Depuis près de 10 ans qu’il est annoncé, le troisième pont devant relier les communes de Marcory et Cocody tarde à sortir de terre.
Problèmes de financements, manque de volonté politique ?... On se perd en conjectures. Les abidjanais, eux continuent de faire les frais de l’absence de cette infrastructure, rendue vitale aujourd’hui par la forte poussée démographique. Maintes fois annoncée mais jamais au rendez-vous comme la belle Arlésienne.
Sur le Boulevard Valérie Giscard d’Estaing, l’heure redoutée par tous les automobilistes est 17 heures. A partir de laquelle cette voie est plus que sollicitée par ces derniers, fuyant les nombreux bouchons et embouteillages. Coulibaly Mamadou est de ceux là. A bord d’un véhicule d’une trentaine de place qui fait office de navette d’un grand hôtel, il doit, à cette heure, réaliser la prouesse de récupérer des clients à l’aéroport pour regagner l’hôtel. Tout ceci en une heure. Entre le yoyo que son regard fait de sa montre à la voie obstruée, Coulibaly ne peut s’empêcher de lâcher cette complainte : ‘’ si le 3ème pont avait été réalisé, cela aurait été plus simple et nous aurait évité de perdre inutilement tout ce temps.’’
Entré dans sa phase active en 1999 lorsque survenait le coup d’Etat militaire, le projet de construction du pont Riviera-Marcory est, aujourd’hui, l’infrastructure économique la plus attendue. Sa présence aurait permis de désengorger les deux premiers Félix Houphouët Boigny et De-Gaulle. Mais la crise ivoirienne, qui s’est accentuée avec le conflit armé enclenché le 19 décembre 2002, avait conduit au désistement de certains sponsors. La décrispation actuelle devrait donc remettre ce projet sur les rails. Le gouvernement ivoirien, dans un communiqué le 8 juillet 2009, avait décidé de faire débuter les travaux ‘’dans les tous prochains jours’’. D’un coût de réalisation initial de l’ordre de 135 milliards de francs, une part de son financement a été entièrement bouclée. Un ‘’refrain’’ maintes fois entendu sans plus... En outre, aucune date précise n’a été donnée jusqu’à ce jour. La main sur le cœur, le ministre des Infrastructures Economiques, Patrick Achi, avait en début d’année, déjà, annoncé l’imminence des travaux. Le projet a déjà reçu l’appui budgétaire de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) à hauteur de 14 milliards. La BIDC a apporté 8 milliards F cfa. Ecobank, la Biao, la SGBCI ou encore le Fonds de l’Opep pour le développement devraient s’engager pour boucler les 135 milliards.
Techniquement, le troisième pont sera constitué de 2x3 voies en lagune. Il aura 1.558 km de long pour 28,4 mètres de largeur, un trottoir de 3 mètres et une digue de 384 mètres du côté nord (Riviera). Les accès nord et sud sont respectivement de 2.606 et 2.075 mètres. L’ouvrage sera réalisé par ‘’l’incontournable ’’ opérateur français Bouygues. En attendant, dans un premier temps, son démarrage pour en espérer sa livraison, les nombreux usagers devront se contenter des deux premiers ponts
nettement dépassés par les événements.
Par Anicet bekrou
Problèmes de financements, manque de volonté politique ?... On se perd en conjectures. Les abidjanais, eux continuent de faire les frais de l’absence de cette infrastructure, rendue vitale aujourd’hui par la forte poussée démographique. Maintes fois annoncée mais jamais au rendez-vous comme la belle Arlésienne.
Sur le Boulevard Valérie Giscard d’Estaing, l’heure redoutée par tous les automobilistes est 17 heures. A partir de laquelle cette voie est plus que sollicitée par ces derniers, fuyant les nombreux bouchons et embouteillages. Coulibaly Mamadou est de ceux là. A bord d’un véhicule d’une trentaine de place qui fait office de navette d’un grand hôtel, il doit, à cette heure, réaliser la prouesse de récupérer des clients à l’aéroport pour regagner l’hôtel. Tout ceci en une heure. Entre le yoyo que son regard fait de sa montre à la voie obstruée, Coulibaly ne peut s’empêcher de lâcher cette complainte : ‘’ si le 3ème pont avait été réalisé, cela aurait été plus simple et nous aurait évité de perdre inutilement tout ce temps.’’
Entré dans sa phase active en 1999 lorsque survenait le coup d’Etat militaire, le projet de construction du pont Riviera-Marcory est, aujourd’hui, l’infrastructure économique la plus attendue. Sa présence aurait permis de désengorger les deux premiers Félix Houphouët Boigny et De-Gaulle. Mais la crise ivoirienne, qui s’est accentuée avec le conflit armé enclenché le 19 décembre 2002, avait conduit au désistement de certains sponsors. La décrispation actuelle devrait donc remettre ce projet sur les rails. Le gouvernement ivoirien, dans un communiqué le 8 juillet 2009, avait décidé de faire débuter les travaux ‘’dans les tous prochains jours’’. D’un coût de réalisation initial de l’ordre de 135 milliards de francs, une part de son financement a été entièrement bouclée. Un ‘’refrain’’ maintes fois entendu sans plus... En outre, aucune date précise n’a été donnée jusqu’à ce jour. La main sur le cœur, le ministre des Infrastructures Economiques, Patrick Achi, avait en début d’année, déjà, annoncé l’imminence des travaux. Le projet a déjà reçu l’appui budgétaire de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) à hauteur de 14 milliards. La BIDC a apporté 8 milliards F cfa. Ecobank, la Biao, la SGBCI ou encore le Fonds de l’Opep pour le développement devraient s’engager pour boucler les 135 milliards.
Techniquement, le troisième pont sera constitué de 2x3 voies en lagune. Il aura 1.558 km de long pour 28,4 mètres de largeur, un trottoir de 3 mètres et une digue de 384 mètres du côté nord (Riviera). Les accès nord et sud sont respectivement de 2.606 et 2.075 mètres. L’ouvrage sera réalisé par ‘’l’incontournable ’’ opérateur français Bouygues. En attendant, dans un premier temps, son démarrage pour en espérer sa livraison, les nombreux usagers devront se contenter des deux premiers ponts
nettement dépassés par les événements.
Par Anicet bekrou