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Art et Culture Publié le mercredi 12 août 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Trois questions à Ibrahim Ouattara dit Photocopie de ADO: "L’intermédiation de la chefferie traditionnelle peut régler beaucoup de conflits"

Au terme du Festi-Rois 2009, le samedi 8 août 2009, le représentant du parrain Alassane Dramane Ouattara, Ibrahim Ouattara s’est ouvert à l’I.A pour dresser un bilan de la 7ème édition du Festival international de la Route des Reines et des Rois. Sans faux-fuyants, ‘’Photocopie’’, le petit frère du mentor du Rdr donne sa vision sur l’impact de la chefferie traditionnelle et sa probable contribution à la cohésion sociale.

Ibrahim Ouattara, vous étiez le représentant du parrain, le Dr Alassane Dramane Ouattara lors du Festi-Rois 2009. Kong est l’antre de la famille Ouattara et elle a accueilli l’apothéose du festival. En tant que représentant du parrain, pouvez-vous faire le bilan de cette étape ?

Je vous remercie ! La 7è édition du Festi-Rois était placée sous le parrainage du Dr Alassane Dramane Ouattara. Bien entendu, empêché, il m’a demandé de pouvoir le représenter. Nous avons eu beaucoup de bonheur à recevoir la délégation depuis Sokoro (Ndlr : à 3 km de Ferké). Bien avant cette étape, nous avons demandé à des frères de Kong d’accompagner la délégation depuis Abidjan en passant par Bouaké, Yamoussoukro, Tounzuébo jusqu’à Sokoro. D’où nous l’avons accueillie et nous nous sommes fait le devoir d’accompagner les festivaliers jusqu’à Kong. Je voudrais marquer toute ma satisfaction. Ce n’est pas une satisfaction personnelle mais c’est tout ce qui ressort du sentiment de mes frères et sœurs de Kong. Nous sommes des personnes qui avons vécu quelque chose d’exceptionnel. Le vendredi 7 août dernier, en ce 49ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, accueillir autant de monde dans la ferveur, dans la festivité, je peux dire que c’était quelque chose d’exceptionnel à Kong. Le sentiment premier qui m’anime est un sentiment de reconnaissance et de gratitude à l’équipe d’Amoa Urbain et à l’Université Charles Louis de Montesquieu d’avoir placé cette édition du Festival international de la Route des Reines et des Rois sous le parrainage du Dr Alassane Dramane Ouattara.

Peut-on savoir ce qui a milité en faveur du choix du Dr Alassane Dramane Ouattara pour le parrainage de la7ème édition du festival international de la route des Reines et des Rois?

Ces motivations sont simples. Notre famille est descendante d’une lignée royale. Et puis, nous croyons à la chose traditionnelle. Nous pensons que beaucoup de conflits et plusieurs incompréhensions peuvent être réglés grâce à l’intermédiation de la chefferie traditionnelle. La preuve, chez nous à Kong, précisément à Lèginkrô, nous enregistrons beaucoup de difficultés entre les éleveurs Peulh et les agriculteurs Lobi. C’est la chefferie traditionnelle qui règle ce genre de conflit. Parce que l’administration est impuissante à le faire. Nous pensons que le pouvoir coutumier a sa place dans l’organisation d’un pays comme la Côte d’Ivoire. C’est la raison pour laquelle, le Dr Alassane Dramane Ouattara veut faire une part belle, dans son programme de gouvernement, à la chefferie traditionnelle. Que nous puissions organiser celle-ci comme nous le faisons pour les communes dans les villes. C’est un programme et nous estimons que cela doit se faire.

Alassane Dramane Ouattara, on peut le dire, sans risque de se tromper, est le leader des cadres de Kong. Après avoir vécu le festival, est-ce qu’on peut entrevoir le mécanisme de développement touristique de cette région, qui regorge d’énormes potentialités ?

Ecoutez ! Nous essayons de faire ce que nous pouvons. Parce qu’il est vrai que Kong regorge d’énormes potentialités touristiques. Nous nous sommes limités à Kong. Mais, je peux vous dire que de la ville de Kong au dernier village de la sous-préfecture, vous avez 110 kilomètres à parcourir. Kong est la sous-préfecture la plus importante de la Côte d’Ivoire. Je le dis sans me tromper. C’est vrai que nous avons des potentialités inexploitées, nous n’avons pas eu la chance d’aller dans la zone de Kafolo Bac où vous avez un parc animalier. Nous essayons de nous organiser au niveau de l’Amicale des cadres de Kong pour essayer de faire de sortir de la léthargie la région qui est la nôtre. Kong est une sous-préfecture qui est pauvre. Disons les choses comme elles le sont. Et du fait donc de l’enclavement, il n’est pas aisé de pouvoir mobiliser les cadres de Kong à toute occasion. Vous avez pu le constater, ils se sont mobilisés cette fois-ci. Nous pensons qu’à travers cette Amicale, nous pourrons aller de l’avant et essayer de faire le mieux pour nos parents.

Propos recueillis à Ferké par Krou Patrice, envoyé spécial
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