Les jeunes leaders africains ont ouvert hier leur 4ème sommet en présence d’un invité de marque : le révérend Jesse Jackson. Liesse populaire au Palais de la culture et discours fort du président Gbagbo. L’événement était inédit.
Lorsqu’il regagnera son pays les Etats-Unis, après le 4ème sommet des jeunes leaders africains, le révérend Jesse Jackson aura une opinion claire de la Côte d’Ivoire et de son président, Laurent Gbagbo. Comme à son habitude, le chef de l’Etat ivoirien a livré un discours sans fioriture, dans un langage de vérité, sur le sens profond de la lutte des Ivoiriens. «La Côte d’Ivoire a 49 ans. Cher frère, tout ce à quoi nous aspirons, c’est de vivre notre indépendance. Nous voulons vivre comme un pays indépendant. Nous ne voulons rien de plus mais nous n’accepterons rien de moins», a-t-il déclaré hier au Palais de la culture, dans un tonnerre d’applaudissements.
Selon le président Gbagbo, la condition première pour la paix, c’est le respect de toutes les indépendances. Si certains pays jouissant de l’indépedance veulent piétiner celle des autres, la paix ne sera jamais possible. Se demandant si on est indépendant ou si on fait semblant de l’être, il a soutenu que cette question sera au centre des grands débats de l’élection présidentielle à venir.
Cependant, il a mis les Ivoiriens devant leur responsabilité. «Je veux dire aux Ivoiriens que l’indépendance, comme la paix, ne s’acquiert pas aisément. Il y aura toujours des gens parmi nous qui seront contre notre indépendance. Il faut cependant rester ouvert et respecter chaque individu. Tout comme il faut tendre la main à tous les Etats du monde, coopérer avec tous mais être vigilant sur ce qui peut nuire à notre indépendance et être intransigeant sur cela», a-t-il précisé.
Des exemples montrent que cette démarche comporte des risques. Après en avoir cité quelques-uns, notamment le fait que le révérend Jesse Jackson aurait pu mourir aux côtés de Martin Luther King en 1968 à Memphis, le président Gbagbo a soutenu qu’il n’y a pas de combat sans risque : «Mais le risque qui vous rend immortel, c’est celui que vous prenez pour la liberté de votre peuple».
Parlant du processus de sortie de crise, le chef de l’Etat a dit que la guerre est finie et que l’espoir arrive. «Le 29 novembre, ce sera le jour de l’espoir», a dit Laurent Gbagbo confiant.
Le thème de ce sommet qui prend fin demain 13 août, est : «résolution des conflits en Afrique par les Africains : cas de la Côte d’Ivoire». Hier, la salle de 1500 places du palais de la Culture a refusé du monde. Sur le podium, les emblèmes de la Côte d’Ivoire et des Etats-Unis. De grandes photos de panafricanistes posées au pied de la table. On y voit Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Nelson Mandela, Laurent Gbagbo, Barack Obama et le Guide libyen Muammar Kaddhafi.
Deux écrans géants permettent au public de suivre les détails de la cérémonie. Dehors, un dispositif impressionnant de sécurité a été mis en place. A l’intérieur, les membres du COJEP, venus de partout, chantent, dansent et racontent des histoires drôles pour maintenir l’ambiance. De nombreuses personnalités ivoiriennes sont là. au nombre de celles-ci fi-gurent Affi N’Guessan, Mme Simone Ehivet Gbagbo, Mamadou Koulibaly, Bohoun Bouabré, Emmanuel Monnet…
On note par ailleurs, la présence de l’union des femmes du nord pour la victoire de Gbagbo et la CONARECI.
Outre la Côte d’Ivoire, les participants sont venus du Congo, de la Guinée, du Liberia, du Cameroun, du Mali, du Kenya, du Togo, du Sénégal et du Bénin. La délégation qui accompagne Jesse Jackson et son épouse bénéficie d’un vibrant accueil.
12h53mn. Le président Gbagbo fait son entrée dans la salle. A ses côtés, le révérend Jesse Jackson. Main dans la main, ils saluent les officiels et le public. Dans une forêt de crépitements de flashs. Avant d’aller prendre place, ils s’attardent devant les photographies exposées sur le podium. Hyacinthe Nogbou, président du comité scientifique du sommet, place alors le décor. «Aucune crise n’a jamais été réglée en Afrique par des résolutions», lance-t-il en insistant sur son attachement à une Afrique indépendante et souveraine.
A sa suite, Charles Blé Goudé, président du COJEP dit «Akwaba» à Jesse Jackson. Avant de déplorer que l’Afrique se voit souvent imposer des résolutions de sortie de crise qui ne cadrent pas avec les réalités du continent. “Nous n’en voulons plus”, soutient-il à propos des résolutions.
Lorsque le révérend Jesse Jackson monte sur le podium, il commence par une prière. «Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis», conclut-il. Après avoir expliqué que la démocratie garantie l’égalité d’opportunité pour tous, il dira aux jeunes que leur avenir leur appartient et qu’elle sera ce qu’ils en feront. «Respectez l’élection, acceptez-en les résultats car les clefs qui ouvrent l’avenir sont la démocratie et la transparence», lancera-t-il. Avant de magnifier longuement la politique de non violence dans le combat pour la liberté : «La vie est pleine de choix et de conséquences. Des personnes libres doivent se respecter, vivre ensemble et non s’entretuer comme des fous. Ils doivent s’aimer les uns, les autres. Le 29 novembre sera un grand jour pour la Côte d’Ivoire. Continuez de garder espoir».
Au nom du peuple de Côte d’Ivoire, le président Gbagbo a élevé le révérend Jesse Jackson à la dignité de Grand Officier de l’ordre national. Les jeunes lui ont également décerné un prix.
Quant au président Gbagbo, il a reçu des présents dont un livre écrit par Sassou N’Guesso sur l’apartheid. Jesse Jackson a reçu de nombreux autres présents.
C’est dans une véritable ambiance de fête que le président Gbagbo a déclaré ouvert, le 4ème sommet des leaders de la jeunesse panafricaine.
Paul D. Tayoro
ptayoro@yahoo.fr
Lorsqu’il regagnera son pays les Etats-Unis, après le 4ème sommet des jeunes leaders africains, le révérend Jesse Jackson aura une opinion claire de la Côte d’Ivoire et de son président, Laurent Gbagbo. Comme à son habitude, le chef de l’Etat ivoirien a livré un discours sans fioriture, dans un langage de vérité, sur le sens profond de la lutte des Ivoiriens. «La Côte d’Ivoire a 49 ans. Cher frère, tout ce à quoi nous aspirons, c’est de vivre notre indépendance. Nous voulons vivre comme un pays indépendant. Nous ne voulons rien de plus mais nous n’accepterons rien de moins», a-t-il déclaré hier au Palais de la culture, dans un tonnerre d’applaudissements.
Selon le président Gbagbo, la condition première pour la paix, c’est le respect de toutes les indépendances. Si certains pays jouissant de l’indépedance veulent piétiner celle des autres, la paix ne sera jamais possible. Se demandant si on est indépendant ou si on fait semblant de l’être, il a soutenu que cette question sera au centre des grands débats de l’élection présidentielle à venir.
Cependant, il a mis les Ivoiriens devant leur responsabilité. «Je veux dire aux Ivoiriens que l’indépendance, comme la paix, ne s’acquiert pas aisément. Il y aura toujours des gens parmi nous qui seront contre notre indépendance. Il faut cependant rester ouvert et respecter chaque individu. Tout comme il faut tendre la main à tous les Etats du monde, coopérer avec tous mais être vigilant sur ce qui peut nuire à notre indépendance et être intransigeant sur cela», a-t-il précisé.
Des exemples montrent que cette démarche comporte des risques. Après en avoir cité quelques-uns, notamment le fait que le révérend Jesse Jackson aurait pu mourir aux côtés de Martin Luther King en 1968 à Memphis, le président Gbagbo a soutenu qu’il n’y a pas de combat sans risque : «Mais le risque qui vous rend immortel, c’est celui que vous prenez pour la liberté de votre peuple».
Parlant du processus de sortie de crise, le chef de l’Etat a dit que la guerre est finie et que l’espoir arrive. «Le 29 novembre, ce sera le jour de l’espoir», a dit Laurent Gbagbo confiant.
Le thème de ce sommet qui prend fin demain 13 août, est : «résolution des conflits en Afrique par les Africains : cas de la Côte d’Ivoire». Hier, la salle de 1500 places du palais de la Culture a refusé du monde. Sur le podium, les emblèmes de la Côte d’Ivoire et des Etats-Unis. De grandes photos de panafricanistes posées au pied de la table. On y voit Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Nelson Mandela, Laurent Gbagbo, Barack Obama et le Guide libyen Muammar Kaddhafi.
Deux écrans géants permettent au public de suivre les détails de la cérémonie. Dehors, un dispositif impressionnant de sécurité a été mis en place. A l’intérieur, les membres du COJEP, venus de partout, chantent, dansent et racontent des histoires drôles pour maintenir l’ambiance. De nombreuses personnalités ivoiriennes sont là. au nombre de celles-ci fi-gurent Affi N’Guessan, Mme Simone Ehivet Gbagbo, Mamadou Koulibaly, Bohoun Bouabré, Emmanuel Monnet…
On note par ailleurs, la présence de l’union des femmes du nord pour la victoire de Gbagbo et la CONARECI.
Outre la Côte d’Ivoire, les participants sont venus du Congo, de la Guinée, du Liberia, du Cameroun, du Mali, du Kenya, du Togo, du Sénégal et du Bénin. La délégation qui accompagne Jesse Jackson et son épouse bénéficie d’un vibrant accueil.
12h53mn. Le président Gbagbo fait son entrée dans la salle. A ses côtés, le révérend Jesse Jackson. Main dans la main, ils saluent les officiels et le public. Dans une forêt de crépitements de flashs. Avant d’aller prendre place, ils s’attardent devant les photographies exposées sur le podium. Hyacinthe Nogbou, président du comité scientifique du sommet, place alors le décor. «Aucune crise n’a jamais été réglée en Afrique par des résolutions», lance-t-il en insistant sur son attachement à une Afrique indépendante et souveraine.
A sa suite, Charles Blé Goudé, président du COJEP dit «Akwaba» à Jesse Jackson. Avant de déplorer que l’Afrique se voit souvent imposer des résolutions de sortie de crise qui ne cadrent pas avec les réalités du continent. “Nous n’en voulons plus”, soutient-il à propos des résolutions.
Lorsque le révérend Jesse Jackson monte sur le podium, il commence par une prière. «Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis», conclut-il. Après avoir expliqué que la démocratie garantie l’égalité d’opportunité pour tous, il dira aux jeunes que leur avenir leur appartient et qu’elle sera ce qu’ils en feront. «Respectez l’élection, acceptez-en les résultats car les clefs qui ouvrent l’avenir sont la démocratie et la transparence», lancera-t-il. Avant de magnifier longuement la politique de non violence dans le combat pour la liberté : «La vie est pleine de choix et de conséquences. Des personnes libres doivent se respecter, vivre ensemble et non s’entretuer comme des fous. Ils doivent s’aimer les uns, les autres. Le 29 novembre sera un grand jour pour la Côte d’Ivoire. Continuez de garder espoir».
Au nom du peuple de Côte d’Ivoire, le président Gbagbo a élevé le révérend Jesse Jackson à la dignité de Grand Officier de l’ordre national. Les jeunes lui ont également décerné un prix.
Quant au président Gbagbo, il a reçu des présents dont un livre écrit par Sassou N’Guesso sur l’apartheid. Jesse Jackson a reçu de nombreux autres présents.
C’est dans une véritable ambiance de fête que le président Gbagbo a déclaré ouvert, le 4ème sommet des leaders de la jeunesse panafricaine.
Paul D. Tayoro
ptayoro@yahoo.fr