Le fort parfum de rivalité qui se dégage dans l’entourage du chef de l’Etat pour le contrôle de la campagne présidentielle se dissipe. Blé Goudé, président du Cojep, à l’initiative de la visite de Jesse jackson à Abidjan, a décroché le jackpot. Si officiellement il n’a pas encore été désigné comme tel, l’implication de la présidence de la République dans le « show Jesse Jackson » hier, la grandeur donnée à l’évènement, sa solennité traduisent bien le choix du champion de la Refondation.. C’est à l’évidence, le début du lancement de la campagne de Laurent Gbagbo à l’international. Pour les symboles, le quatrième congrès du Cojep qui a vu la participation du révérend américain a été retransmis en direct à la télévision nationale, le chef de l’Etat himself a honoré de sa présence cette cérémonie. Blé Goudé le lui a bien rendu en le présentant comme le messie que la Côte d’Ivoire
attendait. Morceaux choisis:
« Que pouvait faire le peuple ivoirien sous les balles assassines des soldats étrangers sans un leader qui a une vision ? Cher révérend , ce peuple ivoirien qui vous accueille aujourd’hui est conduit par un grand homme valeureux, un grand pionnier qui comme vous, est ami de la paix et de la non violence. »
« Cet homme, cher révérend, c’est le président de la République de Côte d’Ivoire. Il faut que cela soit su. Révérend Jackson, il est bon de savoir dans l’effroi et l’angoisse, dans les tumultes, les troubles et dans l’obscurité, dans le combat pour l’émancipation de la vraie indépendance et pour le respect de la nation ivoirienne, Laurent Gbagbo a su être un chef d’Etat digne. »
« Le président Laurent Gbagbo, dans les moments les plus durs de la lutte contre la domination, l’oppression et la manipulation n’a jamais trahi la cause de son peuple. Il ne l’a jamais abandonné, il ne l’a jamais délaissé. Cher parrain, Laurent Gbagbo aime son peuple et son peuple l’aime. Laurent Gbagbo est prêt à mourir pour son peuple et son peuple est prêt à mourir pour lui. »
Affi N’guessan ne ferait donc pas mieux si on s’en tient à ce discours lénifiant. Sur le sujet de la direction de campagne qui divise donc les caciques et les « new comers » de la galaxie présidentielle, dans le premier cercle de Laurent Gbagbo, l’option était que la direction de campagne aille au chef naturel du parti, Affi N’guessan. Des opérations de « sevrage » avaient été lancées auprès des barons du régime et des financiers du parti pour amoindrir la toute puissance de Blé Goudé : arrêter les financements de ses structures (leader’s Team Associeted, Le matin d’Abidjan), l’isoler politiquement. Mais la mayonnaise n’a pas pris. Laurent Gbagbo a laissé faire mais sans lâcher le leader des « jeunes patriotes ». Les autres structures considérées jusque-là comme « périphériques » avec comme fer de lance Blé Goudé , Bro Grébé et dans une moindre mesure Bernard Dadié du Cnrd, estiment qu’il
fallait élargir le cercle de campagne aux autres mouvements satellites afin de donner plus de chances au candidat Gbagbo. L’épisode du Sms diffusé dans la presse est venu confirmer le déchirement à l’intérieur de la maison bleue sur cette question précise. «Militant(es) du Fpi, le président Laurent Gbagbo vient de porter son choix sur Charles Blé Goudé pour être son directeur de campagne au plan national. Malgré toute l’admiration que nous vouons au président de la République, une telle décision est une insulte à notre parti, le Front populaire ivoirien et une énième humiliation de trop que nous ne pourrons accepter. Faites passer le message aux autres camardes des fédérations de toute l’étendue du territoire», a mentionné ce message qui circulait sur les téléphones portables dans la capitale économique. Il y a Damana Pickas, ancien président de la jeunesse du Front populaire ivoirien, loyal à Affi, qui à ses
différentes sorties stigmatise la propension du Fpi à s’auto-flageller, allusion faite aux « arrivistes »…Des arrivistes qui finalement finiront par ravir le précieux Graal de campagne.
Assoumane Bamba
attendait. Morceaux choisis:
« Que pouvait faire le peuple ivoirien sous les balles assassines des soldats étrangers sans un leader qui a une vision ? Cher révérend , ce peuple ivoirien qui vous accueille aujourd’hui est conduit par un grand homme valeureux, un grand pionnier qui comme vous, est ami de la paix et de la non violence. »
« Cet homme, cher révérend, c’est le président de la République de Côte d’Ivoire. Il faut que cela soit su. Révérend Jackson, il est bon de savoir dans l’effroi et l’angoisse, dans les tumultes, les troubles et dans l’obscurité, dans le combat pour l’émancipation de la vraie indépendance et pour le respect de la nation ivoirienne, Laurent Gbagbo a su être un chef d’Etat digne. »
« Le président Laurent Gbagbo, dans les moments les plus durs de la lutte contre la domination, l’oppression et la manipulation n’a jamais trahi la cause de son peuple. Il ne l’a jamais abandonné, il ne l’a jamais délaissé. Cher parrain, Laurent Gbagbo aime son peuple et son peuple l’aime. Laurent Gbagbo est prêt à mourir pour son peuple et son peuple est prêt à mourir pour lui. »
Affi N’guessan ne ferait donc pas mieux si on s’en tient à ce discours lénifiant. Sur le sujet de la direction de campagne qui divise donc les caciques et les « new comers » de la galaxie présidentielle, dans le premier cercle de Laurent Gbagbo, l’option était que la direction de campagne aille au chef naturel du parti, Affi N’guessan. Des opérations de « sevrage » avaient été lancées auprès des barons du régime et des financiers du parti pour amoindrir la toute puissance de Blé Goudé : arrêter les financements de ses structures (leader’s Team Associeted, Le matin d’Abidjan), l’isoler politiquement. Mais la mayonnaise n’a pas pris. Laurent Gbagbo a laissé faire mais sans lâcher le leader des « jeunes patriotes ». Les autres structures considérées jusque-là comme « périphériques » avec comme fer de lance Blé Goudé , Bro Grébé et dans une moindre mesure Bernard Dadié du Cnrd, estiment qu’il
fallait élargir le cercle de campagne aux autres mouvements satellites afin de donner plus de chances au candidat Gbagbo. L’épisode du Sms diffusé dans la presse est venu confirmer le déchirement à l’intérieur de la maison bleue sur cette question précise. «Militant(es) du Fpi, le président Laurent Gbagbo vient de porter son choix sur Charles Blé Goudé pour être son directeur de campagne au plan national. Malgré toute l’admiration que nous vouons au président de la République, une telle décision est une insulte à notre parti, le Front populaire ivoirien et une énième humiliation de trop que nous ne pourrons accepter. Faites passer le message aux autres camardes des fédérations de toute l’étendue du territoire», a mentionné ce message qui circulait sur les téléphones portables dans la capitale économique. Il y a Damana Pickas, ancien président de la jeunesse du Front populaire ivoirien, loyal à Affi, qui à ses
différentes sorties stigmatise la propension du Fpi à s’auto-flageller, allusion faite aux « arrivistes »…Des arrivistes qui finalement finiront par ravir le précieux Graal de campagne.
Assoumane Bamba
