Tout est bloqué à la mairie de Lakota. La ville est toujours sans maire depuis le 5 juin. C'est pourtant à cette date qu'était prévu le renouvellement de la municipalité après la destitution du maire élu en 2001. Le choix du conseil s'est porté Zébi Grokou, chef de file des conseillers municipaux dissidents au sein du Front populaire ivoirien (Fpi). L'élection de ce dernier est jusque-là contestée par d'autres responsables locaux se réclamant du courant légal du parti. Eux avaient misé sur Mme Sery Baté Amélie (candidate officielle du parti). Celle-ci ayant donc perdu, la passation des charges au profit de Zébi Grokou n'a pu s'effectuer. Le courant dit officiel du parti a tenté et réussi le passage en force en confiant la gestion des affaires courantes à Mme Sery Baté Amélie. Pour mettre fin à cela, le camp de Zébi a tenté récemment de procéder à une passation des charges afin de prendre le contrôle de la mairie comme l’y autorise l'élection de leur champion. Cela n'a pu se faire à cause d'un arrêté du ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro qui a demandé au préfet d'empêcher la cérémonie et de maintenir Mme Séry aux affaires. Cette prise de position du premier policier ivoirien est très mal interprétée à Lakota par les proches de Zébi. «Quelqu'un qui est venu pour enseigner nos enfants (Mme Sery est enseignante, Ndlr) ne peut pas nous commander», «Le ministre a pris cette décision parce que c'est sa sœur»… sont autant de commentaires et accusations qui sont formulés par eux.
Le préfet du département est monté récemment au créneau pour taire ces propos enflammés. Au cours d'une interview sur la radio locale il a expliqué que la note du ministre a maintenu Mme Séry en place parce qu'aucun des trois adjoints au maire n'est résident. : «J'attends que ma tutelle me guide. Dans le cas contraire, j'observe et je rends compte», a-t-il indiqué. Pendant ce temps la ville croule sous le poids des ordures. Les bitumes sont jonchées de cratères parce que le conseil ne peut ni délibérer, ni statuer sur l'octroi des financements faute d'une municipalité légale. Rappelons que le maire élu en 2001, Gaza Gazo, a été destitué pour abandon de poste après qu'il ait affiché ses ambitions pour la magistrature suprême.
Djaléga Karim
Correspondant régional
Le préfet du département est monté récemment au créneau pour taire ces propos enflammés. Au cours d'une interview sur la radio locale il a expliqué que la note du ministre a maintenu Mme Séry en place parce qu'aucun des trois adjoints au maire n'est résident. : «J'attends que ma tutelle me guide. Dans le cas contraire, j'observe et je rends compte», a-t-il indiqué. Pendant ce temps la ville croule sous le poids des ordures. Les bitumes sont jonchées de cratères parce que le conseil ne peut ni délibérer, ni statuer sur l'octroi des financements faute d'une municipalité légale. Rappelons que le maire élu en 2001, Gaza Gazo, a été destitué pour abandon de poste après qu'il ait affiché ses ambitions pour la magistrature suprême.
Djaléga Karim
Correspondant régional