La visite du président de la BAD, Donald Kaberuka, représentait pour de nombreux travailleurs déflatés de cette institution l’espoir d’un dénouement heureux quant à leurs revendications légitimes. «Je rencontre le chef de l’Etat cet après-midi et nous parlerons de tout cela », avait dit M. Donald Kaberuka à sa sortie d’audience avec le Premier ministre, en réponse à la question d’une consœur sur le sujet. Les jours sont passés ; et aucun signe en faveur des anciens travailleurs de cette institution panafricaine n’a été constaté ni même le moindre communiqué pour faire prendre leur mal en patience. Et pourtant, les promesses n’ont pas manqué au cours des différentes rencontres de travail. A titre d’exemple, 500 millions de dollars ont été promis pour investir dans les projets de développement des entreprises du secteur privé. D’ailleurs, en prélude à cette action qui constituera une bouffée d’oxygène importante pour les entreprises, une mission de prospection se rendra dans un bref délai à Abidjan. En attendant peut-être Mai 2010, à l’occasion de l’assemblée générale devant statuer sur le retour de cette institution panafricaine à Abidjan pour espérer obtenir leurs indemnités ou être réintégrés, la lutte a cédé la place au désespoir. Car les déflatés continuent de broyer du noir. Certains d’entre eux, contre leur gré, meurent par manque de moyens et d’autres connaissent des vertes et des pas mûres.
K.H
K.H