Le porte-parole du Premier ministre, Méité Sindou, a donné hier, la position de la primature sur l'actualité du processus électoral en Côte d'Ivoire.
«Un appel à la responsabilité». C'est ainsi que le Premier ministre ivoirien perçoit les différentes réserves et injonctions émises par les Nations Unies et leur représentation en Côte d'Ivoire, a indiqué hier, Méité Sindou. Le porte-parole de Guillaume Soro qui animait un point de presse à la primature annonce que son patron «prend acte» de la résolution 1880 prise jeudi par le Conseil de sécurité. «C'est une très bonne résolution. Une résolution équilibrée qui vise à encourager les acteurs ivoiriens impliqués dans le processus de sortie de crise», a-t-il commenté. Avant d'inviter ceux qui y voient une menace à relativiser.
La résolution de l'ONU
«Il ne faut pas dire que cette résolution de l'Onu est une menace. Le processus de sortie de crise n'a pas besoin aujourd'hui de menaces. Parce que tout le monde (les acteurs politiques notamment) est déjà largement et suffisamment sensibilisé. Point n'est besoin de menace», a-t-il insisté. L'Onu, note-t-il, souhaite que la volonté politique s'affiche pour que le chronogramme électoral soit strictement respecté. «(Or), cela est la position du Premier ministre et celle du chef de l'Etat. Qui l'a déjà affirmé au cours du dernier Conseil des ministres», a rappelé le collaborateur du chef du gouvernement.
Pour lui «la Côte d'Ivoire a aujourd'hui dépassé la question de la volonté politique». «La volonté politique des acteurs ivoiriens d'aller aux consultations le 29 novembre pour le premier tour de l'élection présidentielle est affichée, manifeste et visible. Sur cela, il n'y a aucun débat. Il n'y a aucune concession», a-t-il réitéré.
Revenant sur les chiffres de l'identification et de l'enrôlement qui s'établissent à 6.539.381 personnes, Méité Sindou a craint qu'il y ait quelques méprises dans l'appréciation de ces chiffres. Selon lui, il ne s'agit pas là du nombre des électeurs attendus aux urnes.
Le nombre réel des électeurs
Sur les 6.539.381 il faut retrancher les 16-18 ans non révolus qui n'auront droit qu'à la carte nationale d'identité. Il faut défalquer également les ressortissants étrangers des pays hors Cedeao à qui il ne sera délivré que les titres de séjour. Pour enfin obtenir la taille réelle du corpus électoral. Le conférencier a également donné la position du Premier ministre sur le débat autour de la prorogation des opérations d'enrôlement. Il a indiqué que la décision d'y mettre fin au 30 juin a été prise par le Cadre permanent de concertation (Cpc). Donc, parallélisme de forme oblige, pour prolonger, il faudra s'en référer à cette instance dont la prochaine séance n'aura lieu qu'en septembre.
Prorogation de l'enrôlement
«Que faisons nous en attendant ?», s'est-il interrogé avant de trancher : «Tous les acteurs sont d'accords pour dire que l'opération est irrémédiablement terminée». Ceux qui ont été laissés en rade notamment par l'opération d'identification, a précisé le PP, pourront se faire établir leurs cartes nationales d'identité (Cni) auprès de l'Oni (Office national d'identification) « après le processus électoral». Des critiques acerbes contre le plan de financement du processus électoral ivoirien présentaient celui-ci comme étant l'un des plus chers au monde. «Le Premier ministre estime que cette information n'est pas juste. Le coût du processus n'est pas exorbitant, incontrôlé et démesuré», a répliqué Méité Sindou. Après avoir signalé que certains pays comme la RDC ont déboursé beaucoup plus pour leur processus électoral, il a soutenu que le niveau actuel de financement en Côte d'Ivoire «se justifie» pour plusieurs raisons.
Election la plus chère au monde ?
D'abord, parce qu'Abidjan a choisi de lancer une double opération d'identification et de révision de la liste électorale. Ce qui n'est pas le cas ailleurs. Ensuite, l'on devrait aboutir en Côte d'Ivoire à l'établissement de trois titres (CNI, titres de séjours et cartes d'électeurs) contre un seul (le dernier cité) pour les autres pays pris en exemple par les critiques. Il ressort également, a poursuivi le porte-parole du chef du gouvernement, que sur la facture globale de l'opération, 40 milliards de Fcfa ont été affectés à l'acquisition de tout le matériel utilisé par la société française (Sagem) pour réaliser le processus (ordinateurs, logiciels, système de numérisation, valises, équipements des structures, infrastructures - site central, sites secondaires). Une transaction qui permet de doter désormais Abidjan de tous les moyens nécessaires pour conduire elle-même ce genre de processus dans l'avenir. L'argent déboursé, a encore ajouté le collaborateur de Guillaume Soro couvre deux catégories d'élections (Présidentielle et législative). Enfin, la cherté dénoncée, a-t-il craint, représente la «facture du manque de confiance» qui caractérise les rapports entre les acteurs politiques et qui a abouti à une multiplicité d'instances et de structures impliquées dans le processus avec leur pléthore de personnels. Se voulant rassurant, à propos de la suite du processus en cours, M. Méité a annoncé que le traitement informatique a démarré et se poursuit. La numérisation des données et la recherche des doublons sont actuellement effectuées par la Sagem. L'on devrait aboutir incessamment, assure-t-il au démarrage du croisement desdites données.
La phase post-enrôlement
Au total, 12 fichiers historiques ont été retenus pour authentifier la nationalité de toutes les personnes inscrites. Il s'agit entre autres des fichiers des CNI vertes, des cartes de séjour, du recensement de 1990 et celui de 1998, de la liste électorale de 1995, du répertoire de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et de la Caisse générale de retraite des agents de l'Etat (Cgrae)… D'autres fichiers historiques pourront être pris en compte dans les jours à venir. Avec pour objectif de faire en sorte que «tous les cas à problème (soient) isolés et traités», a promis le porte-voix de la Primature. Il a révélé que Guillaume Soro multipliait les rencontres d'échanges avec les différentes structures impliquées dans le processus pour s'assurer que tout sera fait pour le respect du chronogramme électoral. Saisissant le cadre de l'une de ces rencontres récemment, le PM, souligne son collaborateur, a insisté auprès de la Cei pour que le 29 novembre soit absolument respecté. Il a exigé que la liste électorale provisoire soit effectivement disponible le 25 août, délai de rigueur. «Ce qui permettra de rassurer tous les partenaires».
Djama Stanislas
«Un appel à la responsabilité». C'est ainsi que le Premier ministre ivoirien perçoit les différentes réserves et injonctions émises par les Nations Unies et leur représentation en Côte d'Ivoire, a indiqué hier, Méité Sindou. Le porte-parole de Guillaume Soro qui animait un point de presse à la primature annonce que son patron «prend acte» de la résolution 1880 prise jeudi par le Conseil de sécurité. «C'est une très bonne résolution. Une résolution équilibrée qui vise à encourager les acteurs ivoiriens impliqués dans le processus de sortie de crise», a-t-il commenté. Avant d'inviter ceux qui y voient une menace à relativiser.
La résolution de l'ONU
«Il ne faut pas dire que cette résolution de l'Onu est une menace. Le processus de sortie de crise n'a pas besoin aujourd'hui de menaces. Parce que tout le monde (les acteurs politiques notamment) est déjà largement et suffisamment sensibilisé. Point n'est besoin de menace», a-t-il insisté. L'Onu, note-t-il, souhaite que la volonté politique s'affiche pour que le chronogramme électoral soit strictement respecté. «(Or), cela est la position du Premier ministre et celle du chef de l'Etat. Qui l'a déjà affirmé au cours du dernier Conseil des ministres», a rappelé le collaborateur du chef du gouvernement.
Pour lui «la Côte d'Ivoire a aujourd'hui dépassé la question de la volonté politique». «La volonté politique des acteurs ivoiriens d'aller aux consultations le 29 novembre pour le premier tour de l'élection présidentielle est affichée, manifeste et visible. Sur cela, il n'y a aucun débat. Il n'y a aucune concession», a-t-il réitéré.
Revenant sur les chiffres de l'identification et de l'enrôlement qui s'établissent à 6.539.381 personnes, Méité Sindou a craint qu'il y ait quelques méprises dans l'appréciation de ces chiffres. Selon lui, il ne s'agit pas là du nombre des électeurs attendus aux urnes.
Le nombre réel des électeurs
Sur les 6.539.381 il faut retrancher les 16-18 ans non révolus qui n'auront droit qu'à la carte nationale d'identité. Il faut défalquer également les ressortissants étrangers des pays hors Cedeao à qui il ne sera délivré que les titres de séjour. Pour enfin obtenir la taille réelle du corpus électoral. Le conférencier a également donné la position du Premier ministre sur le débat autour de la prorogation des opérations d'enrôlement. Il a indiqué que la décision d'y mettre fin au 30 juin a été prise par le Cadre permanent de concertation (Cpc). Donc, parallélisme de forme oblige, pour prolonger, il faudra s'en référer à cette instance dont la prochaine séance n'aura lieu qu'en septembre.
Prorogation de l'enrôlement
«Que faisons nous en attendant ?», s'est-il interrogé avant de trancher : «Tous les acteurs sont d'accords pour dire que l'opération est irrémédiablement terminée». Ceux qui ont été laissés en rade notamment par l'opération d'identification, a précisé le PP, pourront se faire établir leurs cartes nationales d'identité (Cni) auprès de l'Oni (Office national d'identification) « après le processus électoral». Des critiques acerbes contre le plan de financement du processus électoral ivoirien présentaient celui-ci comme étant l'un des plus chers au monde. «Le Premier ministre estime que cette information n'est pas juste. Le coût du processus n'est pas exorbitant, incontrôlé et démesuré», a répliqué Méité Sindou. Après avoir signalé que certains pays comme la RDC ont déboursé beaucoup plus pour leur processus électoral, il a soutenu que le niveau actuel de financement en Côte d'Ivoire «se justifie» pour plusieurs raisons.
Election la plus chère au monde ?
D'abord, parce qu'Abidjan a choisi de lancer une double opération d'identification et de révision de la liste électorale. Ce qui n'est pas le cas ailleurs. Ensuite, l'on devrait aboutir en Côte d'Ivoire à l'établissement de trois titres (CNI, titres de séjours et cartes d'électeurs) contre un seul (le dernier cité) pour les autres pays pris en exemple par les critiques. Il ressort également, a poursuivi le porte-parole du chef du gouvernement, que sur la facture globale de l'opération, 40 milliards de Fcfa ont été affectés à l'acquisition de tout le matériel utilisé par la société française (Sagem) pour réaliser le processus (ordinateurs, logiciels, système de numérisation, valises, équipements des structures, infrastructures - site central, sites secondaires). Une transaction qui permet de doter désormais Abidjan de tous les moyens nécessaires pour conduire elle-même ce genre de processus dans l'avenir. L'argent déboursé, a encore ajouté le collaborateur de Guillaume Soro couvre deux catégories d'élections (Présidentielle et législative). Enfin, la cherté dénoncée, a-t-il craint, représente la «facture du manque de confiance» qui caractérise les rapports entre les acteurs politiques et qui a abouti à une multiplicité d'instances et de structures impliquées dans le processus avec leur pléthore de personnels. Se voulant rassurant, à propos de la suite du processus en cours, M. Méité a annoncé que le traitement informatique a démarré et se poursuit. La numérisation des données et la recherche des doublons sont actuellement effectuées par la Sagem. L'on devrait aboutir incessamment, assure-t-il au démarrage du croisement desdites données.
La phase post-enrôlement
Au total, 12 fichiers historiques ont été retenus pour authentifier la nationalité de toutes les personnes inscrites. Il s'agit entre autres des fichiers des CNI vertes, des cartes de séjour, du recensement de 1990 et celui de 1998, de la liste électorale de 1995, du répertoire de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et de la Caisse générale de retraite des agents de l'Etat (Cgrae)… D'autres fichiers historiques pourront être pris en compte dans les jours à venir. Avec pour objectif de faire en sorte que «tous les cas à problème (soient) isolés et traités», a promis le porte-voix de la Primature. Il a révélé que Guillaume Soro multipliait les rencontres d'échanges avec les différentes structures impliquées dans le processus pour s'assurer que tout sera fait pour le respect du chronogramme électoral. Saisissant le cadre de l'une de ces rencontres récemment, le PM, souligne son collaborateur, a insisté auprès de la Cei pour que le 29 novembre soit absolument respecté. Il a exigé que la liste électorale provisoire soit effectivement disponible le 25 août, délai de rigueur. «Ce qui permettra de rassurer tous les partenaires».
Djama Stanislas