Dans un pays où l’informel prend, le plus souvent, le pas sur la gestion rationnelle des questions politiques, le sondage de l’institut Sofres, rendu récemment public par la presse, vient clarifier les choses. Et selon toute vraisemblance, le candidat Laurent Gbagbo n’aura aucune peine à s’imposer au premier tour de la présidentielle de novembre prochain.
Quel est le poids de chaque candidat à la présidentielle sur l`échiquier politique ivoirien ? De la multitude de candidats qui s`agitent dans le marigot politique ivoirien, qui a le plus de chances de remporter la confrontation de la présidentielle du 29 novembre prochain ? A ces deux questions fondamentales, on a souvent entendu toutes sortes de réponses. Des plus saugrenues aux plus fantaisistes. La plupart du temps, en dehors de toute analyse scientifique, ou, à tout le moins, cartésienne. Or, dans les pays sérieux et organisés, les acteurs politiques, les citoyens et les observateurs ont recours à des avis d`experts. C`est pourquoi les sondages, quel que soit ce qu`on peut en penser, sont une bonne chose. Ils permettent, malgré les imperfections qu`on peut leur reprocher et qui ne sont du reste pas spécifiques à la Côte d`ivoire, de sortir du charlatanisme politique auquel nous sommes si souvent habitués de la part de certains de nos hommes politiques. Et, en la matière, le dernier sondage réalisé par l`institut français Sofres, au sujet de la prochaine présidentielle, a le mérite de mettre un peu d`ordre dans les esprits des uns et des autres, à la veille d`une confrontation dont tout le monde s`accorde à dire qu`elle sera déterminante pour l`avenir de la Côte d`Ivoire et, partant, la sous-région ouest-africaine.
Que dit fondamentalement cette étude d`opinion ? Ce que tous les observateurs sérieux et honnêtes de la scène politique ivoirienne disent depuis longtemps. A savoir que le président Laurent Gbagbo est l`homme politique le mieux apprécié de ses compatriotes. Et que ceci étant, il est, parmi la multitude de candidats qui solliciteront les suffrages des ivoiriens, le 29 novembre prochain, celui qui l`emportera. Mais ce que le sondage de Sofres ne dit pas explicitement, mais qui saute aux yeux de tout observateur rigoureux, c`est que le président Laurent Gbagbo gagnera l`élection présidentielle prochaine dès le premier tour.
En effet, la principale information du sondage de Sofres, c`est qu`à la date de sa réalisation (de mai à juin 2009), l`actuel chef de l`Etat bénéficiait de 43% d`intention de vote, contre 29% à son poursuivant immédiat, le candidat du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié et 28% à celui du RDR, Alassane Ouattara. Des scores tout a fait plausibles si l`on se réfère à la dernière consultation électorale qui a vu s`affronter tous les partis politiques, à savoir l`élection des Conseils généraux qui a eu lieu en juillet 2002. En effet, au terme de ce scrutin, le FPI, le parti du président Gbagbo, était arrivé en tête avec 39, 40% des suffrages exprimés contre 31% pour le PDCI et 21% pour le RDR.
Au regard de ces différents chiffres, on s`aperçoit que le président Gbagbo, certainement à cause de sa gestion de la crise, s`est attiré la sympathie d`une partie de l`électorat ivoirien comparativement à l`électorat de base de son parti en 2002. Bien entendu, ce transfert de sympathie s`est fait au détriment du PDCI. Ce qui est tout à fait conforme au mouvement des cadres et militants que l`on a observé pendant la crise.
Vu sous cet angle, le président du RDR apparaît comme celui qui a le plus progressé par rapport au score de son parti en 2002. Une situation qui peut s`expliquer par son entrée personnelle en lice, ce qui a pu motiver certains militants. Si l`on s`en tient donc aux chiffres de 2002, les intentions de vote annoncées par Sofres n`ont rien de vraiment surprenant. Mieux, elles sont du domaine du plus que vraisemblable.
Dès lors que l`on admet que les chiffres de Sofres ont de grandes chances d`être proches de la réalité politique actuelle de la Côte d`Ivoire, on peut tout aussi bien admettre que les lignes vont certainement bouger dans un sens comme dans l`autre dans les mois qui nous séparent de la campagne électorale proprement dite et plus particulièrement du jour du scrutin. Dans ces conditions, le chef de l`Etat sortant, qui n`est pas encore véritablement entré en campagne, a plus de chances que ses concurrents de convaincre plus d`indécis. Mieux, les révélations sur la guerre qui ne manqueront pas de la part du candidat Gbagbo auront un effet dévastateur pour ses adversaires. Notamment pour Ouattara qu`une bonne partie de l`opinion tient pour responsable du déclenchement de la crise. Dans ces conditions, un effritement des voix de ce dernier n`est pas à exclure. Idem pour Bédié, dont l`électorat de base n`est pas insensible aux arguments d`indépendance économique et politique de la Côte d`Ivoire, principal slogan des partisans de l`actuel locataire du palais du Plateau.
Quand on ajoute à ces données l`évolution actuelle de la situation politique dans l`ouest montagneux où le cercle des amis de Gbagbo ne fait que s`agrandir, on peut affirmer aisément que des trois prétendants sérieux à la magistrature suprême ivoirienne, seul Gbagbo garde encore une vraie marge de progression dans l`opinion. Ces principaux challengers étant en campagne depuis longtemps. Dans ces conditions, l`objectif de la victoire au premier tour que s`est fixé la direction du FPI pour son candidat n`est pas si utopique que certains ont tenté de le faire croire. Mieux, il est aujourd`hui à portée de main du champion de la refondation.
Guillaume T. Gbato
Quel est le poids de chaque candidat à la présidentielle sur l`échiquier politique ivoirien ? De la multitude de candidats qui s`agitent dans le marigot politique ivoirien, qui a le plus de chances de remporter la confrontation de la présidentielle du 29 novembre prochain ? A ces deux questions fondamentales, on a souvent entendu toutes sortes de réponses. Des plus saugrenues aux plus fantaisistes. La plupart du temps, en dehors de toute analyse scientifique, ou, à tout le moins, cartésienne. Or, dans les pays sérieux et organisés, les acteurs politiques, les citoyens et les observateurs ont recours à des avis d`experts. C`est pourquoi les sondages, quel que soit ce qu`on peut en penser, sont une bonne chose. Ils permettent, malgré les imperfections qu`on peut leur reprocher et qui ne sont du reste pas spécifiques à la Côte d`ivoire, de sortir du charlatanisme politique auquel nous sommes si souvent habitués de la part de certains de nos hommes politiques. Et, en la matière, le dernier sondage réalisé par l`institut français Sofres, au sujet de la prochaine présidentielle, a le mérite de mettre un peu d`ordre dans les esprits des uns et des autres, à la veille d`une confrontation dont tout le monde s`accorde à dire qu`elle sera déterminante pour l`avenir de la Côte d`Ivoire et, partant, la sous-région ouest-africaine.
Que dit fondamentalement cette étude d`opinion ? Ce que tous les observateurs sérieux et honnêtes de la scène politique ivoirienne disent depuis longtemps. A savoir que le président Laurent Gbagbo est l`homme politique le mieux apprécié de ses compatriotes. Et que ceci étant, il est, parmi la multitude de candidats qui solliciteront les suffrages des ivoiriens, le 29 novembre prochain, celui qui l`emportera. Mais ce que le sondage de Sofres ne dit pas explicitement, mais qui saute aux yeux de tout observateur rigoureux, c`est que le président Laurent Gbagbo gagnera l`élection présidentielle prochaine dès le premier tour.
En effet, la principale information du sondage de Sofres, c`est qu`à la date de sa réalisation (de mai à juin 2009), l`actuel chef de l`Etat bénéficiait de 43% d`intention de vote, contre 29% à son poursuivant immédiat, le candidat du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié et 28% à celui du RDR, Alassane Ouattara. Des scores tout a fait plausibles si l`on se réfère à la dernière consultation électorale qui a vu s`affronter tous les partis politiques, à savoir l`élection des Conseils généraux qui a eu lieu en juillet 2002. En effet, au terme de ce scrutin, le FPI, le parti du président Gbagbo, était arrivé en tête avec 39, 40% des suffrages exprimés contre 31% pour le PDCI et 21% pour le RDR.
Au regard de ces différents chiffres, on s`aperçoit que le président Gbagbo, certainement à cause de sa gestion de la crise, s`est attiré la sympathie d`une partie de l`électorat ivoirien comparativement à l`électorat de base de son parti en 2002. Bien entendu, ce transfert de sympathie s`est fait au détriment du PDCI. Ce qui est tout à fait conforme au mouvement des cadres et militants que l`on a observé pendant la crise.
Vu sous cet angle, le président du RDR apparaît comme celui qui a le plus progressé par rapport au score de son parti en 2002. Une situation qui peut s`expliquer par son entrée personnelle en lice, ce qui a pu motiver certains militants. Si l`on s`en tient donc aux chiffres de 2002, les intentions de vote annoncées par Sofres n`ont rien de vraiment surprenant. Mieux, elles sont du domaine du plus que vraisemblable.
Dès lors que l`on admet que les chiffres de Sofres ont de grandes chances d`être proches de la réalité politique actuelle de la Côte d`Ivoire, on peut tout aussi bien admettre que les lignes vont certainement bouger dans un sens comme dans l`autre dans les mois qui nous séparent de la campagne électorale proprement dite et plus particulièrement du jour du scrutin. Dans ces conditions, le chef de l`Etat sortant, qui n`est pas encore véritablement entré en campagne, a plus de chances que ses concurrents de convaincre plus d`indécis. Mieux, les révélations sur la guerre qui ne manqueront pas de la part du candidat Gbagbo auront un effet dévastateur pour ses adversaires. Notamment pour Ouattara qu`une bonne partie de l`opinion tient pour responsable du déclenchement de la crise. Dans ces conditions, un effritement des voix de ce dernier n`est pas à exclure. Idem pour Bédié, dont l`électorat de base n`est pas insensible aux arguments d`indépendance économique et politique de la Côte d`Ivoire, principal slogan des partisans de l`actuel locataire du palais du Plateau.
Quand on ajoute à ces données l`évolution actuelle de la situation politique dans l`ouest montagneux où le cercle des amis de Gbagbo ne fait que s`agrandir, on peut affirmer aisément que des trois prétendants sérieux à la magistrature suprême ivoirienne, seul Gbagbo garde encore une vraie marge de progression dans l`opinion. Ces principaux challengers étant en campagne depuis longtemps. Dans ces conditions, l`objectif de la victoire au premier tour que s`est fixé la direction du FPI pour son candidat n`est pas si utopique que certains ont tenté de le faire croire. Mieux, il est aujourd`hui à portée de main du champion de la refondation.
Guillaume T. Gbato