Honorable HOBOU KALE André, Président du Collectif des Chefs,
Honorables chefs traditionnels et chefs religieux,
Madame le Ministre d’Etat Henriette DAGRI-DIABATE,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Maire de Daloa, mon frère Frédéric Guédé GUINA,
Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseil Généraux,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs les Représentants des partis frères du RHDP,
Chers frères, chères sœurs,
Chers amis,
Merci pour votre présence si nombreuse. Merci pour votre enthousiasme.
Merci pour la chaleur de votre accueil.
Merci pour votre engagement indéfectible à la cause que nous défendons, c’est-à-dire une Côte d’Ivoire pour tous, une Côte d’Ivoire plus unie, plus fraternelle, plus solidaire.
Je suis heureux d’être à Daloa, cette belle capitale du Haut-Sassandra
Je suis particulièrement heureux d’être ici et de retrouver des amis au premier rang desquels le Maire GUEDE GUINA, notre Directeur Régional de campagne, dont j’apprécie la fidélité, la loyauté et le dévouement.
Cher Frédéric, Merci et prompt rétablissement !
Je salue sa dynamique équipe : Dadié Benjamin, Koly Kanté, Kramoko DIABATE, Touré Morifré, LAGO Justin, Koné Boubacar et Antoine GNIZAKO, qui porte partout dans le Haut-Sassandra notre message d’espoir et d’union.
Avant d’aller plus loin, je voudrais m’associer au deuil qui a récemment frappé votre ville, avec le décès du Ministre Denis BRA KANON.
Je tiens à lui rendre hommage ici, dans la ville qui l’a vu naître et dont il a été le premier député-maire. (1 mn de silence)
Je salue également un autre digne fils de Daloa, le Ministre Séry GNOLEBA, grand serviteur de l’Etat ainsi que le Ministre Guy Alain GAUZE .
Chers frères, chères sœurs,
Chaque fois que je viens ici, je suis émerveillé par votre sens de l’hospitalité et de l’amitié.
Oui, chers amis bétés, chez vous l’hospitalité, c’est une réalité! C’est culturel, c’est naturel. C’est une vertu, ancrée dans vos traditions.
Vous avez accueilli vos frères baoulés.
Vous avez accueilli vos frères dioulas.
Vous les avez accueilli tous et vous avez travaillé ensemble, au champ et dans les plantations.
Oui, l’accueil en pays bété, c’est la Côte d’Ivoire qu’on aime : celle qui a le talent d’unir des hommes et des femmes différents, au sein d’une même communauté.
Merci encore pour ce formidable sens de l’hospitalité. Merci et bravo !
Chers amis, chers compatriotes,
C’est à Daloa que m’amène aujourd’hui mon tour de Côte d’Ivoire.
L’objectif ce n’est pas de découvrir mon pays car je suis déjà venu plusieurs fois à Daloa. Je veux surtout engager un vrai dialogue avec mes compatriotes au sujet des problèmes de notre pays.
J’ai vu dans quel dénuement vivent nos populations.
Je mesure vos inquiétudes face à la baisse du pouvoir d’achat, face à l’aggravation du chômage, face à l’avenir de nos enfants.
Le constat est implacable : la Côte d’Ivoire va mal, nos compatriotes n’en peuvent plus de souffrir.
Ce qu’ils attendent, ce sont de vraies réponses à leurs préoccupations, de vraies solutions à leurs problèmes.
Je peux vous dire que j’ai des solutions aux problèmes de notre pays.
Je suis venu vous dire que la Côte d’Ivoire n’est pas vouée au déclin et à la pauvreté, qu’un nouveau chemin est possible.
Un chemin qui mène à la cohésion, à la croissance économique, au plein emploi et au bien-être.
Sans aucune prétention, je peux vous dire que je suis l’homme de la situation.
Je suis capable de tracer un nouveau chemin pour faire rebondir notre pays, pour qu’il devienne à nouveau un exemple en Afrique et dans le monde.
En m’engageant dans cette belle aventure, j’ai l’ambition de vous associer à ce changement auquel nous aspirons tous.
Ce sera ma ligne de conduite pendant toute cette campagne électorale, mon obsession dans la conduite des affaires du pays.
Ce qui m’importe, ce n’est ni votre appartenance ethnique, ni votre appartenance religieuse, ni votre appartenance politique.
Quand on veut servir l’intérêt général, il faut rassembler.
Alors, rejoignez-moi pour qu’ensemble nous participions à l’écriture de la nouvelle histoire de notre Nation.
Le mouvement que nous avons initié prend de l’ampleur ; il grandit jour après jour.
Les forces de l’espoir sont en train de l’emporter sur celles du désespoir.
Les forces de la solidarité sur celles de l’égoïsme, sur celles du chacun pour soi.
La solution, vous la détenez : confiez-moi la direction de notre pays.
Je veux que vous vous reconnaissiez dans notre projet pour changer le visage de la Côte d’Ivoire, de votre région, de votre ville, de votre village et la vie de chacun d’entre vous. J’ai confiance pour le faire en cinq ans, si vous m’en donnez l’opportunité.
Rassemblons-nous et nous allons gagner pour faire gagner la Côte d’Ivoire !
Mes chers compatriotes,
Nous devons nous rassembler pour que les ivoiriens puisse cette année, le 29 Novembre, se prononcer sur les choix qui leur sont soumis.
Les Ivoiriens ont trop souffert pour attendre plus longtemps.
Personne ne peut être sourd à cette impatience qui s’exprime avec tant de force partout où je me suis rendu ces derniers mois. Allons donc aux élections !
Mes chers amis, mes chers compatriotes,
Comme je le disais, Daloa est une ville exemplaire.
Ici des populations venues de toutes les régions de Côte d’Ivoire, notamment du Nord et du Centre, vivent en paix avec leurs frères Bétés.
Des paysans, des commerçants, des transporteurs, des entrepreneurs gagnent bien leur vie sur cette terre qu’ils considèrent comme la leur aussi et contribuent à bâtir une ville dont nous sommes si fiers.
Daloa, par la diversité de ses habitants, a été une Côte d’Ivoire en miniature où régnaient l’entente et la concorde.
Jamais dans cette cité on n’avait raisonné en termes d’ethnie, de religion ou de couleur de peau.
Malheureusement, cette belle image a été écornée par les évènements tragiques qui se sont produits dans notre pays.
La belle harmonie qui a fait le label de Daloa a été sérieusement malmenée.
Il y a eu des morts, des destructions de biens.
Les blessures sont profondes. Je le sais.
Je tiens ici à m’incliner respectueusement devant la mémoire de toutes les victimes et à exprimer ma solidarité à toutes celles et tous ceux qui ont été meurtris dans leur chair, qui ont tout perdu pendant ces affrontements malheureux.
Par votre grande mobilisation, vous témoignez qu’en dépit des épreuves que vous avez subies, vous pouvez vous retrouver, vous donner la main et construire ensemble l’avenir.
Grâce au Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, homme de vision, nous avons bâti notre Nation sur des valeurs de paix, de justice, de fraternité et de solidarité.
Aujourd’hui encore, plus que jamais, ce sont ces valeurs qui nous permettront de trouver l’élan nécessaire pour envisager l’avenir avec confiance et sérénité.
Je compte sur vous tous ici présents pour que nous tournions cette page sombre de notre histoire et que nous regardions désormais vers l’avenir.
Mes chers compatriotes,
Si je vous invite à vous unir autour des convictions que nous partageons, c’est parce que je sais ce que je veux apporter à notre pays, ce que je veux faire pour la Nation toute entière dans les cinq prochaines années.
Non seulement, je sais ce que je veux faire, mais aussi je sais comment le faire et avec quels moyens.
Mon projet pour notre pays est le résultat d’un travail collectif qui a mobilisé, pendant un an, plus d’une centaine d’experts de notre formation politique et de spécialistes nationaux internationaux des questions de développement.
Qu’il me soit permis de les remercier tous pour leur contribution appréciable.
Ce projet s’appuie également sur mon expérience de la gestion des affaires de l’Etat, expérience acquise aux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, mais aussi sur mon expérience internationale et mon savoir-faire d’Economiste, de Financier et de Banquier.
Il ne s’agit pas d’un catalogue de mesures, mais d’un projet qui porte une vision, une grande ambition pour notre Nation.
Un projet qui met à votre disposition des solutions concrètes aux maux qui rongent la Côte d’Ivoire.
Un projet qui est en phase avec vos préoccupations de tous les jours : l’eau, l’électricité, l’habitat, l’école, la santé, les routes, etc… et qui se fixe pour objectif de relancer la machine économique, condition nécessaire à la création d’emplois.
Ce qui lui assure une grande crédibilité c’est qu’il est chiffré.
Pour le financer, il faudra 10 mille Milliards de FCFA en cinq ans.
Pour chaque région, pour chaque département, nous avons mis un point d’honneur à dire exactement combien il va coûter.
Il est immédiatement réalisable.
Je sais comment faire pour mobiliser les ressources nationales et internationales dont nous aurons besoin.
Mon projet pour la Côte d’Ivoire, je l’adapterai tout au long de cette campagne.
Ma grande satisfaction c’est qu’il est apprécié par mes compatriotes qui y voient une nouvelle chance pour notre pays.
Mieux, il est en train de devenir ce qui est sa principale vocation : votre projet. Celui de l’ensemble des Ivoiriennes et des Ivoiriens.
Mes chers compatriotes,
Quelles sont les grandes lignes de ce projet, quelle est son application concrète pour Daloa et les populations du département du Haut Sassandra ?
Son objectif principal, c’est de briser la spirale de la pauvreté dans notre pays. C’est d’améliorer vos conditions de vie ; c’est de relancer la machine économique ; c’est de créer des emplois pour tous.
Mais, cela ne peut être atteint que si le pays vit en paix.
La première exigence qui s’impose au Président de la République élu c’est, sans conteste, la consolidation de la paix.
Je m’engage devant la Nation à consacrer à cette tâche indispensable toute mon énergie et à faire de l’union l’un des fondements de mon action à la tête du pays.
A ceux qui pensent qu’une telle mission prendra beaucoup de temps, je leur réponds que le défi peut être relevé rapidement, tant l’aspiration à vivre en paix est grande chez nos compatriotes.
Je ferai en sorte que les Ivoiriennes et les Ivoiriens retrouvent cette envie de vivre ensemble qui nous a caractérisés pendant des décennies.
Dès que vous m’élirez à la tête du pays, je donnerai un premier signal de ma volonté de travailler au maintien de la paix et de la cohésion nationale en constituant un Gouvernement de large rassemblement.
Ce gouvernement comprendra des Ivoiriennes et des Ivoiriens de toutes les ethnies, de toutes les régions, de toutes les religions.
Les Ministres seront choisis en fonction de la compétence, du mérite, de leur probité et de leur attachement à l’intérêt général.
Faire vivre ensemble les Ivoiriens, les faire travailler ensemble pour la Côte d’Ivoire, voilà la tâche primordiale à laquelle je veux m’atteler, si vous me donnez votre confiance.
Mes chers compatriotes,
Pour ce faire, j’entends restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.
C’est pourquoi, n’ayons pas peur des mots, il faut un Etat fort. Un Etat qui assume les responsabilités qui lui incombent.
La première de ces responsabilités, c’est de garantir la sécurité des biens et des personnes partout sur toute l’étendue du territoire.
Pour cela, je donnerai les moyens nécessaires à nos forces de sécurité, Police et Gendarmerie pour mener à bien cette mission d’utilité publique.
Je mettrai à leur disposition du matériel roulant, tous les équipements dont elles ont besoin.
Je ferai en sorte que les Policiers et les Gendarmes aient la motivation nécessaire en termes de considération et de traitement.
La sécurité pour tous ne peut être obtenue que si les délits sont punis et que tous les citoyens sont égaux devant la loi.
Pour être à la hauteur des enjeux, il nous faut une justice indépendante ; une justice plus proche des populations, plus rapide. Il n’est pas normal que des citoyens croupissent en prison pendant des mois, sans être jugés.
C’est une atteinte à l’Etat de droit.
Il est donc urgent d’entreprendre la modernisation de nos services de justice.
A Daloa, cela va coûter à l’Etat 1 Milliard de FCFA dans mon projet.
Mes chers compatriotes,
La nécessité de plus d’Etat est une réalité, mais vous voulez aussi un Etat efficace et moderne.
Cette efficacité sera réelle si la réforme de l’Etat est entreprise, en ayant à cœur de réhabiliter l’idée de service public.
Comme chacun peut s’en apercevoir, la notion de service publique a tendance à disparaitre.
Obtenir un papier administratif dans nombre de cas relève du parcours du combattant.
Non seulement l’usager doit intéresser les agents, mais il perd beaucoup de temps pour obtenir gain de cause.
Pour mettre fin à ces pratiques, il n’y a pas d’autre solution que de recréer la motivation du service public, de réveiller le dynamisme des agents de l’Etat.
Je peux rassurer les fonctionnaires.
Si cette réforme est bien menée, c'est-à-dire dans la concertation, vous y gagnerez en termes de rémunération, de plan de carrière et de considération.
Un Etat efficace et moderne, c’est aussi un Etat qui est au service de l’investissement et de la création d’entreprises.
Nos compatriotes ont des besoins essentiels qui ne sont pas satisfaits.
Le manque de ressources ne saurait être une excuse pour expliquer les manquements qui se sont développés ces dernières années.
J’affirme qu’il existe des marges de manœuvres qui n’ont pas été utilisées.
Il appartient à l’Etat de faire jouer pleinement la solidarité nationale et de redonner vie à notre pacte républicain.
Ici à Daloa, l’aide aux plus pauvres d’entre nous se chiffre à 9 Milliards 500 Millions de FCFA dans les cinq ans à venir dans mon projet.
Mes chers compatriotes,
Je ferai tout pour répondre à vos attentes, en mettant en œuvre des solutions pour l’accès aux services de base, à savoir la santé, l’eau, l’électricité, le logement, l’éducation.
C’est ainsi que nous lutterons contre l’extrême pauvreté qui gagne malheureusement notre pays.
S’il est un domaine où les inégalités sont criantes, c’est celui de la santé.
Je veux que toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens aient accès aux soins de santé et aux médicaments de première nécessité.
Le programme que j’entends appliquer prévoit la réhabilitation des centres de santé existants, leur dotation en médicaments et la construction de nouveaux centres.
L’objectif : faire en sorte que vous puissiez trouver un centre de santé ou un dispensaire à moins de cinq km de chez vous.
Pour tenir compte de la pauvreté qui sévit partout, je m’engage à lutter efficacement contre la pandémie du SIDA par une prise en charge des médicaments, à combattre le paludisme en fournissant gratuitement des moustiquaires imprégnées et à assurer aux femmes la gratuité de l’accouchement.
Le principal outil sur lequel je veux m’appuyer, c’est la mise en place d’une Assurance Maladie. Elle existe déjà dans certaines sociétés privées et elle fonctionne bien. Je veux l’étendre à toute la Côte d’Ivoire.
Quel est le principe ?
Vous payez 1000 FCFA par mois et cela vous donne droit aux soins dans tous les centres de santé et dans tous les hôpitaux du pays.
C’est en faisant en sorte que les Ivoiriens aient la possibilité de se faire soigner partout que nous pourrons faire reculer la pauvreté dans notre pays.
A Daloa, nous ne lésinerons pas sur les moyens puisque dans les cinq ans à venir, c’est un effort de plus de 18 Milliards de FCFA qui sera consenti par l’Etat.
Mes chers compatriotes,
Nos efforts seraient vains, si nous n’apportons pas de solutions au problème de l’eau, car le manque d’eau potable est la principale cause des maladies.
L’eau, c’est la vie. Ce n’est pas un luxe. L’Etat doit garantir à chacun le droit à l’eau. Chaque ivoirien doit en disposer pour son usage personnel et domestique.
Or que constatons-nous dans notre pays ?
Encore aujourd’hui, l’eau potable est rare. Dans les villes, les installations hydrauliques sont vétustes.
Dans les villages et les campements, les pompes ne fonctionnent pas.
Il n’y pas eu de nouveaux forages depuis fort longtemps.
Je veux remédier à cette situation en faisant réparer par l’Etat les pompes en panne, en faisant de nouveaux forages, en remettant en l’état les installations hydrauliques, en finançant à Daloa et dans les Sous- Préfectures de nouvelles infrastructures hydrauliques.
L’effort de l’Etat est estimé à plus de 7 Milliards de FCFA dans mon projet.
Chers compatriotes,
Tout comme l’eau, l’électricité n’est plus un luxe. Il conditionne le développement d’une Nation.
Dans notre pays, des efforts considérables ont été faits, mais de nombreuses localités et de nombreux villages sont encore dans l’obscurité.
Je me propose d’amplifier le programme d’électrification.
Ce que je veux, c’est que tous les villages de plus de 500 habitants soient raccordés au réseau électrique et que les localités de moins de 500 habitants aient de l’électricité grâce à des groupes électrogènes adaptés.
A Daloa et dans le département, ce sont 4 Milliards 500 Millions de FCFA qui seront investis dans le secteur de l’électricité.
Au nombre des exigences indispensables à une vie décente, en plus de la santé, l’eau, l’électricité, il y a aussi le logement.
Comme chacun le sait, le logement est un facteur d’intégration sociale.
Or, il est évident qu’il n’y a pas de logements sociaux en nombre suffisant.
Conséquence : les taudis et les bidonvilles ont poussé comme des champignons avec tous les risques que cela comporte pour la sécurité et la santé.
Je veux un habitat décent pour un maximum d’Ivoiriens, qu’ils soient en ville ou au village.
La solution que je préconise c’est d’amener l’Etat à se réengager fortement dans la construction de logements sociaux et à mettre en place des mécanismes de financement pour la promotion de l’habitat à loyer modéré.
Je vais faciliter l’accès à l’habitat.
Vous pourrez acquérir un logement en contractant un prêt que vous remboursez en 25 ans, à raison de 25 Mille FCFA par mois pour une maison de 5 millions de FCFA.
Les moyens qui seront dégagés parlent d’eux-mêmes, car c’est un investissement de 37 Milliards de FCFA qui sera réalisé dans les cinq années à venir, dans le secteur de l’habitat dans le Haut Sassandra.
Mes chers compatriotes,
L’égalité des chances dont je parlais tout à l’heure, c’est le droit à l’éducation.
Elle est loin d’être assurée aujourd’hui dans notre pays.
Qui peut croire qu’aujourd’hui, plus d’un million d’enfants ne peuvent pas aller à l’école, alors que nous avions réussi pendant plus de trois décennies à scolariser le maximum d’enfants de notre pays et que nous étions un exemple sur le continent?
Je veux que chaque enfant ait la possibilité d’apprendre à lire, à écrire, à compter et à avoir un bagage pour devenir un citoyen à part entière.
Au nom de ce principe, l’école sera gratuite jusqu’à l’âge de 15 ans.
La scolarisation des filles sera encouragée : nous leur donnerons gratuitement les manuels scolaires.
En mettant l’accent sur la scolarisation des filles, nous favorisons l’évolution d’ensemble de la société.
Pour ce faire, 900 classes seront rénovées dans le primaire, 2500 classes seront construites ; des lycées et des établissements de formation professionnelle seront également construits.
Et plus, Daloa aura enfin son université comme je l’avais envisagé dans les années 90, lorsque j’étais Premier Ministre.
Au total, pour l’éducation, c’est une enveloppe de 29 Milliards de FCFA qui est prévue pour les cinq ans à venir.
L’investissement que nous mettrons dans l’école est le meilleur placement que nous puissions faire pour l’avenir.
L’économiste que je suis vous l’affirme : c’est sur la performance du système éducatif que sera bâtie la croissance que nous voulons pour notre économie.
Mes chers compatriotes,
Si nous voulons assurer le redémarrage de notre économie, nous devons nous pencher sérieusement sur l’état de nos routes.
A cet égard, je mettrai en place un véritable programme routier pour réhabiliter les routes, pour en construire de nouvelles.
Il permettra de bitumer l’axe Daloa-Zahibo, de renforcer les routes bitumées, de réhabiliter toutes les routes en terre, d’en construire de nouvelles.
Par ailleurs, je prévois de moderniser l’aérodrome de Daloa.
Nous consacrerons à ces travaux d’utilité publique la somme de 40 milliards de FCFA.
Mes chers compatriotes,
Je viens de vous exposer ma première grande ambition pour mon pays, pour chacune et chacun d’entre vous.
Ma deuxième grande ambition, c’est la lutte contre le chômage, notamment celui des jeunes.
Vous le savez peut- être : 9 jeunes sur 10 ne travaillent pas dans notre pays. Autrement dit, seul un jeune sur 10 a un emploi. Ce n’est pas acceptable !
C’est pourquoi dans les cinq ans à venir, je prends l’engagement de créer dans notre pays un million d’emplois. Nous recruterons massivement dans tous les domaines.
Pour cela, nous mettrons en place un plan d’aide à la création d’emplois et le financement des projets portés par les jeunes ainsi qu’un appui aux associations des jeunes.
Pour la jeunesse, qui est ma première priorité, ce sont 27 Milliards de FCFA que nous prévoyons.
Libérer les énergies, c’est aussi favoriser l’accès des femmes au crédit.
Dans les cinq ans à venir, nous dégagerons 2 Milliards 500 Millions de FCFA pour le financement de leurs activités.
Libérer les énergies, c’est baisser les charges qui pèsent sur nos entreprises, c’est simplifier les procédures, combattre certaines pratiques qui pénalisent notre économie, par exemple la corruption et le racket sous toutes ses formes.
Libérer les énergies, c’est amener l’Etat à payer ses fournisseurs.
C’est également rendre notre pays plus attractif et mettre en place un climat favorable à l’investissement.
Je veux que les entreprises qui ont fermé à la suite des évènements de Novembre 2004, reprennent leurs activités, que nous puissions restaurer notre tissu de petites et moyennes entreprises.
Le secteur privé recevra un investissement de 31 Milliards de FCFA.
Vous l’aurez compris, je veux une nouvelle politique économique pour notre pays.
Une politique économique qui va impliquer une gestion plus rigoureuse de nos finances publiques.
Mes chers compatriotes,
Cette nouvelle politique économique passe également par la vitalité de notre agriculture.
Nous donnerons une nouvelle chance à Daloa, cette belle région productrice de café et de cacao, en améliorant les conditions de vie des planteurs, en leur assurant des revenus à la mesure de leurs efforts.
Pour ce faire, je l’ai déjà dit, je m’engage à créer une structure unique pour la commercialisation du café cacao, à l’image de celle qui existe au Ghana avec le Cocoa Marketing Board.
La nouvelle chance pour Daloa consistera à développer toutes les potentialités de la région, par exemple l’agro-alimentaire, en mettant l’accent sur la production des cultures vivrières, telles que le riz . Il y a des bas-fonds qui ne demandent qu’à être exploités.
Compte tenu de l’importance de l’agriculture dans cette région, j’ai estimé qu’un investissement de 36 Milliards de FCFA permettrait de recréer son dynamisme.
Pour la commercialisation des produits agricoles, j’ai une bonne nouvelle également.
Je vous annonce que je construirai ici à Daloa un marché de gros qui coûtera 5 Milliards de FCFA.
Pour le reste, il serait fastidieux d’entrer dans le détail de ce que nous envisageons de faire dans les cinq prochaines années.
Mais, sachez que j’ai l’ambition de faire de Daloa et du département du Haut Sassandra un véritable pôle de développement économique, social et culturel. Pour cela, nous prévoyons la création de cybercentres publics, la promotion de la culture, le développement du tourisme.
Pour que vous vous sentiez bien dans votre ville, il est important que Daloa soit propre.
Pour la collecte des ordures ménagères, pour leur décharge et leur traitement, nous dégagerons la somme de 2 Milliards de FCFA.
Le montant total des investissements donne la mesure de la volonté qui m’anime. C’est une somme de 260 Milliards de FCA pour la région dans les cinq ans à venir.
Mes chers compatriotes de Daloa,
Je suis venu vers vous et je vous ai parlé sincèrement de sujets qui me tiennent à cœur.
Je vous ai parlé d’hospitalité, l’hospitalité sans laquelle Daloa ne serait pas Daloa, sans laquelle la Côte d’Ivoire ne serait pas la Côte d’Ivoire.
Je vous ai parlé d’Emploi parce que notre pays a besoin de se remettre au travail, parce que nos jeunes ont besoin d’espérer.
Je vous ai parlé de Santé. Pour chacun d’entre vous. Même pour les plus démunis. Surtout pour les plus démunis.
Je vous ai parlé d’Education, pour tous nos enfants, au moins jusqu’à 15 ans.
Je vous ai parlé d’Infrastructures routières parce que Daloa est un carrefour, une porte d’entrée vers tout le Nord Ouest de notre pays.
Je vous ai parlé de votre ville et de son importance dans le développement régional et national, de sa vocation universitaire, de son exemplarité.
Je vous ai parlé de nos problèmes et des solutions que je veux apporter à Daloa, à ses enfants, à ses femmes, à ses jeunes, à ses paysans.
Je vous ai parlé d’hier, d’aujourd’hui mais surtout de demain.
Demain, il faudra faire un choix, vous le savez.
Cela fait si longtemps que l’on vous parle de ces élections.
Cela fait si longtemps que vous n’avez pas eu la parole.
Cela fait si longtemps que l’on ne vous a pas donné la possibilité de prendre votre destin en mains.
Alors ne laissez pas passer cette occasion.
Ce que je vous demande c’est un mandat de cinq ans. Cinq ans pour mettre fin à vos souffrances, à vos difficultés quotidiennes. Cinq ans pour redresser la Côte d’Ivoire.
Cinq ans pour réaliser le vrai changement, celui qui permettra à Notre Nation de rebondir et d’émerveiller le monde entier.
Je compte sur vous, sur chacune et chacun de vous !
Ce qui se joue le 29 Novembre 2009, donc dans quatre mois, c’est l’avenir de la Côte d’Ivoire et de chaque Ivoirien.
Mes chères sœurs, mes chers frères,
êtes-vous prêts à faire votre devoir de citoyen ?
êtes-vous prêts pour le changement ?
êtes-vous prêts à faire le bon choix ?
Alors je vous fais confiance, vous ferez le bon choix !
Vive Daloa, vive la Côte d’Ivoire, vive la République !
Je vous remercie
Honorables chefs traditionnels et chefs religieux,
Madame le Ministre d’Etat Henriette DAGRI-DIABATE,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Maire de Daloa, mon frère Frédéric Guédé GUINA,
Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseil Généraux,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs les Représentants des partis frères du RHDP,
Chers frères, chères sœurs,
Chers amis,
Merci pour votre présence si nombreuse. Merci pour votre enthousiasme.
Merci pour la chaleur de votre accueil.
Merci pour votre engagement indéfectible à la cause que nous défendons, c’est-à-dire une Côte d’Ivoire pour tous, une Côte d’Ivoire plus unie, plus fraternelle, plus solidaire.
Je suis heureux d’être à Daloa, cette belle capitale du Haut-Sassandra
Je suis particulièrement heureux d’être ici et de retrouver des amis au premier rang desquels le Maire GUEDE GUINA, notre Directeur Régional de campagne, dont j’apprécie la fidélité, la loyauté et le dévouement.
Cher Frédéric, Merci et prompt rétablissement !
Je salue sa dynamique équipe : Dadié Benjamin, Koly Kanté, Kramoko DIABATE, Touré Morifré, LAGO Justin, Koné Boubacar et Antoine GNIZAKO, qui porte partout dans le Haut-Sassandra notre message d’espoir et d’union.
Avant d’aller plus loin, je voudrais m’associer au deuil qui a récemment frappé votre ville, avec le décès du Ministre Denis BRA KANON.
Je tiens à lui rendre hommage ici, dans la ville qui l’a vu naître et dont il a été le premier député-maire. (1 mn de silence)
Je salue également un autre digne fils de Daloa, le Ministre Séry GNOLEBA, grand serviteur de l’Etat ainsi que le Ministre Guy Alain GAUZE .
Chers frères, chères sœurs,
Chaque fois que je viens ici, je suis émerveillé par votre sens de l’hospitalité et de l’amitié.
Oui, chers amis bétés, chez vous l’hospitalité, c’est une réalité! C’est culturel, c’est naturel. C’est une vertu, ancrée dans vos traditions.
Vous avez accueilli vos frères baoulés.
Vous avez accueilli vos frères dioulas.
Vous les avez accueilli tous et vous avez travaillé ensemble, au champ et dans les plantations.
Oui, l’accueil en pays bété, c’est la Côte d’Ivoire qu’on aime : celle qui a le talent d’unir des hommes et des femmes différents, au sein d’une même communauté.
Merci encore pour ce formidable sens de l’hospitalité. Merci et bravo !
Chers amis, chers compatriotes,
C’est à Daloa que m’amène aujourd’hui mon tour de Côte d’Ivoire.
L’objectif ce n’est pas de découvrir mon pays car je suis déjà venu plusieurs fois à Daloa. Je veux surtout engager un vrai dialogue avec mes compatriotes au sujet des problèmes de notre pays.
J’ai vu dans quel dénuement vivent nos populations.
Je mesure vos inquiétudes face à la baisse du pouvoir d’achat, face à l’aggravation du chômage, face à l’avenir de nos enfants.
Le constat est implacable : la Côte d’Ivoire va mal, nos compatriotes n’en peuvent plus de souffrir.
Ce qu’ils attendent, ce sont de vraies réponses à leurs préoccupations, de vraies solutions à leurs problèmes.
Je peux vous dire que j’ai des solutions aux problèmes de notre pays.
Je suis venu vous dire que la Côte d’Ivoire n’est pas vouée au déclin et à la pauvreté, qu’un nouveau chemin est possible.
Un chemin qui mène à la cohésion, à la croissance économique, au plein emploi et au bien-être.
Sans aucune prétention, je peux vous dire que je suis l’homme de la situation.
Je suis capable de tracer un nouveau chemin pour faire rebondir notre pays, pour qu’il devienne à nouveau un exemple en Afrique et dans le monde.
En m’engageant dans cette belle aventure, j’ai l’ambition de vous associer à ce changement auquel nous aspirons tous.
Ce sera ma ligne de conduite pendant toute cette campagne électorale, mon obsession dans la conduite des affaires du pays.
Ce qui m’importe, ce n’est ni votre appartenance ethnique, ni votre appartenance religieuse, ni votre appartenance politique.
Quand on veut servir l’intérêt général, il faut rassembler.
Alors, rejoignez-moi pour qu’ensemble nous participions à l’écriture de la nouvelle histoire de notre Nation.
Le mouvement que nous avons initié prend de l’ampleur ; il grandit jour après jour.
Les forces de l’espoir sont en train de l’emporter sur celles du désespoir.
Les forces de la solidarité sur celles de l’égoïsme, sur celles du chacun pour soi.
La solution, vous la détenez : confiez-moi la direction de notre pays.
Je veux que vous vous reconnaissiez dans notre projet pour changer le visage de la Côte d’Ivoire, de votre région, de votre ville, de votre village et la vie de chacun d’entre vous. J’ai confiance pour le faire en cinq ans, si vous m’en donnez l’opportunité.
Rassemblons-nous et nous allons gagner pour faire gagner la Côte d’Ivoire !
Mes chers compatriotes,
Nous devons nous rassembler pour que les ivoiriens puisse cette année, le 29 Novembre, se prononcer sur les choix qui leur sont soumis.
Les Ivoiriens ont trop souffert pour attendre plus longtemps.
Personne ne peut être sourd à cette impatience qui s’exprime avec tant de force partout où je me suis rendu ces derniers mois. Allons donc aux élections !
Mes chers amis, mes chers compatriotes,
Comme je le disais, Daloa est une ville exemplaire.
Ici des populations venues de toutes les régions de Côte d’Ivoire, notamment du Nord et du Centre, vivent en paix avec leurs frères Bétés.
Des paysans, des commerçants, des transporteurs, des entrepreneurs gagnent bien leur vie sur cette terre qu’ils considèrent comme la leur aussi et contribuent à bâtir une ville dont nous sommes si fiers.
Daloa, par la diversité de ses habitants, a été une Côte d’Ivoire en miniature où régnaient l’entente et la concorde.
Jamais dans cette cité on n’avait raisonné en termes d’ethnie, de religion ou de couleur de peau.
Malheureusement, cette belle image a été écornée par les évènements tragiques qui se sont produits dans notre pays.
La belle harmonie qui a fait le label de Daloa a été sérieusement malmenée.
Il y a eu des morts, des destructions de biens.
Les blessures sont profondes. Je le sais.
Je tiens ici à m’incliner respectueusement devant la mémoire de toutes les victimes et à exprimer ma solidarité à toutes celles et tous ceux qui ont été meurtris dans leur chair, qui ont tout perdu pendant ces affrontements malheureux.
Par votre grande mobilisation, vous témoignez qu’en dépit des épreuves que vous avez subies, vous pouvez vous retrouver, vous donner la main et construire ensemble l’avenir.
Grâce au Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, homme de vision, nous avons bâti notre Nation sur des valeurs de paix, de justice, de fraternité et de solidarité.
Aujourd’hui encore, plus que jamais, ce sont ces valeurs qui nous permettront de trouver l’élan nécessaire pour envisager l’avenir avec confiance et sérénité.
Je compte sur vous tous ici présents pour que nous tournions cette page sombre de notre histoire et que nous regardions désormais vers l’avenir.
Mes chers compatriotes,
Si je vous invite à vous unir autour des convictions que nous partageons, c’est parce que je sais ce que je veux apporter à notre pays, ce que je veux faire pour la Nation toute entière dans les cinq prochaines années.
Non seulement, je sais ce que je veux faire, mais aussi je sais comment le faire et avec quels moyens.
Mon projet pour notre pays est le résultat d’un travail collectif qui a mobilisé, pendant un an, plus d’une centaine d’experts de notre formation politique et de spécialistes nationaux internationaux des questions de développement.
Qu’il me soit permis de les remercier tous pour leur contribution appréciable.
Ce projet s’appuie également sur mon expérience de la gestion des affaires de l’Etat, expérience acquise aux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, mais aussi sur mon expérience internationale et mon savoir-faire d’Economiste, de Financier et de Banquier.
Il ne s’agit pas d’un catalogue de mesures, mais d’un projet qui porte une vision, une grande ambition pour notre Nation.
Un projet qui met à votre disposition des solutions concrètes aux maux qui rongent la Côte d’Ivoire.
Un projet qui est en phase avec vos préoccupations de tous les jours : l’eau, l’électricité, l’habitat, l’école, la santé, les routes, etc… et qui se fixe pour objectif de relancer la machine économique, condition nécessaire à la création d’emplois.
Ce qui lui assure une grande crédibilité c’est qu’il est chiffré.
Pour le financer, il faudra 10 mille Milliards de FCFA en cinq ans.
Pour chaque région, pour chaque département, nous avons mis un point d’honneur à dire exactement combien il va coûter.
Il est immédiatement réalisable.
Je sais comment faire pour mobiliser les ressources nationales et internationales dont nous aurons besoin.
Mon projet pour la Côte d’Ivoire, je l’adapterai tout au long de cette campagne.
Ma grande satisfaction c’est qu’il est apprécié par mes compatriotes qui y voient une nouvelle chance pour notre pays.
Mieux, il est en train de devenir ce qui est sa principale vocation : votre projet. Celui de l’ensemble des Ivoiriennes et des Ivoiriens.
Mes chers compatriotes,
Quelles sont les grandes lignes de ce projet, quelle est son application concrète pour Daloa et les populations du département du Haut Sassandra ?
Son objectif principal, c’est de briser la spirale de la pauvreté dans notre pays. C’est d’améliorer vos conditions de vie ; c’est de relancer la machine économique ; c’est de créer des emplois pour tous.
Mais, cela ne peut être atteint que si le pays vit en paix.
La première exigence qui s’impose au Président de la République élu c’est, sans conteste, la consolidation de la paix.
Je m’engage devant la Nation à consacrer à cette tâche indispensable toute mon énergie et à faire de l’union l’un des fondements de mon action à la tête du pays.
A ceux qui pensent qu’une telle mission prendra beaucoup de temps, je leur réponds que le défi peut être relevé rapidement, tant l’aspiration à vivre en paix est grande chez nos compatriotes.
Je ferai en sorte que les Ivoiriennes et les Ivoiriens retrouvent cette envie de vivre ensemble qui nous a caractérisés pendant des décennies.
Dès que vous m’élirez à la tête du pays, je donnerai un premier signal de ma volonté de travailler au maintien de la paix et de la cohésion nationale en constituant un Gouvernement de large rassemblement.
Ce gouvernement comprendra des Ivoiriennes et des Ivoiriens de toutes les ethnies, de toutes les régions, de toutes les religions.
Les Ministres seront choisis en fonction de la compétence, du mérite, de leur probité et de leur attachement à l’intérêt général.
Faire vivre ensemble les Ivoiriens, les faire travailler ensemble pour la Côte d’Ivoire, voilà la tâche primordiale à laquelle je veux m’atteler, si vous me donnez votre confiance.
Mes chers compatriotes,
Pour ce faire, j’entends restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.
C’est pourquoi, n’ayons pas peur des mots, il faut un Etat fort. Un Etat qui assume les responsabilités qui lui incombent.
La première de ces responsabilités, c’est de garantir la sécurité des biens et des personnes partout sur toute l’étendue du territoire.
Pour cela, je donnerai les moyens nécessaires à nos forces de sécurité, Police et Gendarmerie pour mener à bien cette mission d’utilité publique.
Je mettrai à leur disposition du matériel roulant, tous les équipements dont elles ont besoin.
Je ferai en sorte que les Policiers et les Gendarmes aient la motivation nécessaire en termes de considération et de traitement.
La sécurité pour tous ne peut être obtenue que si les délits sont punis et que tous les citoyens sont égaux devant la loi.
Pour être à la hauteur des enjeux, il nous faut une justice indépendante ; une justice plus proche des populations, plus rapide. Il n’est pas normal que des citoyens croupissent en prison pendant des mois, sans être jugés.
C’est une atteinte à l’Etat de droit.
Il est donc urgent d’entreprendre la modernisation de nos services de justice.
A Daloa, cela va coûter à l’Etat 1 Milliard de FCFA dans mon projet.
Mes chers compatriotes,
La nécessité de plus d’Etat est une réalité, mais vous voulez aussi un Etat efficace et moderne.
Cette efficacité sera réelle si la réforme de l’Etat est entreprise, en ayant à cœur de réhabiliter l’idée de service public.
Comme chacun peut s’en apercevoir, la notion de service publique a tendance à disparaitre.
Obtenir un papier administratif dans nombre de cas relève du parcours du combattant.
Non seulement l’usager doit intéresser les agents, mais il perd beaucoup de temps pour obtenir gain de cause.
Pour mettre fin à ces pratiques, il n’y a pas d’autre solution que de recréer la motivation du service public, de réveiller le dynamisme des agents de l’Etat.
Je peux rassurer les fonctionnaires.
Si cette réforme est bien menée, c'est-à-dire dans la concertation, vous y gagnerez en termes de rémunération, de plan de carrière et de considération.
Un Etat efficace et moderne, c’est aussi un Etat qui est au service de l’investissement et de la création d’entreprises.
Nos compatriotes ont des besoins essentiels qui ne sont pas satisfaits.
Le manque de ressources ne saurait être une excuse pour expliquer les manquements qui se sont développés ces dernières années.
J’affirme qu’il existe des marges de manœuvres qui n’ont pas été utilisées.
Il appartient à l’Etat de faire jouer pleinement la solidarité nationale et de redonner vie à notre pacte républicain.
Ici à Daloa, l’aide aux plus pauvres d’entre nous se chiffre à 9 Milliards 500 Millions de FCFA dans les cinq ans à venir dans mon projet.
Mes chers compatriotes,
Je ferai tout pour répondre à vos attentes, en mettant en œuvre des solutions pour l’accès aux services de base, à savoir la santé, l’eau, l’électricité, le logement, l’éducation.
C’est ainsi que nous lutterons contre l’extrême pauvreté qui gagne malheureusement notre pays.
S’il est un domaine où les inégalités sont criantes, c’est celui de la santé.
Je veux que toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens aient accès aux soins de santé et aux médicaments de première nécessité.
Le programme que j’entends appliquer prévoit la réhabilitation des centres de santé existants, leur dotation en médicaments et la construction de nouveaux centres.
L’objectif : faire en sorte que vous puissiez trouver un centre de santé ou un dispensaire à moins de cinq km de chez vous.
Pour tenir compte de la pauvreté qui sévit partout, je m’engage à lutter efficacement contre la pandémie du SIDA par une prise en charge des médicaments, à combattre le paludisme en fournissant gratuitement des moustiquaires imprégnées et à assurer aux femmes la gratuité de l’accouchement.
Le principal outil sur lequel je veux m’appuyer, c’est la mise en place d’une Assurance Maladie. Elle existe déjà dans certaines sociétés privées et elle fonctionne bien. Je veux l’étendre à toute la Côte d’Ivoire.
Quel est le principe ?
Vous payez 1000 FCFA par mois et cela vous donne droit aux soins dans tous les centres de santé et dans tous les hôpitaux du pays.
C’est en faisant en sorte que les Ivoiriens aient la possibilité de se faire soigner partout que nous pourrons faire reculer la pauvreté dans notre pays.
A Daloa, nous ne lésinerons pas sur les moyens puisque dans les cinq ans à venir, c’est un effort de plus de 18 Milliards de FCFA qui sera consenti par l’Etat.
Mes chers compatriotes,
Nos efforts seraient vains, si nous n’apportons pas de solutions au problème de l’eau, car le manque d’eau potable est la principale cause des maladies.
L’eau, c’est la vie. Ce n’est pas un luxe. L’Etat doit garantir à chacun le droit à l’eau. Chaque ivoirien doit en disposer pour son usage personnel et domestique.
Or que constatons-nous dans notre pays ?
Encore aujourd’hui, l’eau potable est rare. Dans les villes, les installations hydrauliques sont vétustes.
Dans les villages et les campements, les pompes ne fonctionnent pas.
Il n’y pas eu de nouveaux forages depuis fort longtemps.
Je veux remédier à cette situation en faisant réparer par l’Etat les pompes en panne, en faisant de nouveaux forages, en remettant en l’état les installations hydrauliques, en finançant à Daloa et dans les Sous- Préfectures de nouvelles infrastructures hydrauliques.
L’effort de l’Etat est estimé à plus de 7 Milliards de FCFA dans mon projet.
Chers compatriotes,
Tout comme l’eau, l’électricité n’est plus un luxe. Il conditionne le développement d’une Nation.
Dans notre pays, des efforts considérables ont été faits, mais de nombreuses localités et de nombreux villages sont encore dans l’obscurité.
Je me propose d’amplifier le programme d’électrification.
Ce que je veux, c’est que tous les villages de plus de 500 habitants soient raccordés au réseau électrique et que les localités de moins de 500 habitants aient de l’électricité grâce à des groupes électrogènes adaptés.
A Daloa et dans le département, ce sont 4 Milliards 500 Millions de FCFA qui seront investis dans le secteur de l’électricité.
Au nombre des exigences indispensables à une vie décente, en plus de la santé, l’eau, l’électricité, il y a aussi le logement.
Comme chacun le sait, le logement est un facteur d’intégration sociale.
Or, il est évident qu’il n’y a pas de logements sociaux en nombre suffisant.
Conséquence : les taudis et les bidonvilles ont poussé comme des champignons avec tous les risques que cela comporte pour la sécurité et la santé.
Je veux un habitat décent pour un maximum d’Ivoiriens, qu’ils soient en ville ou au village.
La solution que je préconise c’est d’amener l’Etat à se réengager fortement dans la construction de logements sociaux et à mettre en place des mécanismes de financement pour la promotion de l’habitat à loyer modéré.
Je vais faciliter l’accès à l’habitat.
Vous pourrez acquérir un logement en contractant un prêt que vous remboursez en 25 ans, à raison de 25 Mille FCFA par mois pour une maison de 5 millions de FCFA.
Les moyens qui seront dégagés parlent d’eux-mêmes, car c’est un investissement de 37 Milliards de FCFA qui sera réalisé dans les cinq années à venir, dans le secteur de l’habitat dans le Haut Sassandra.
Mes chers compatriotes,
L’égalité des chances dont je parlais tout à l’heure, c’est le droit à l’éducation.
Elle est loin d’être assurée aujourd’hui dans notre pays.
Qui peut croire qu’aujourd’hui, plus d’un million d’enfants ne peuvent pas aller à l’école, alors que nous avions réussi pendant plus de trois décennies à scolariser le maximum d’enfants de notre pays et que nous étions un exemple sur le continent?
Je veux que chaque enfant ait la possibilité d’apprendre à lire, à écrire, à compter et à avoir un bagage pour devenir un citoyen à part entière.
Au nom de ce principe, l’école sera gratuite jusqu’à l’âge de 15 ans.
La scolarisation des filles sera encouragée : nous leur donnerons gratuitement les manuels scolaires.
En mettant l’accent sur la scolarisation des filles, nous favorisons l’évolution d’ensemble de la société.
Pour ce faire, 900 classes seront rénovées dans le primaire, 2500 classes seront construites ; des lycées et des établissements de formation professionnelle seront également construits.
Et plus, Daloa aura enfin son université comme je l’avais envisagé dans les années 90, lorsque j’étais Premier Ministre.
Au total, pour l’éducation, c’est une enveloppe de 29 Milliards de FCFA qui est prévue pour les cinq ans à venir.
L’investissement que nous mettrons dans l’école est le meilleur placement que nous puissions faire pour l’avenir.
L’économiste que je suis vous l’affirme : c’est sur la performance du système éducatif que sera bâtie la croissance que nous voulons pour notre économie.
Mes chers compatriotes,
Si nous voulons assurer le redémarrage de notre économie, nous devons nous pencher sérieusement sur l’état de nos routes.
A cet égard, je mettrai en place un véritable programme routier pour réhabiliter les routes, pour en construire de nouvelles.
Il permettra de bitumer l’axe Daloa-Zahibo, de renforcer les routes bitumées, de réhabiliter toutes les routes en terre, d’en construire de nouvelles.
Par ailleurs, je prévois de moderniser l’aérodrome de Daloa.
Nous consacrerons à ces travaux d’utilité publique la somme de 40 milliards de FCFA.
Mes chers compatriotes,
Je viens de vous exposer ma première grande ambition pour mon pays, pour chacune et chacun d’entre vous.
Ma deuxième grande ambition, c’est la lutte contre le chômage, notamment celui des jeunes.
Vous le savez peut- être : 9 jeunes sur 10 ne travaillent pas dans notre pays. Autrement dit, seul un jeune sur 10 a un emploi. Ce n’est pas acceptable !
C’est pourquoi dans les cinq ans à venir, je prends l’engagement de créer dans notre pays un million d’emplois. Nous recruterons massivement dans tous les domaines.
Pour cela, nous mettrons en place un plan d’aide à la création d’emplois et le financement des projets portés par les jeunes ainsi qu’un appui aux associations des jeunes.
Pour la jeunesse, qui est ma première priorité, ce sont 27 Milliards de FCFA que nous prévoyons.
Libérer les énergies, c’est aussi favoriser l’accès des femmes au crédit.
Dans les cinq ans à venir, nous dégagerons 2 Milliards 500 Millions de FCFA pour le financement de leurs activités.
Libérer les énergies, c’est baisser les charges qui pèsent sur nos entreprises, c’est simplifier les procédures, combattre certaines pratiques qui pénalisent notre économie, par exemple la corruption et le racket sous toutes ses formes.
Libérer les énergies, c’est amener l’Etat à payer ses fournisseurs.
C’est également rendre notre pays plus attractif et mettre en place un climat favorable à l’investissement.
Je veux que les entreprises qui ont fermé à la suite des évènements de Novembre 2004, reprennent leurs activités, que nous puissions restaurer notre tissu de petites et moyennes entreprises.
Le secteur privé recevra un investissement de 31 Milliards de FCFA.
Vous l’aurez compris, je veux une nouvelle politique économique pour notre pays.
Une politique économique qui va impliquer une gestion plus rigoureuse de nos finances publiques.
Mes chers compatriotes,
Cette nouvelle politique économique passe également par la vitalité de notre agriculture.
Nous donnerons une nouvelle chance à Daloa, cette belle région productrice de café et de cacao, en améliorant les conditions de vie des planteurs, en leur assurant des revenus à la mesure de leurs efforts.
Pour ce faire, je l’ai déjà dit, je m’engage à créer une structure unique pour la commercialisation du café cacao, à l’image de celle qui existe au Ghana avec le Cocoa Marketing Board.
La nouvelle chance pour Daloa consistera à développer toutes les potentialités de la région, par exemple l’agro-alimentaire, en mettant l’accent sur la production des cultures vivrières, telles que le riz . Il y a des bas-fonds qui ne demandent qu’à être exploités.
Compte tenu de l’importance de l’agriculture dans cette région, j’ai estimé qu’un investissement de 36 Milliards de FCFA permettrait de recréer son dynamisme.
Pour la commercialisation des produits agricoles, j’ai une bonne nouvelle également.
Je vous annonce que je construirai ici à Daloa un marché de gros qui coûtera 5 Milliards de FCFA.
Pour le reste, il serait fastidieux d’entrer dans le détail de ce que nous envisageons de faire dans les cinq prochaines années.
Mais, sachez que j’ai l’ambition de faire de Daloa et du département du Haut Sassandra un véritable pôle de développement économique, social et culturel. Pour cela, nous prévoyons la création de cybercentres publics, la promotion de la culture, le développement du tourisme.
Pour que vous vous sentiez bien dans votre ville, il est important que Daloa soit propre.
Pour la collecte des ordures ménagères, pour leur décharge et leur traitement, nous dégagerons la somme de 2 Milliards de FCFA.
Le montant total des investissements donne la mesure de la volonté qui m’anime. C’est une somme de 260 Milliards de FCA pour la région dans les cinq ans à venir.
Mes chers compatriotes de Daloa,
Je suis venu vers vous et je vous ai parlé sincèrement de sujets qui me tiennent à cœur.
Je vous ai parlé d’hospitalité, l’hospitalité sans laquelle Daloa ne serait pas Daloa, sans laquelle la Côte d’Ivoire ne serait pas la Côte d’Ivoire.
Je vous ai parlé d’Emploi parce que notre pays a besoin de se remettre au travail, parce que nos jeunes ont besoin d’espérer.
Je vous ai parlé de Santé. Pour chacun d’entre vous. Même pour les plus démunis. Surtout pour les plus démunis.
Je vous ai parlé d’Education, pour tous nos enfants, au moins jusqu’à 15 ans.
Je vous ai parlé d’Infrastructures routières parce que Daloa est un carrefour, une porte d’entrée vers tout le Nord Ouest de notre pays.
Je vous ai parlé de votre ville et de son importance dans le développement régional et national, de sa vocation universitaire, de son exemplarité.
Je vous ai parlé de nos problèmes et des solutions que je veux apporter à Daloa, à ses enfants, à ses femmes, à ses jeunes, à ses paysans.
Je vous ai parlé d’hier, d’aujourd’hui mais surtout de demain.
Demain, il faudra faire un choix, vous le savez.
Cela fait si longtemps que l’on vous parle de ces élections.
Cela fait si longtemps que vous n’avez pas eu la parole.
Cela fait si longtemps que l’on ne vous a pas donné la possibilité de prendre votre destin en mains.
Alors ne laissez pas passer cette occasion.
Ce que je vous demande c’est un mandat de cinq ans. Cinq ans pour mettre fin à vos souffrances, à vos difficultés quotidiennes. Cinq ans pour redresser la Côte d’Ivoire.
Cinq ans pour réaliser le vrai changement, celui qui permettra à Notre Nation de rebondir et d’émerveiller le monde entier.
Je compte sur vous, sur chacune et chacun de vous !
Ce qui se joue le 29 Novembre 2009, donc dans quatre mois, c’est l’avenir de la Côte d’Ivoire et de chaque Ivoirien.
Mes chères sœurs, mes chers frères,
êtes-vous prêts à faire votre devoir de citoyen ?
êtes-vous prêts pour le changement ?
êtes-vous prêts à faire le bon choix ?
Alors je vous fais confiance, vous ferez le bon choix !
Vive Daloa, vive la Côte d’Ivoire, vive la République !
Je vous remercie