Les travaux de construction de l'oléoduc à Abidjan connaissent un progrès notable en dépit de quelques difficultés sur le terrain.
Le chantier de construction du pipeline est facilement repérable. Le long du boulevard de la Carena (sens du Plateau) les gros engins ne laissent indifférent aucun passant ou automobiliste. Une grue, un tracteur, 4 postes de soudure, un énorme rouleau de fibres optiques et un gros camion sont visibles sur le site protégé par des barrières. Ce mardi 4 août les ouvriers sont à la tâche sur l'espace prévu pour accueillir les longs tuyaux métalliques de 11 cm de diamètre et 71 mm d'épaisseur. A l'aide des grues, les employés positionnent ces canalisations sur des morceaux de chevrons au-dessus des fosses déjà creusées et d'environ 1,80 mètre de profondeur.
Les problèmes de câbles
A l'intérieur, du sable fin est nivelé avant de procéder à la mise en place du pipeline et de la fibre optique. Tout le système sera informatisé, confie-t-on. Des plaques sont donc introduites tous les 300 mètres environ, en vue de repérer et détecter les problèmes qui pourront subvenir sur l'oléoduc. Après l'installation du dispositif, il est recouvert de sable et enfin de bitume à la surface. A proximité des canalisations, la terre rouge extraite du sous-sol est disposée le long de la voie. Pour s'abriter contre les rayons du soleil et prendre quelques moments de pause, les travailleurs ont fixé des parasols dans les environs. Mais ces abris sont restés vides du fait du beau temps qu'il faisait hier. Un ciel couvert, signe précurseur des averses. «Les pluies diluviennes du mois de juin nous ont beaucoup gêné dans la progression du travail. Mais aujourd'hui tout semble aller comme on le souhaite. Nous pensons pouvoir réaliser le raccordement de toutes les zones concernées par ce projet à Abidjan. Car en principe cela devrait prendre fin le 15 de ce mois », explique très confiant Ayoh Niamba Charles, un ouvrier travaillant pour le compte de la société Siemens, chargée d'installer les fibres optiques. Les travaux ont démarré depuis le 2 février. En effet, c'est ce sont total cinq entreprises qui travaillent en même temps sur ce chantier. Outre Siemens chargée d'installer la fibre optique, il y a les sociétés Friedlander pour la soudure, Kuyo pipeline retenue pour poser le pipeline, Franzetti chargée de creuser la voie et Ensbtp qui doit poser le bitume. Deux groupes travaillent simultanément sur le terrain. Le premier est parti en amont depuis la station de pompage du carburant à Vridi pour se retrouver au niveau des Grands moulins d'Abidjan (Gma). Avant de se déporter sur un autre tronçon sur la Carena. La jonction sera faite après le pont Houphouët-Boigny. La seconde équipe a pris son départ à Yopougon-Gesco. Aujourd'hui, elle a bifurqué sur le boulevard de la Paix à Attécoubé où les travaux ont lieu actuellement. Le raccordement s'effectuera entre les deux groupes après le siège de l'Onuci à Sebroko. Les obstacles rencontrés sur le site sont essentiellement dus aux installations des opérateurs de téléphonie mobile et de la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie). «Au fur et à mesure qu'on avance, il y a des obstacles qui ralentissent notre élan de progression. Il s’agit des câbles des opérateurs de téléphonie mobile ou de la Cie.
Les automobilistes grognent beaucoup
Dans ces conditions, nous sommes obligés de les éviter et de creuser en profondeur pour atteindre 1m80. Sinon avec une profondeur de 1m60, on devrait pouvoir installer le pipeline », déplore Koné Mohamed, employé de Kuyo sur le site d'Attécoubé. Si ces câbles sont non fonctionnels, les agents de la Cie par exemple, viennent les retirer du sol après sollicitation. Dans le cas contraire, ils procèdent à l'interruption du courant pour donner le temps aux ouvriers du pipeline de passer ce cap. Les travaux de construction ne sont pas sans conséquence sur les automobilistes. Puisque généralement ils occupent une partie de la chaussée. Ce qui provoque de nombreux embouteillages. Toute chose qui irrite de nombreux usagers. «Nous avons longtemps essuyé la colère des automobilistes qui estiment que notre travail leur cause des désagréments énormes. Ils ont peut-être raison mais, nous sommes présents pour une activité bien précise. Bientôt ce calvaire des automobilistes prendra fin », regrette Séry Bayé, responsable de chantier de Kuyo. Avant de préciser qu'après Abidjan, le cap sera mis sur l'autoroute jusqu'à Singrobo. Les installations de Yamoussoukro et de Bouaké ne sont pas complètement achevées. Selon la Petroci, maître d'ouvrage, le projet de construction du pipeline va coûter globalement 110 milliards de Fcfa. Avec un débit de 1 million 600 mille mètres cube par année, l'oléoduc va contribuer à «la réduction importante de la fraude » sur les produits pétroliers (fraude estimée à plus de 15 milliards de Fcfa par an). L'ouvrage permettra au plan environnemental d'éviter le déversement de certains produits parfois toxiques et dangereux. Sur le plan économique il s'agira de doubler la capacité de stockage de produits et d'offrir des garanties sur le plan sécuritaire. «Les travaux avancent suffisamment bien en ce qui concerne la zone d'Abidjan. Ils seront livrés effectivement le 15 août », rassure un responsable de Petroci.
Cissé Cheick Ely
Le chantier de construction du pipeline est facilement repérable. Le long du boulevard de la Carena (sens du Plateau) les gros engins ne laissent indifférent aucun passant ou automobiliste. Une grue, un tracteur, 4 postes de soudure, un énorme rouleau de fibres optiques et un gros camion sont visibles sur le site protégé par des barrières. Ce mardi 4 août les ouvriers sont à la tâche sur l'espace prévu pour accueillir les longs tuyaux métalliques de 11 cm de diamètre et 71 mm d'épaisseur. A l'aide des grues, les employés positionnent ces canalisations sur des morceaux de chevrons au-dessus des fosses déjà creusées et d'environ 1,80 mètre de profondeur.
Les problèmes de câbles
A l'intérieur, du sable fin est nivelé avant de procéder à la mise en place du pipeline et de la fibre optique. Tout le système sera informatisé, confie-t-on. Des plaques sont donc introduites tous les 300 mètres environ, en vue de repérer et détecter les problèmes qui pourront subvenir sur l'oléoduc. Après l'installation du dispositif, il est recouvert de sable et enfin de bitume à la surface. A proximité des canalisations, la terre rouge extraite du sous-sol est disposée le long de la voie. Pour s'abriter contre les rayons du soleil et prendre quelques moments de pause, les travailleurs ont fixé des parasols dans les environs. Mais ces abris sont restés vides du fait du beau temps qu'il faisait hier. Un ciel couvert, signe précurseur des averses. «Les pluies diluviennes du mois de juin nous ont beaucoup gêné dans la progression du travail. Mais aujourd'hui tout semble aller comme on le souhaite. Nous pensons pouvoir réaliser le raccordement de toutes les zones concernées par ce projet à Abidjan. Car en principe cela devrait prendre fin le 15 de ce mois », explique très confiant Ayoh Niamba Charles, un ouvrier travaillant pour le compte de la société Siemens, chargée d'installer les fibres optiques. Les travaux ont démarré depuis le 2 février. En effet, c'est ce sont total cinq entreprises qui travaillent en même temps sur ce chantier. Outre Siemens chargée d'installer la fibre optique, il y a les sociétés Friedlander pour la soudure, Kuyo pipeline retenue pour poser le pipeline, Franzetti chargée de creuser la voie et Ensbtp qui doit poser le bitume. Deux groupes travaillent simultanément sur le terrain. Le premier est parti en amont depuis la station de pompage du carburant à Vridi pour se retrouver au niveau des Grands moulins d'Abidjan (Gma). Avant de se déporter sur un autre tronçon sur la Carena. La jonction sera faite après le pont Houphouët-Boigny. La seconde équipe a pris son départ à Yopougon-Gesco. Aujourd'hui, elle a bifurqué sur le boulevard de la Paix à Attécoubé où les travaux ont lieu actuellement. Le raccordement s'effectuera entre les deux groupes après le siège de l'Onuci à Sebroko. Les obstacles rencontrés sur le site sont essentiellement dus aux installations des opérateurs de téléphonie mobile et de la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie). «Au fur et à mesure qu'on avance, il y a des obstacles qui ralentissent notre élan de progression. Il s’agit des câbles des opérateurs de téléphonie mobile ou de la Cie.
Les automobilistes grognent beaucoup
Dans ces conditions, nous sommes obligés de les éviter et de creuser en profondeur pour atteindre 1m80. Sinon avec une profondeur de 1m60, on devrait pouvoir installer le pipeline », déplore Koné Mohamed, employé de Kuyo sur le site d'Attécoubé. Si ces câbles sont non fonctionnels, les agents de la Cie par exemple, viennent les retirer du sol après sollicitation. Dans le cas contraire, ils procèdent à l'interruption du courant pour donner le temps aux ouvriers du pipeline de passer ce cap. Les travaux de construction ne sont pas sans conséquence sur les automobilistes. Puisque généralement ils occupent une partie de la chaussée. Ce qui provoque de nombreux embouteillages. Toute chose qui irrite de nombreux usagers. «Nous avons longtemps essuyé la colère des automobilistes qui estiment que notre travail leur cause des désagréments énormes. Ils ont peut-être raison mais, nous sommes présents pour une activité bien précise. Bientôt ce calvaire des automobilistes prendra fin », regrette Séry Bayé, responsable de chantier de Kuyo. Avant de préciser qu'après Abidjan, le cap sera mis sur l'autoroute jusqu'à Singrobo. Les installations de Yamoussoukro et de Bouaké ne sont pas complètement achevées. Selon la Petroci, maître d'ouvrage, le projet de construction du pipeline va coûter globalement 110 milliards de Fcfa. Avec un débit de 1 million 600 mille mètres cube par année, l'oléoduc va contribuer à «la réduction importante de la fraude » sur les produits pétroliers (fraude estimée à plus de 15 milliards de Fcfa par an). L'ouvrage permettra au plan environnemental d'éviter le déversement de certains produits parfois toxiques et dangereux. Sur le plan économique il s'agira de doubler la capacité de stockage de produits et d'offrir des garanties sur le plan sécuritaire. «Les travaux avancent suffisamment bien en ce qui concerne la zone d'Abidjan. Ils seront livrés effectivement le 15 août », rassure un responsable de Petroci.
Cissé Cheick Ely