Honorables chefs traditionnels et chefs religieux,
Madame le Ministre d’Etat Henriette DAGRI-DIABATE,
Monsieur le Ministre Hamed BAKAYOKO,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseil Généraux,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs les Représentants des partis frères du RHDP,
Chers frères, chères sœurs,
Merci à toutes et à tous d’être venus si nombreux à ce rendez-vous de la paix.
Gagnoa est là, rassemblé.
Gagnoa répond présent avec toute la chaleur et la spontanéité qui le caractérisent.
Merci pour cette grande mobilisation qui est pour moi un réel motif d’encouragement.
Je ne saurais vous dire combien je suis ému et en même temps combien je vous suis reconnaissant de l’honneur que vous me faites en me recevant avec tant de témoignages d’amitié.
Je remercie toutes celles et tous ceux qui se sont succédés à cette tribune pour m’exprimer leur soutien et leur engagement.
Si j’accepte cet honneur avec gratitude, c’est parce que je pense qu’il me dépasse et qu’à travers moi, ce sont tous les membres de ma délégation et tous ceux qui se sont engagés avec moi dans cette belle aventure qui sont concernés.
Au nombre de ceux-ci, je veux saluer les responsables de notre campagne à Gagnoa, le Directeur Régional, le Professeur Frédéric GUEDE GUINA, le Directeur départemental, mon ancien collaborateur à la Primature, le petit-fils de N’GUESSAN Kouassi, ancien Chef de Province de Gagnoa et ami du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, mon frère Alexis N’GUESSAN-ZEKRE, mon frère Dr Sériba COULIBALY et toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour notre victoire à la prochaine élection présidentielle
Chers compatriotes,
Une partie de mon histoire personnelle se trouve ici dans cette belle cité de Gagnoa.
Venir à Gagnoa réveille en moi beaucoup de souvenirs !
En effet, enfant, je ne sais plus combien de fois je suis venu ici, en compagnie de mon oncle El Hadj Abdoulaye CISSE, commerçant et transporteur bien connu.
Nous logions à la cour familiale, chez le cousin de ma mère, l’Imam Ladji Lamine CISSE, au quartier Dioulabougou, non loin du cinéma Yacouba SYLLA.
Ce sont des souvenirs très précis dans ma mémoire.
Comment ne pas être ému en revenant dans cette ville !
Ici est né un des plus illustres fils de Côte d’Ivoire, un Homme remarquable, un Homme de convictions, à qui nous devons une reconnaissance infinie et un profond respect, le défricheur du chemin que nous suivons aujourd’hui, Georges DJENI KOBINA,
Celle qui a pris la relève, le Professeur Henriette DAGRI- DIABATE, une grande Dame pétrie de qualités et une combattante intrépide, a passé son enfance et sa jeunesse ici à Gagnoa.
Qui à l’époque ne connaissait pas à Gagnoa Pierre DAGRI, le père de Henriette DAGRI-DIABATE, Pétrus, comme on l’appelait affectueusement ?
Agent de la CFAO et Photographe de renom, il a fixé, grâce à ses photos, la vie du Gagnoa de l’époque.
Il a laissé à sa fille Henriette un précieux patrimoine que vous aurez l’occasion de découvrir très bientôt lors d’une exposition.
Comme vous le voyez, ici s’entremêlent souvenirs et histoire.
Ici se sont croisés des destins, ceux de figures emblématiques comme le grand Guide Spirituel Yacouba SYLLA qui a entretenu des liens très forts avec le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY.
Mes chers amis,
Avant de vous parler de mon programme et de mes ambitions pour la Côte d’Ivoire, je voudrais d’abord vous rendre hommage pour vos talents multiples.
Car, vous devez avoir un secret ici, en pays bété, pour avoir offert à la Côte d’Ivoire tant d’hommes et de femmes talentueux.
Je pense par exemple aux footballeurs de génie qui font notre fierté, comme Kader Keita, ou Didier Drogba, le capitaine emblématique de nos Eléphants, qui nous a menés jusqu’en Coupe du Monde pour la première fois!
Je pense bien sûr à un autre grand capitaine, Gadji Céli, qui m’a procuré l’une de mes plus grandes émotions de Premier Ministre, lorsqu’il m’a remis la Coupe d’Afrique des Nations en 1992.
Quand on évoque Gadji Céli, on pense aussi à la chanson, à Ernesto Djédjé, le Roi du ziglibithy, à Bailly Spinto, la voix de Rossignol et bien sûr à Amédée Pierre, le « Dopé National ».
Tous ces artistes de renom ont fait la musique ivoirienne et influencé celle de l’Afrique.
Mes chers amis,
Je veux aussi rendre hommage à votre sens de l’hospitalité.
Gagnoa, c’est une grande œuvre de fraternité
Gagnoa, c'est le vivre ensemble.
C’est dans cette diversité, qui est le visage de la Côte d’Ivoire, que réside le génie de Gagnoa.
Chers frères, chères sœurs,
Gagnoa est un véritable carrefour économique, géographique et humain.
Passage obligé, il y a encore quelques années, vers Divo, Tiassalé, Yamoussoukro par Sinfra.
Vers Sassandra, le vieux port au Sud par, Gueyo.
Vers San-Pédro par Soubré, vers Dimbokro par Oumé et Toumodi.
Gagnoa par sa position géographique a favorisé un véritable métissage de populations bétés et de populations venues de partout en Côte d’Ivoire et d’autres pays.
Les Bétés ont ouvert les bras et les cœurs à tous ceux qui sont arrivés ici.
Certes, ces dernières années, le poison de la division a été distillé, ici à Gagnoa comme ailleurs.
Des incompréhensions sont apparues. Mais cette diversité, nous devons la préserver à tout prix.
Parce qu’elle est source de richesse, de créativité et qu’elle est force de changement.
L’appel que je vous lance, populations de Gagnoa, c’est de rester unis.
Les ivoiriens ont besoin de se réconcilier et de se rassembler.
Chers frères, chères sœurs,
Rassembler les Ivoiriens, c’est l’exigence que je m’impose, en tant que candidat à l’élection présidentielle.
Oui, je veux rassembler toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens sans considération d’appartenance ethnique, religieuse ou politique.
Je veux rassembler au-delà de ma famille politique, pour préparer mon pays aux grands défis de l’avenir.
Je veux recréer le sentiment d’appartenance à une même communauté de destin.
Mes chers compatriotes,
Si vous êtes venus si nombreux à cette rencontre, c’est parce que vous avez besoin d’un message d’espoir.
Vous êtes déroutés, inquiets, vous voulez savoir où nous allons.
Vous voulez sortir de l’impasse par des élections crédibles, démocratiques et transparentes le 29 novembre 2009.
Vous savez que tout nouveau report accroitrait vos souffrances et retarderait le changement auquel nous aspirons tous.
Ce message s’adresse à tous et doit être entendu de tous, notamment du Chef de l’Etat, le Président Laurent GBAGBO qui a la responsabilité de la Nation ivoirienne.
Monsieur le Président,
C’est ici à Gagnoa dont vous êtes originaire que je veux vous lancer cet appel. La Côte d’Ivoire et le monde entier nous regardent.
Il y va de notre crédibilité et de celle de notre pays. Le responsable politique que vous êtes sait mieux que personne que sans élections libres, il ne saurait y avoir de démocratie et de légitimité.
Monsieur le Président, il est indispensable et urgent que vous donniez la possibilité aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens de se prononcer en connaissance de cause, librement et dans la paix.
Les Ivoiriens ne veulent plus qu’on décide à leur place. Ils ont compris l’urgence des élections.
Monsieur le Président et cher frère, vous avez en face de vous des opposants responsables, profondément épris de paix.
Notre souhait à tous c’est d’unir nos efforts pour offrir à notre pays des élections propres, dans la paix.
Quant à vous mes chers compatriotes de Gagnoa,
Je viens à vous avec une grande ambition pour notre pays, pour Gagnoa, pour votre région, pour vous, pour chaque Ivoirien.
Je viens partager avec vous le rêve que j’ai pour mon pays.
Le rêve d’un pays où chaque citoyen a sa place ;
un pays où la réussite n’est pas liée au lieu de naissance ou à la position des parents ;
un pays où chaque personne est respectée dans sa différence ;
un pays où les droits du citoyen sont garantis ;
un pays où chacun peut pratiquer la religion de son choix ;
un pays où les libertés individuelles sont sauvegardées ;
un pays où la sécurité des biens et des personnes est assurée ;
un pays où chaque personne a accès aux services de base : la santé, l’eau, l’électricité, le logement.
Un pays où les jeunes ne sont pas condamnés au chômage ; un pays où l’économie marche.
Mon projet, il est dans notre devise : Union, Discipline, Travail.
L’union de toutes les filles et de tous les fils de la République.
La discipline, c'est-à-dire l’ordre et l’acceptation de l’autorité.
Le travail pour permettre à chaque citoyen de vivre du fruit de son labeur dans la dignité.
Mon projet est le fruit de mon expérience aux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY mais aussi celui de mon parcours professionnel d’Economiste, de Financier et de Banquier.
Pendant cette campagne électorale, je veux susciter un élan qui sera une force d’entraînement pour toucher l’ensemble de mes compatriotes.
Mes chers compatriotes,
Comment restaurer au plus vite l’autorité de l’Etat ? Comment faire vivre notre idéal d’égalité des chances ?
L’autorité de l’Etat. Je veux la rétablir au plus vite. Parce que sans autorité, il n’y a pas d’Etat.
Tous les Ivoiriens le savent.
Si on ne restaure pas l’autorité de l’Etat, on prend le risque de laisser se développer l’insécurité qui a pris des proportions inquiétantes ici à Gagnoa comme partout en Côte d’ Ivoire.
Une mobilisation des forces de sécurité, Police et Gendarmerie, est nécessaire.
L’efficacité pourra être assurée si ces forces de sécurité ont des moyens renforcés pour remplir cette mission.
Je m’engage à fournir ces moyens pour que les ivoiriens retrouvent la tranquillité.
Si on veut obtenir des résultats dans cette lutte contre l’insécurité, il est indispensable que les délinquants soient jugés et que les crimes soient punis.
Pour cela, il faut une justice qui fonctionne bien.
Une justice plus proche des populations. Une justice moderne, c'est-à-dire avec des services informatisés et disposant d’un équipement de pointe.
2 milliards 500 Millions de FCFA seront consacrés à cette modernisation.
La solidarité comme la sécurité fondent la cohésion sociale.
Solidarité envers les plus démunis, les plus défavorisés.
Il revient à l’Etat de l’organiser au bénéfice de l’ensemble, d’autant plus que la pauvreté a considérablement augmenté.
La moitié des ivoiriens vit dans un état de pauvreté préoccupant.
Je veillerai à ce que tous ceux qui se sentent abandonnés ou qui sont dans une situation de précarité puissent bénéficier de la gratuité des services de bases et que les familles éprouvées par la crise soient assistées.
Cette solidarité que je veux mettre en œuvre s’adresse en particulier aux femmes qui jouent un rôle économique essentiel, mais qui ne sont pas aidées.
Pour la lutte contre la pauvreté, j’ai prévu dans mon projet une enveloppe de 5 Milliard de FCFA.
La nouvelle politique que je propose, c’est celle qui fera en sorte que chacun puisse avoir accès aux services de bases, se soigner, avoir de l’eau potable, de l’électricité, un toit et éduquer ses enfants.
L’accès aux soins de santé. Trop de gens meurent dans notre pays parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer un simple cachet d’aspirine.
Je veux mettre fin à cette injustice.
La solution que j’ai trouvée, c’est de mettre en place une Assurance Maladie.
Ainsi, en cotisant 1000 FCFA par mois, vous aurez accès à tous les centres de santé ici à Gagnoa comme ailleurs et aux soins de première nécessité.
Une Assurance, c’est bien. Encore faut-il qu’il y ait des centres de santé qui fonctionnent.
C’est pourquoi, à moins de 5km de votre lieu de résidence vous aurez désormais un centre de santé.
Cela va impliquer la construction de nouveaux centres de santé et la réhabilitation de ceux qui existent actuellement.
Un autre volet de mon programme en matière de santé, c’est de faire en sorte que les séropositifs n’aient rien à débourser pour leur traitement, que des moustiquaires imprégnées soient distribuées aux populations et que l’accouchement soit gratuit pour les femmes.
Les 10 Milliards de FCFA qui seront consacrés à la santé des populations du département de Gagnoa dans les cinq ans à venir constituent la preuve tangible de notre volonté à prendre en main la question de la santé.
Une population en bonne santé, c’est une population qui dispose de l’eau potable.
Ici à Gagnoa, comme ailleurs dans le pays, l’eau potable est rare.
Quand elle existe, il faut aller la chercher loin.
C’est sur les femmes que repose cette corvée.
La solution est de réparer les pompes villageoises, réaliser de nouveaux forages, améliorer l’hydraulique villageoise, réhabiliter et équiper les installations d’hydraulique dans les villes.
Dans ce département, 558 pompes villageoises seront réparées et 127 nouveaux forages seront réalisés. L’entretien de l’hydraulique villageoise ainsi que la réhabilitation et l’équipement des installations d’eau dans la ville de Gagnoa et dans les Sous-préfectures seront assurés.
Pour rendre l’eau potable disponible dans le département de Gagnoa, près de 4 Milliards de FCFA seront nécessaires dans les cinq à venir.
En plus de l’eau, vous avez une autre revendication. Avoir de l’électricité.
Je veux vous en procurer. En agissant dans deux directions :
1) Amplifier le programme d’électrification pour que tous les villages de plus de 500 habitants soient raccordés au réseau électrique.
2) Installer de petites unités de production d’électricité, c'est-à-dire des groupes électrogènes dans les localités de moins de 500 habitants.
En plus de l’électricité, vous voulez que soit mis en place un système de distribution de gaz domestique.
Ce sera possible.
Dans ce secteur, l’investissement s’élèvera à 5 Milliard de FCFA dans le département de Gagnoa dans les cinq ans à venir.
Et le logement me direz-vous ?
J’y ai pensé, parce que c’est un droit fondamental pour toute personne que d’avoir un toit.
Je faciliterai l’accès à l’habitat.
Vous pourrez acquérir un logement en contractant un prêt que vous remboursez en 25 ans, à raison de 25 Mille FCFA par mois si la maison coûte 5 millions de FCFA.
A Gagnoa, vous pourrez en bénéficier parce que nous avons prévu des lignes de crédit à cet effet.
En plus de la construction de logements sociaux, il faudra des moyens pour faire disparaître l’habitat spontané.
Ce sont 25 Milliards de FCFA que nous affecterons au domaine de l’habitat pour les cinq ans à venir à Gagnoa.
Mes chers compatriotes,
L’éducation. C’est une de mes priorités.
Je veux que chaque enfant de mon pays puisse aller à l’école. Pour cela, je prendrai un certain nombre de mesures :
- l’école gratuite du primaire jusqu’au secondaire, c'est-à-dire jusqu’à l’âge de 15ans ;
- la formation à l’emploi : chaque enfant doit sortir de l’école avec une qualification et bénéficier d’une formation continue
- l’accent mis sur l’éducation des filles, en leur fournissant gratuitement les manuels scolaires.
Pour mettre en œuvre toutes les actions que je préconise en matière d’éducation, nous allons rénover 1000 classes dans le primaire, construire 250 écoles toujours dans le primaire, réhabiliter tous les lycées et construire de nouveaux établissements de formation professionnelle.
Pour cela, l’Etat dégagera 17 Milliards de FCFA dans les cinq ans à venir dans le département de Gagnoa.
Dans le domaine des infrastructures, il y a beaucoup à faire.
Si par le passé nous avons été un exemple en Afrique pour la qualité de nos infrastructures routières, aujourd’hui, nos routes sont en mauvais état.
Pour le département de Gagnoa, ce sont 61 Milliards 600 millions de FCFA qui seront dégagés dans les cinq ans à venir pour renforcer les routes revêtues, réhabiliter toutes les routes en terre, en construire de nouvelles et bitumer l’axe Gagnoa- Gueyo.
Chers compatriotes,
Voilà ma première grande ambition. Réduire la pauvreté en mettant à votre disposition les services de base.
Quelle est ma seconde ambition ?
C’est la création d’emplois, notamment l’emploi des jeunes.
Le chômage, vous le vivez ici à Gagnoa avec la fermeture de certaines entreprises.
Ainsi, la CIB a fermé, laissant des milliers de personnes sans ressources.
Je veux que chaque jeune ait un emploi, puisse faire aboutir son projet avec l’aide de l’Etat. Les jeunes sont les plus frappés par le chômage.
9 jeunes sur 10 sont sans emploi.
Je veux remédier à cette situation inacceptable.
Des solutions existent. Je pense à la mise en place d’un plan d’aide à la création d’emplois dans le secteur informel, à l’ouverture de lignes de crédit dans les banques pour les jeunes et à l’appui aux associations de jeunes bénévoles.
Cela va coûter plus de 16 Milliards de FCFA pour le département de Gagnoa dans les cinq ans à venir.
Chers compatriotes,
Comme chacun le sait, c’est sur l’agriculture que repose notre économie.
Pour que Gagnoa puisse retrouver son dynamisme, je veux mettre en place un modèle qui valorise les atouts de votre département. L’un de vos atouts, c’est l’agriculture.
En matière d’agriculture, ce que les planteurs de café/cacao attendent, c’est que l’Etat leur assure des revenus suffisants pour leur permettre de vivre du fruit de leur travail.
A cet égard, je m’engage à créer une seule structure de commercialisation, à l’image de ce qui existe au Ghana et à soutenir la filière et les coopératives.
En outre, je mettrai tout en œuvre pour que Gagnoa redevienne le grenier de la Côte d’Ivoire en matière de production de riz. Il existe suffisamment de bas-fonds pour le faire.
Dans le souci de donner à l’agriculture toute sa place, l’Etat consentira un effort de 22 Milliards de FCFA.
Ce sont au total 204 Milliards de FCFA que je vais investir dans le développement économique, social et culturel dans le département de Gagnoa et 275 Milliards de FCFA dans la région du Fromager.
Mes chers compatriotes de Gagnoa,
Voilà dans ses grandes lignes le projet que j’ai pour notre pays.
Un projet d’espoir.
Un projet de développement et de bien-être.
Un projet qui nous ouvrira les chemins d’une croissance forte et créatrice d’emplois, d’une solidarité renforcée entre les Ivoiriens.
Le projet d’une société résolument tournée vers l’avenir.
Mes chers compatriotes,
Avant de terminer, je veux vous redire que vous êtes riches, riches de vous avoir les uns les autres.
Oui, je vous le redis, votre diversité est une richesse, votre diversité est une force.
Je sais que vous ne vous êtes pas toujours compris et que vous avez traversé des moments difficiles.
Mais vous avez compris que les conflits sont inutiles et vous vous êtes tendu la main.
On ne peut résoudre aucun problème quand on est divisé.
A quoi peut-on résister quand on est seul ?
Qui d’entre vous peut en même temps défricher son champ, le cultiver, en récolter les fruits, seul, sans aide ?
Du dialogue entre vous, naîtra le dialogue entre les autres fils de la Côte d’Ivoire.
Avec pour seule conséquence la prospérité.
Nous le savons tous, aujourd’hui, nous n’avons pas d’autre choix que de travailler ensemble pour une Côte d’Ivoire prospère.
Je vous ai exposé mon projet, je vous ai présenté mes solutions et vous avez compris qu’en 5 ans, le destin de la Côte d’Ivoire peut changer.
La sécurité pour tous les Ivoiriens peut devenir une réalité.
Le travail, la santé, le logement, l’éducation seront accessibles.
Pour cela, il vous suffit de vous joindre à moi. De me faire confiance.
C’est ensemble que nous reconstruirons ce beau pays, c’est ensemble que nous ferons fructifier les richesses que nous offrent nos terres.
C’est ensemble que nos enfants grandiront, main dans la main, que notre jeunesse travaillera à bâtir un pays moderne.
Il vous suffit, mes frères et mes sœurs, de choisir le bon chemin, les bonnes solutions, celles qui vous garantissent la paix, le développement et la prospérité.
Vive Gagnoa, vive la Côte d’Ivoire, vive la République !
Je vous remercie. AYO !
Madame le Ministre d’Etat Henriette DAGRI-DIABATE,
Monsieur le Ministre Hamed BAKAYOKO,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseil Généraux,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs les Représentants des partis frères du RHDP,
Chers frères, chères sœurs,
Merci à toutes et à tous d’être venus si nombreux à ce rendez-vous de la paix.
Gagnoa est là, rassemblé.
Gagnoa répond présent avec toute la chaleur et la spontanéité qui le caractérisent.
Merci pour cette grande mobilisation qui est pour moi un réel motif d’encouragement.
Je ne saurais vous dire combien je suis ému et en même temps combien je vous suis reconnaissant de l’honneur que vous me faites en me recevant avec tant de témoignages d’amitié.
Je remercie toutes celles et tous ceux qui se sont succédés à cette tribune pour m’exprimer leur soutien et leur engagement.
Si j’accepte cet honneur avec gratitude, c’est parce que je pense qu’il me dépasse et qu’à travers moi, ce sont tous les membres de ma délégation et tous ceux qui se sont engagés avec moi dans cette belle aventure qui sont concernés.
Au nombre de ceux-ci, je veux saluer les responsables de notre campagne à Gagnoa, le Directeur Régional, le Professeur Frédéric GUEDE GUINA, le Directeur départemental, mon ancien collaborateur à la Primature, le petit-fils de N’GUESSAN Kouassi, ancien Chef de Province de Gagnoa et ami du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, mon frère Alexis N’GUESSAN-ZEKRE, mon frère Dr Sériba COULIBALY et toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour notre victoire à la prochaine élection présidentielle
Chers compatriotes,
Une partie de mon histoire personnelle se trouve ici dans cette belle cité de Gagnoa.
Venir à Gagnoa réveille en moi beaucoup de souvenirs !
En effet, enfant, je ne sais plus combien de fois je suis venu ici, en compagnie de mon oncle El Hadj Abdoulaye CISSE, commerçant et transporteur bien connu.
Nous logions à la cour familiale, chez le cousin de ma mère, l’Imam Ladji Lamine CISSE, au quartier Dioulabougou, non loin du cinéma Yacouba SYLLA.
Ce sont des souvenirs très précis dans ma mémoire.
Comment ne pas être ému en revenant dans cette ville !
Ici est né un des plus illustres fils de Côte d’Ivoire, un Homme remarquable, un Homme de convictions, à qui nous devons une reconnaissance infinie et un profond respect, le défricheur du chemin que nous suivons aujourd’hui, Georges DJENI KOBINA,
Celle qui a pris la relève, le Professeur Henriette DAGRI- DIABATE, une grande Dame pétrie de qualités et une combattante intrépide, a passé son enfance et sa jeunesse ici à Gagnoa.
Qui à l’époque ne connaissait pas à Gagnoa Pierre DAGRI, le père de Henriette DAGRI-DIABATE, Pétrus, comme on l’appelait affectueusement ?
Agent de la CFAO et Photographe de renom, il a fixé, grâce à ses photos, la vie du Gagnoa de l’époque.
Il a laissé à sa fille Henriette un précieux patrimoine que vous aurez l’occasion de découvrir très bientôt lors d’une exposition.
Comme vous le voyez, ici s’entremêlent souvenirs et histoire.
Ici se sont croisés des destins, ceux de figures emblématiques comme le grand Guide Spirituel Yacouba SYLLA qui a entretenu des liens très forts avec le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY.
Mes chers amis,
Avant de vous parler de mon programme et de mes ambitions pour la Côte d’Ivoire, je voudrais d’abord vous rendre hommage pour vos talents multiples.
Car, vous devez avoir un secret ici, en pays bété, pour avoir offert à la Côte d’Ivoire tant d’hommes et de femmes talentueux.
Je pense par exemple aux footballeurs de génie qui font notre fierté, comme Kader Keita, ou Didier Drogba, le capitaine emblématique de nos Eléphants, qui nous a menés jusqu’en Coupe du Monde pour la première fois!
Je pense bien sûr à un autre grand capitaine, Gadji Céli, qui m’a procuré l’une de mes plus grandes émotions de Premier Ministre, lorsqu’il m’a remis la Coupe d’Afrique des Nations en 1992.
Quand on évoque Gadji Céli, on pense aussi à la chanson, à Ernesto Djédjé, le Roi du ziglibithy, à Bailly Spinto, la voix de Rossignol et bien sûr à Amédée Pierre, le « Dopé National ».
Tous ces artistes de renom ont fait la musique ivoirienne et influencé celle de l’Afrique.
Mes chers amis,
Je veux aussi rendre hommage à votre sens de l’hospitalité.
Gagnoa, c’est une grande œuvre de fraternité
Gagnoa, c'est le vivre ensemble.
C’est dans cette diversité, qui est le visage de la Côte d’Ivoire, que réside le génie de Gagnoa.
Chers frères, chères sœurs,
Gagnoa est un véritable carrefour économique, géographique et humain.
Passage obligé, il y a encore quelques années, vers Divo, Tiassalé, Yamoussoukro par Sinfra.
Vers Sassandra, le vieux port au Sud par, Gueyo.
Vers San-Pédro par Soubré, vers Dimbokro par Oumé et Toumodi.
Gagnoa par sa position géographique a favorisé un véritable métissage de populations bétés et de populations venues de partout en Côte d’Ivoire et d’autres pays.
Les Bétés ont ouvert les bras et les cœurs à tous ceux qui sont arrivés ici.
Certes, ces dernières années, le poison de la division a été distillé, ici à Gagnoa comme ailleurs.
Des incompréhensions sont apparues. Mais cette diversité, nous devons la préserver à tout prix.
Parce qu’elle est source de richesse, de créativité et qu’elle est force de changement.
L’appel que je vous lance, populations de Gagnoa, c’est de rester unis.
Les ivoiriens ont besoin de se réconcilier et de se rassembler.
Chers frères, chères sœurs,
Rassembler les Ivoiriens, c’est l’exigence que je m’impose, en tant que candidat à l’élection présidentielle.
Oui, je veux rassembler toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens sans considération d’appartenance ethnique, religieuse ou politique.
Je veux rassembler au-delà de ma famille politique, pour préparer mon pays aux grands défis de l’avenir.
Je veux recréer le sentiment d’appartenance à une même communauté de destin.
Mes chers compatriotes,
Si vous êtes venus si nombreux à cette rencontre, c’est parce que vous avez besoin d’un message d’espoir.
Vous êtes déroutés, inquiets, vous voulez savoir où nous allons.
Vous voulez sortir de l’impasse par des élections crédibles, démocratiques et transparentes le 29 novembre 2009.
Vous savez que tout nouveau report accroitrait vos souffrances et retarderait le changement auquel nous aspirons tous.
Ce message s’adresse à tous et doit être entendu de tous, notamment du Chef de l’Etat, le Président Laurent GBAGBO qui a la responsabilité de la Nation ivoirienne.
Monsieur le Président,
C’est ici à Gagnoa dont vous êtes originaire que je veux vous lancer cet appel. La Côte d’Ivoire et le monde entier nous regardent.
Il y va de notre crédibilité et de celle de notre pays. Le responsable politique que vous êtes sait mieux que personne que sans élections libres, il ne saurait y avoir de démocratie et de légitimité.
Monsieur le Président, il est indispensable et urgent que vous donniez la possibilité aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens de se prononcer en connaissance de cause, librement et dans la paix.
Les Ivoiriens ne veulent plus qu’on décide à leur place. Ils ont compris l’urgence des élections.
Monsieur le Président et cher frère, vous avez en face de vous des opposants responsables, profondément épris de paix.
Notre souhait à tous c’est d’unir nos efforts pour offrir à notre pays des élections propres, dans la paix.
Quant à vous mes chers compatriotes de Gagnoa,
Je viens à vous avec une grande ambition pour notre pays, pour Gagnoa, pour votre région, pour vous, pour chaque Ivoirien.
Je viens partager avec vous le rêve que j’ai pour mon pays.
Le rêve d’un pays où chaque citoyen a sa place ;
un pays où la réussite n’est pas liée au lieu de naissance ou à la position des parents ;
un pays où chaque personne est respectée dans sa différence ;
un pays où les droits du citoyen sont garantis ;
un pays où chacun peut pratiquer la religion de son choix ;
un pays où les libertés individuelles sont sauvegardées ;
un pays où la sécurité des biens et des personnes est assurée ;
un pays où chaque personne a accès aux services de base : la santé, l’eau, l’électricité, le logement.
Un pays où les jeunes ne sont pas condamnés au chômage ; un pays où l’économie marche.
Mon projet, il est dans notre devise : Union, Discipline, Travail.
L’union de toutes les filles et de tous les fils de la République.
La discipline, c'est-à-dire l’ordre et l’acceptation de l’autorité.
Le travail pour permettre à chaque citoyen de vivre du fruit de son labeur dans la dignité.
Mon projet est le fruit de mon expérience aux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY mais aussi celui de mon parcours professionnel d’Economiste, de Financier et de Banquier.
Pendant cette campagne électorale, je veux susciter un élan qui sera une force d’entraînement pour toucher l’ensemble de mes compatriotes.
Mes chers compatriotes,
Comment restaurer au plus vite l’autorité de l’Etat ? Comment faire vivre notre idéal d’égalité des chances ?
L’autorité de l’Etat. Je veux la rétablir au plus vite. Parce que sans autorité, il n’y a pas d’Etat.
Tous les Ivoiriens le savent.
Si on ne restaure pas l’autorité de l’Etat, on prend le risque de laisser se développer l’insécurité qui a pris des proportions inquiétantes ici à Gagnoa comme partout en Côte d’ Ivoire.
Une mobilisation des forces de sécurité, Police et Gendarmerie, est nécessaire.
L’efficacité pourra être assurée si ces forces de sécurité ont des moyens renforcés pour remplir cette mission.
Je m’engage à fournir ces moyens pour que les ivoiriens retrouvent la tranquillité.
Si on veut obtenir des résultats dans cette lutte contre l’insécurité, il est indispensable que les délinquants soient jugés et que les crimes soient punis.
Pour cela, il faut une justice qui fonctionne bien.
Une justice plus proche des populations. Une justice moderne, c'est-à-dire avec des services informatisés et disposant d’un équipement de pointe.
2 milliards 500 Millions de FCFA seront consacrés à cette modernisation.
La solidarité comme la sécurité fondent la cohésion sociale.
Solidarité envers les plus démunis, les plus défavorisés.
Il revient à l’Etat de l’organiser au bénéfice de l’ensemble, d’autant plus que la pauvreté a considérablement augmenté.
La moitié des ivoiriens vit dans un état de pauvreté préoccupant.
Je veillerai à ce que tous ceux qui se sentent abandonnés ou qui sont dans une situation de précarité puissent bénéficier de la gratuité des services de bases et que les familles éprouvées par la crise soient assistées.
Cette solidarité que je veux mettre en œuvre s’adresse en particulier aux femmes qui jouent un rôle économique essentiel, mais qui ne sont pas aidées.
Pour la lutte contre la pauvreté, j’ai prévu dans mon projet une enveloppe de 5 Milliard de FCFA.
La nouvelle politique que je propose, c’est celle qui fera en sorte que chacun puisse avoir accès aux services de bases, se soigner, avoir de l’eau potable, de l’électricité, un toit et éduquer ses enfants.
L’accès aux soins de santé. Trop de gens meurent dans notre pays parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer un simple cachet d’aspirine.
Je veux mettre fin à cette injustice.
La solution que j’ai trouvée, c’est de mettre en place une Assurance Maladie.
Ainsi, en cotisant 1000 FCFA par mois, vous aurez accès à tous les centres de santé ici à Gagnoa comme ailleurs et aux soins de première nécessité.
Une Assurance, c’est bien. Encore faut-il qu’il y ait des centres de santé qui fonctionnent.
C’est pourquoi, à moins de 5km de votre lieu de résidence vous aurez désormais un centre de santé.
Cela va impliquer la construction de nouveaux centres de santé et la réhabilitation de ceux qui existent actuellement.
Un autre volet de mon programme en matière de santé, c’est de faire en sorte que les séropositifs n’aient rien à débourser pour leur traitement, que des moustiquaires imprégnées soient distribuées aux populations et que l’accouchement soit gratuit pour les femmes.
Les 10 Milliards de FCFA qui seront consacrés à la santé des populations du département de Gagnoa dans les cinq ans à venir constituent la preuve tangible de notre volonté à prendre en main la question de la santé.
Une population en bonne santé, c’est une population qui dispose de l’eau potable.
Ici à Gagnoa, comme ailleurs dans le pays, l’eau potable est rare.
Quand elle existe, il faut aller la chercher loin.
C’est sur les femmes que repose cette corvée.
La solution est de réparer les pompes villageoises, réaliser de nouveaux forages, améliorer l’hydraulique villageoise, réhabiliter et équiper les installations d’hydraulique dans les villes.
Dans ce département, 558 pompes villageoises seront réparées et 127 nouveaux forages seront réalisés. L’entretien de l’hydraulique villageoise ainsi que la réhabilitation et l’équipement des installations d’eau dans la ville de Gagnoa et dans les Sous-préfectures seront assurés.
Pour rendre l’eau potable disponible dans le département de Gagnoa, près de 4 Milliards de FCFA seront nécessaires dans les cinq à venir.
En plus de l’eau, vous avez une autre revendication. Avoir de l’électricité.
Je veux vous en procurer. En agissant dans deux directions :
1) Amplifier le programme d’électrification pour que tous les villages de plus de 500 habitants soient raccordés au réseau électrique.
2) Installer de petites unités de production d’électricité, c'est-à-dire des groupes électrogènes dans les localités de moins de 500 habitants.
En plus de l’électricité, vous voulez que soit mis en place un système de distribution de gaz domestique.
Ce sera possible.
Dans ce secteur, l’investissement s’élèvera à 5 Milliard de FCFA dans le département de Gagnoa dans les cinq ans à venir.
Et le logement me direz-vous ?
J’y ai pensé, parce que c’est un droit fondamental pour toute personne que d’avoir un toit.
Je faciliterai l’accès à l’habitat.
Vous pourrez acquérir un logement en contractant un prêt que vous remboursez en 25 ans, à raison de 25 Mille FCFA par mois si la maison coûte 5 millions de FCFA.
A Gagnoa, vous pourrez en bénéficier parce que nous avons prévu des lignes de crédit à cet effet.
En plus de la construction de logements sociaux, il faudra des moyens pour faire disparaître l’habitat spontané.
Ce sont 25 Milliards de FCFA que nous affecterons au domaine de l’habitat pour les cinq ans à venir à Gagnoa.
Mes chers compatriotes,
L’éducation. C’est une de mes priorités.
Je veux que chaque enfant de mon pays puisse aller à l’école. Pour cela, je prendrai un certain nombre de mesures :
- l’école gratuite du primaire jusqu’au secondaire, c'est-à-dire jusqu’à l’âge de 15ans ;
- la formation à l’emploi : chaque enfant doit sortir de l’école avec une qualification et bénéficier d’une formation continue
- l’accent mis sur l’éducation des filles, en leur fournissant gratuitement les manuels scolaires.
Pour mettre en œuvre toutes les actions que je préconise en matière d’éducation, nous allons rénover 1000 classes dans le primaire, construire 250 écoles toujours dans le primaire, réhabiliter tous les lycées et construire de nouveaux établissements de formation professionnelle.
Pour cela, l’Etat dégagera 17 Milliards de FCFA dans les cinq ans à venir dans le département de Gagnoa.
Dans le domaine des infrastructures, il y a beaucoup à faire.
Si par le passé nous avons été un exemple en Afrique pour la qualité de nos infrastructures routières, aujourd’hui, nos routes sont en mauvais état.
Pour le département de Gagnoa, ce sont 61 Milliards 600 millions de FCFA qui seront dégagés dans les cinq ans à venir pour renforcer les routes revêtues, réhabiliter toutes les routes en terre, en construire de nouvelles et bitumer l’axe Gagnoa- Gueyo.
Chers compatriotes,
Voilà ma première grande ambition. Réduire la pauvreté en mettant à votre disposition les services de base.
Quelle est ma seconde ambition ?
C’est la création d’emplois, notamment l’emploi des jeunes.
Le chômage, vous le vivez ici à Gagnoa avec la fermeture de certaines entreprises.
Ainsi, la CIB a fermé, laissant des milliers de personnes sans ressources.
Je veux que chaque jeune ait un emploi, puisse faire aboutir son projet avec l’aide de l’Etat. Les jeunes sont les plus frappés par le chômage.
9 jeunes sur 10 sont sans emploi.
Je veux remédier à cette situation inacceptable.
Des solutions existent. Je pense à la mise en place d’un plan d’aide à la création d’emplois dans le secteur informel, à l’ouverture de lignes de crédit dans les banques pour les jeunes et à l’appui aux associations de jeunes bénévoles.
Cela va coûter plus de 16 Milliards de FCFA pour le département de Gagnoa dans les cinq ans à venir.
Chers compatriotes,
Comme chacun le sait, c’est sur l’agriculture que repose notre économie.
Pour que Gagnoa puisse retrouver son dynamisme, je veux mettre en place un modèle qui valorise les atouts de votre département. L’un de vos atouts, c’est l’agriculture.
En matière d’agriculture, ce que les planteurs de café/cacao attendent, c’est que l’Etat leur assure des revenus suffisants pour leur permettre de vivre du fruit de leur travail.
A cet égard, je m’engage à créer une seule structure de commercialisation, à l’image de ce qui existe au Ghana et à soutenir la filière et les coopératives.
En outre, je mettrai tout en œuvre pour que Gagnoa redevienne le grenier de la Côte d’Ivoire en matière de production de riz. Il existe suffisamment de bas-fonds pour le faire.
Dans le souci de donner à l’agriculture toute sa place, l’Etat consentira un effort de 22 Milliards de FCFA.
Ce sont au total 204 Milliards de FCFA que je vais investir dans le développement économique, social et culturel dans le département de Gagnoa et 275 Milliards de FCFA dans la région du Fromager.
Mes chers compatriotes de Gagnoa,
Voilà dans ses grandes lignes le projet que j’ai pour notre pays.
Un projet d’espoir.
Un projet de développement et de bien-être.
Un projet qui nous ouvrira les chemins d’une croissance forte et créatrice d’emplois, d’une solidarité renforcée entre les Ivoiriens.
Le projet d’une société résolument tournée vers l’avenir.
Mes chers compatriotes,
Avant de terminer, je veux vous redire que vous êtes riches, riches de vous avoir les uns les autres.
Oui, je vous le redis, votre diversité est une richesse, votre diversité est une force.
Je sais que vous ne vous êtes pas toujours compris et que vous avez traversé des moments difficiles.
Mais vous avez compris que les conflits sont inutiles et vous vous êtes tendu la main.
On ne peut résoudre aucun problème quand on est divisé.
A quoi peut-on résister quand on est seul ?
Qui d’entre vous peut en même temps défricher son champ, le cultiver, en récolter les fruits, seul, sans aide ?
Du dialogue entre vous, naîtra le dialogue entre les autres fils de la Côte d’Ivoire.
Avec pour seule conséquence la prospérité.
Nous le savons tous, aujourd’hui, nous n’avons pas d’autre choix que de travailler ensemble pour une Côte d’Ivoire prospère.
Je vous ai exposé mon projet, je vous ai présenté mes solutions et vous avez compris qu’en 5 ans, le destin de la Côte d’Ivoire peut changer.
La sécurité pour tous les Ivoiriens peut devenir une réalité.
Le travail, la santé, le logement, l’éducation seront accessibles.
Pour cela, il vous suffit de vous joindre à moi. De me faire confiance.
C’est ensemble que nous reconstruirons ce beau pays, c’est ensemble que nous ferons fructifier les richesses que nous offrent nos terres.
C’est ensemble que nos enfants grandiront, main dans la main, que notre jeunesse travaillera à bâtir un pays moderne.
Il vous suffit, mes frères et mes sœurs, de choisir le bon chemin, les bonnes solutions, celles qui vous garantissent la paix, le développement et la prospérité.
Vive Gagnoa, vive la Côte d’Ivoire, vive la République !
Je vous remercie. AYO !