La nouvelle «Politique nationale de la réconciliation et de la cohésion nationales (Pnrcn)» est connue. Elle a été jugée satisfaisante par un atelier de validation auquel ont pris part des experts du système des Nations Unis, du Pnud (Programme des Nations Unies pour le développement), des chercheurs nationaux et des diplomates étrangers. C'était le vendredi à l'auditorium de l'Union monétaire Ouest africaine (Umoa) au Plateau. Nombreux sont ceux qui ont estimé que la Pnrcn, par son efficacité peut servir à toute l'Afrique pour la gestion des conflits post-crise. D'où les amendements apportées à la version brute, élaborée en avril 2008 à Grand Bassam, afin qu'elle serve de « boussole » au continent. La politique en question s'appuie sur cinq principaux axes. A savoir, la prévention et la résolution des conflits, la promotion à long terme des actions de consolidation de l'unité et de la cohésion nationale, appui aux efforts de réhabilitation et de relèvement précoce des communautés, les réformes dans les domaines sources de conflits et l'organisation interne du ministère de la Réconciliation nationale et des relations avec les institutions. Un document cadre disponible est consacré à cette trouvaille du ministre Dano Djédjé Sébastien. Ce dernier qui a reconnu que son département travaillait avant «de façon disparate» s'est réjoui du travail abattu. Il soutient qu'avec la Pnrcn, la tâche qui lui incombe sera désormais moins difficile avec cette boussole qui s'inscrit dans la durée. André Carvalo, directeur pays du Pnud se félicite, lui, de l'approche participative utilisée pour impliquer toutes les sensibilités que compte le pays. Il a souhaité que la Pnrcn soit traduite en un programme dynamique de sorte qu'elle puisse véritablement contribuer à décrisper le climat pré-électoral.
Bidi Ignace
Bidi Ignace