaration faite par le Représentant français comme une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire et un manque de respect et d'égard vis-à-vis des acteurs politiques ivoiriens. La France devrait à présent se ressaisir et laisser les Ivoiriens aller au terme de leur processus de paix et de réconciliation avec l'aide du facilitateur et de tous les partenaires de bonne volonté.
Fait à New York, le 30 juillet 2009
Cette déclaration était tout à fait inutile, inamicale et inopportune. D'ailleurs tous les membres du Conseil de sécurité étaient surpris et nous l'ont fait savoir après la séance. La France a le loisir de faire sa propre analyse de la situation en Côte d'Ivoire en dehors du Conseil, mais elle n'a pas le droit d'utiliser le Conseil à des fins bilatérales.
La France abuse de sa position de membre permanent du Conseil de sécurité pour prétendre intervenir dans le jeu politique ivoirien. En réalité, la France n'a pas changé de politique depuis l'Accord de Linas-Marcoussis qui a été un échec. Toutes les résolutions prises suite à l'Accord de Marcoussis n'avaient pas pour objet de réconcilier les Ivoiriens et de mettre fin au conflit. Elles avaient pour seul objet un changement anticonstitutionnel à la tête de l'Etat qui a échoué. La France devrait avoir l'humilité de reconnaitre cet échec et encourager les acteurs politiques ivoiriens pour avoir initié l'Accord de Ouagadougou qui a permis tous les progrès que nous connaissons aujourd'hui. Nous considérons la déclaration faite par le Représentant français comme une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire et un manque de respect et d'égard vis-à-vis des acteurs politiques ivoiriens. La France devrait à présent se ressaisir et laisser les Ivoiriens aller au terme de leur processus de paix et de réconciliation avec l'aide du facilitateur et de tous les partenaires de bonne volonté.
Fait à New York, le 30 juillet 2009