Les épreuves écrites du Bts, secteur tertiaire, devraient débuter le 27 juillet dernier. Mais elles ont été reportées à une date ultérieure, laissant les candidats entre tension et angoisse.
Elle n’était certes pas en chair. Mais S. Isabelle qui aimait tant les tenues près du corps «flotte» actuellement dans ses pantalons. Elle prie pour la tenue effective des examens du Bts secteur tertiaire au plus tôt. «Nos examens qui devaient se tenir depuis le 27 juillet ont été reportés. Une information que nous avons reçue à deux jours de la composition, à travers le journal télévisée de 20H. Et les raisons du report ne nous ont aucunement été données», relève Sabine. Pour cette élève inscrite en gestion commerciale au Centre de bureautique de communication et de gestion (Cbcg), comme pour de nombreuses autres, dans l’attente de ces épreuves, les journées sont devenues longues. «Nous essayons généralement d’étudier les matins. Mais il faut dire que ce n’est pas facile parce qu’on ne connait même pas la nouvelle date des compositions. Et ce que nous craignons, c’est qu’on risque de nous surprendre comme cela
a été fait pour le report», s’inquiète K. José, élève à l’Institut de formation professionnelle et générale – Institut supérieur de formation professionnelle et technique (Ifpg-isfpt). En plus de cette crainte, il y a également le découragement et la déconcentration qui commencent à les gagner. «Nous avons fait des cours de renforcement tout juste avant le 27 juillet, date de composition qui nous avait été donné. Et malheureusement on ne sait plus quand on compose. On se demande bien si les cours de renforcement pourront produire les résultats escomptés» , se lamente T. Annick, élève dans le même institut. A l’origine de toute cette situation, une fronde des fondateurs due à des arriérés que l’Etat leur doit.
Pas d’argent, pas de Bts
Selon une source proche du dossier, l’Etat de Côte d’Ivoire reste devoir de l’argent à ces fondateurs. «Pour les arriérés 2007-2008, l’Etat nous doit environ 2 milliards de Fcfa et à peu près 15 milliards pour le budget 2009. Et depuis longtemps, nous attirons l’attention des autorités sur la nécessité d’avoir notre dû. De nombreuses dates nous ont été fixées sans être respectées. Seulement récemment, le trésor public nous a remis un peu d’argent. Mais en gros, en plus des passifs de 2005 à 2007, environs 45 milliards. Et c’est le seul moment que nous avons pour faire pression sur l’Etat. (…). Nous avons donc décidé de ne pas donner nos salles si rien n’est fait», a expliqué sous le sceau de l’anonymat un des fondateurs frondeurs. Ce dernier a en outre expliqué que lors de la rencontre a eux accordée le 6 mars dernier, le ministre de l’Economie et des Finances leur avait fait la promesse de payer 18,5
milliards représentant les arriérés de 2005 à 2007. «Charles Diby nous avait même demandé ce jour là, de prier avec lui pour que la Côte d’Ivoire soit éligible aux initiatives du Ppte. Ce que nous avons fait. Mais malheureusement, après l’éligibilité, en lieu et place des 18,5 milliards promis, nous avons réçu que 8 milliards. Et lorsque nous nous sommes plaints, on nous a fait savoir que l’argent qui nous avait été donné était celui remis par le Fmi. Nous avons donc été priés d’attendre l’argent de la Banque mondiale. Dossier que nous avons suivi de près. Et malheureusement, lorsque les 72 milliards de la Banque mondiale sont arrivés, nous avons été purement et simplement oubliés», a-t-il poursuivi. Et pis, au dire des fondateurs, aucune autorité à l’exception du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Bacongo, ne leur a encore fait appel depuis l’enclenchement de
cette fronde. Approché, ce ministère a préféré ne pas se prononcer. «Le problème relatif au report du Bts n’est pas académique. C’est un problème purement économique. Nous préférons donc ne pas nous prononcer», a dit en substance la cellule communication du ministre Bacongo. Du coté du ministère de l’Economie et des Finances, les langues refusent de se délier. Une source bien introduite nous a révélé que des efforts ont été faits pour satisfaire les fondateurs qui ont décidé de serrer l’étau. «Il y a à peine trois mois, un décaissement d’environ 8 milliards a été fait. Et les voilà qui reviennent encore à la charge», s’est plaint la source. Afin de trouver une solution à ce problème, le directeur général du trésor a trouvé une parade. «Une somme de 600 millions est dégagée une fois par semaine depuis la semaine dernière pour résoudre la difficulté. Le mardi de la semaine dernière, 600 millions
ont été payés aux fondateurs, de même que cette semaine. Il faut donc qu’ils soient un peu patients et compréhensifs», a estimé notre interlocuteur du ministère de l’Economie et des Finances. En attendant, une rencontre s’est tenue hier soir entre les fondateurs et les syndicats. Selon certaines sources, le problème est loin d’être résolu maintenant. Les 28.484 candidats du secteur tertiaire devront encore patienter.
Touré Yelly
Elle n’était certes pas en chair. Mais S. Isabelle qui aimait tant les tenues près du corps «flotte» actuellement dans ses pantalons. Elle prie pour la tenue effective des examens du Bts secteur tertiaire au plus tôt. «Nos examens qui devaient se tenir depuis le 27 juillet ont été reportés. Une information que nous avons reçue à deux jours de la composition, à travers le journal télévisée de 20H. Et les raisons du report ne nous ont aucunement été données», relève Sabine. Pour cette élève inscrite en gestion commerciale au Centre de bureautique de communication et de gestion (Cbcg), comme pour de nombreuses autres, dans l’attente de ces épreuves, les journées sont devenues longues. «Nous essayons généralement d’étudier les matins. Mais il faut dire que ce n’est pas facile parce qu’on ne connait même pas la nouvelle date des compositions. Et ce que nous craignons, c’est qu’on risque de nous surprendre comme cela
a été fait pour le report», s’inquiète K. José, élève à l’Institut de formation professionnelle et générale – Institut supérieur de formation professionnelle et technique (Ifpg-isfpt). En plus de cette crainte, il y a également le découragement et la déconcentration qui commencent à les gagner. «Nous avons fait des cours de renforcement tout juste avant le 27 juillet, date de composition qui nous avait été donné. Et malheureusement on ne sait plus quand on compose. On se demande bien si les cours de renforcement pourront produire les résultats escomptés» , se lamente T. Annick, élève dans le même institut. A l’origine de toute cette situation, une fronde des fondateurs due à des arriérés que l’Etat leur doit.
Pas d’argent, pas de Bts
Selon une source proche du dossier, l’Etat de Côte d’Ivoire reste devoir de l’argent à ces fondateurs. «Pour les arriérés 2007-2008, l’Etat nous doit environ 2 milliards de Fcfa et à peu près 15 milliards pour le budget 2009. Et depuis longtemps, nous attirons l’attention des autorités sur la nécessité d’avoir notre dû. De nombreuses dates nous ont été fixées sans être respectées. Seulement récemment, le trésor public nous a remis un peu d’argent. Mais en gros, en plus des passifs de 2005 à 2007, environs 45 milliards. Et c’est le seul moment que nous avons pour faire pression sur l’Etat. (…). Nous avons donc décidé de ne pas donner nos salles si rien n’est fait», a expliqué sous le sceau de l’anonymat un des fondateurs frondeurs. Ce dernier a en outre expliqué que lors de la rencontre a eux accordée le 6 mars dernier, le ministre de l’Economie et des Finances leur avait fait la promesse de payer 18,5
milliards représentant les arriérés de 2005 à 2007. «Charles Diby nous avait même demandé ce jour là, de prier avec lui pour que la Côte d’Ivoire soit éligible aux initiatives du Ppte. Ce que nous avons fait. Mais malheureusement, après l’éligibilité, en lieu et place des 18,5 milliards promis, nous avons réçu que 8 milliards. Et lorsque nous nous sommes plaints, on nous a fait savoir que l’argent qui nous avait été donné était celui remis par le Fmi. Nous avons donc été priés d’attendre l’argent de la Banque mondiale. Dossier que nous avons suivi de près. Et malheureusement, lorsque les 72 milliards de la Banque mondiale sont arrivés, nous avons été purement et simplement oubliés», a-t-il poursuivi. Et pis, au dire des fondateurs, aucune autorité à l’exception du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Bacongo, ne leur a encore fait appel depuis l’enclenchement de
cette fronde. Approché, ce ministère a préféré ne pas se prononcer. «Le problème relatif au report du Bts n’est pas académique. C’est un problème purement économique. Nous préférons donc ne pas nous prononcer», a dit en substance la cellule communication du ministre Bacongo. Du coté du ministère de l’Economie et des Finances, les langues refusent de se délier. Une source bien introduite nous a révélé que des efforts ont été faits pour satisfaire les fondateurs qui ont décidé de serrer l’étau. «Il y a à peine trois mois, un décaissement d’environ 8 milliards a été fait. Et les voilà qui reviennent encore à la charge», s’est plaint la source. Afin de trouver une solution à ce problème, le directeur général du trésor a trouvé une parade. «Une somme de 600 millions est dégagée une fois par semaine depuis la semaine dernière pour résoudre la difficulté. Le mardi de la semaine dernière, 600 millions
ont été payés aux fondateurs, de même que cette semaine. Il faut donc qu’ils soient un peu patients et compréhensifs», a estimé notre interlocuteur du ministère de l’Economie et des Finances. En attendant, une rencontre s’est tenue hier soir entre les fondateurs et les syndicats. Selon certaines sources, le problème est loin d’être résolu maintenant. Les 28.484 candidats du secteur tertiaire devront encore patienter.
Touré Yelly