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Économie Publié le mardi 4 août 2009 | Le Nouveau Réveil

Félix Diouf (Dg des grands moulins d’Abidjan) : “La farine boulangère va connaître une augmentation de prix”

En marge du séminaire des Grands moulins organisé à San Pedro à l'attention des journalistes, le Dg de cette entreprise s'est prononcé sur certaines questions de sa structure. Il s'agit particulièrement d'une prochaine augmentation du prix de la farine.

M. Diouf Félix, vous êtes le Directeur général des Grands moulins d'Abidjan. Depuis quand êtes-vous à la tête de cette entreprise ?
Je suis arrivé en mai 2008 en Côte d'Ivoire pour occuper ce poste.

A votre arrivée, comment avez-vous trouvé les Grands moulins d'Abidjan ?
Disons que c'est une entreprise qui, comme toute entreprise monopolistique, n'était pas forcément tournée vers le client. Elle avait besoin d'hommes neufs pour avoir une autre idée. Par contre, il y avait énormément de compétence, de savoir-faire. Il fallait remobiliser les équipes dans une vision commune partagée par tout le monde. Et je pense que globalement, on a réussi depuis ce changement.

Qu'est-ce que vous faites aux grands moulins d'Abidjan ? Le rôle de cette structure.
Aux Grands moulins d'Abidjan, nous avons deux (02) grands business unit, deux (02) grandes activités. Nous avons la production de la farine, toutes les formes de farine, partant de la farine pour la boulangerie, la farine beignet pour les femmes qui font de la friture. Nous avons ce qu'on appelle la farine super fine pour les pains ghanéens, nous avons la farine pâtissière, biscussière et toutes les farines spéciales pour les pains spéciaux. A côté de cela, il y a une autre activité de nutrition animale avec des produits destinés aux bovins, ovins, caprins et derrière du son utilisé souvent par des industries pour la volaille.

Justement sur cette question, on entend dire que votre farine est destinée aux bétails. Qu'en dites-vous ?
Je pense que comme toute entreprise, vous avez des gens qui ne partagent pas entièrement vos produits. Je pense que beaucoup de gens dans ce genre de discours ont perdu un peu de maîtrise, je dirai de l'honneur. En ce cas, ils ne gagneraient pas mal d'albérence. Vous avez visité l'usine, je pense que vous êtes les meilleurs témoins pour dire ce qu'on sait et d'autre pas. Je crois que si on faisait ce type de farine, on serait sanctionné par le client. Respectons le client, considérons que le client a un très bon jugement et je crois que depuis 1963, nos clients vous ont toujours fait confiance et continuent de nous faire confiance pour marquer la meilleure réponse à ces genres de discours.

Beaucoup d'entreprises exercent aujourd'hui dans le même secteur que les GMA. N'avez-vous pas peur?
Au contraire, c'est une très bonne chose. Je pense que dans toute activité industrielle ou commerciale, nous avons besoin de concurrents. Cela permet d'avoir un peu plus d'émulation, ça permet d'améliorer la qualité, ça permet aux consommateurs d'avoir des produits beaucoup plus diversifiés. Je pense qu'il est effectivement temps, qu'on ait cette concurrence, au contraire.

Vos clients, ce sont principalement les boulangers. Quelles sont les relations avez-vous avec eux du point de vue professionnel ?
Aujourd'hui, on a une politique, d'une part, d'amélioration continue de la qualité de la farine. Au-delà de l'offre produit, nous avons, d'autre part, l'école de formation qui existe aux Grands moulins depuis la fin des années 90 où on forme environ cent (100) jeunes apprentis par an. Ce qui donne à peu près 1000 (mille) Ivoiriens formés à la boulangerie depuis son existence. Nous faisons de la mise à niveau au sein des boulangeries parce que nous avons une équipe de techniciens boulangers présente aux Grands moulins. Elle fait de l'assistance à nos clients. Et aussi, on participe à l'assainissement de la boulangerie avec le financement de nouvelles boulangeries comme le Top pain qui font l'objet de financement complet et entier des Grands moulins d'Abidjan. Comme le remplacement de matériel d'autres boulangeries en Côte d'Ivoire. Et ne serait-ce qu'en 2009, nous avons dû financer pour environ 350 millions à ce jour pour la rénovation du matériel.

A combien vendez-vous le sac de farine ?
Ça dépend des farines. Vous avez des sacs qui vont coûter si on prend la super fine pour le pain ghanéen, la tonne à 290.000f, donc 14.500f le sac. La farine beignet destinée aux femmes qui coûte 9000 francs.

Est-ce qu'on peut s'attendre à une augmentation du prix de la farine ?
Tout à fait. Parce que le principal coût de la farine, c'est le blé. 85% du coût de la farine provient du blé. Donc à partir du moment où c'est un prix qui varie, à chaque arrivage de bateau, oui. Mais cela dit, l'objectif que nous avons, c'est toujours maintenir le prix à un niveau raisonnable. Je veux dire par là que sauf catastrophe, on n'espère pas du tout, dans l'année qui vient, c'est-à-dire 2009-2010 où il y a des récoltes prévues actuellement en Europe, on n'atteindra jamais les prix qu'on avait de 19.000 le sac de 50 kilogrammes.

La farine va donc augmenter ?
Ça dépend de quelle farine. Mais la farine boulangère va connaître une petite augmentation de 1000 francs le sac. La farine beignet ne connaîtra pas d'augmentation. La farine boulangère va passer de 9.500 à 10.500 francs, la farine beignet reste à 9000 francs pour le moment. Les autres farines aussi ne bougent pas.

Quelle est la production des Grands moulins ?
Aujourd'hui, on a une très bonne production parce qu'on ne vend pas uniquement sur le marché ivoirien. On vend autour de toute la sous région. On est autour de l'utilisation de notre capacité de plus de 80%.

Ça veut dire que vous réussissez à satisfaire totalement le marché ivoirien.
Tout à fait.
Interview réalisée par Djè. KM à San Pedro

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