L'Ong Irc (International rescue committee) a engagé une série de sensibilisations sur les mutilations génitales féminines dans plusieurs localités de la région des Montagnes. Pendant leurs différentes activités, les agents Irc abordent tous les aspects des conséquences de l'excision. C'est ainsi que récemment le procureur de la République, près le tribunal de 1ere instance de Man, Dadi Séraphin, a donné une conférence à Ketongouiné, dans la sous-préfecture de Logoualé. Dans son intervention, l'homme de droit a relevé les articles 1 ; 2 et 4 de la loi spéciale N° 98 - 757 du 23 décembre 1998, portant répression de certaines formes de violence à l'égard des femmes. Il a indiqué que « l'article 2 du code pénal ivoirien condamne à un emprisonnement ferme allant de 1à 5 ans et une amende de 360.000 à 2.000.000 Fcfa, quiconque commet une mutilation génitale. La peine est portée au double lorsque l'auteur appartient au corps médical ou paramédical. Lorsque la victime décède, la peine d'emprisonnement est 5 à 20 ans ». Le procureur Dadi Séraphin a fait savoir à l'assistance qu'il sera ferme et impitoyable sur ces cas au tribunal de Man. Mais avant, il a informé les uns et les autres sur les méfaits de cette pratique traditionnelle néfaste qui fait rage dans la région des Montagnes. L'Ong Irc a également procédé à des projections d'images sur les conséquences de l'excision dans des localités comme Zérégbô dans la sous-préfecture de Zou.
Dely Florent, Correspondant régional
Dely Florent, Correspondant régional