La tâche qui attend le nouveau directeur général du Budget et des Finances est encore beaucoup plus grande, a assuré Kouassi Kouamé, à l’issue de la passation de charges qui a eu lieu le jeudi 13 août 2009. «Il y a encore beaucoup de chantiers qui attendent», a confié l’ex-directeur général du Budget, Kouassi Kouamé, aujourd’hui, rappelé à la BCEAO. Il se réjouit des actions majeures déjà accomplies dont le SIGFiP (Système Intégré de Gestion des Finances Publiques). Qui est un applicatif qui marche bien et a permis d’améliorer certaines versions. Il est utilisé par plusieurs autres pays africains de la sous-région. Parce qu’il leur permet l’ouverture de la modernité à certains services. Outre le SIGFiP, la DGBF a joué un grand rôle en ce qui concerne le suivi et l’exécution du programme PPTE, l’exécution du budget 2009 qui est d’ailleurs une composante importante de ce programme et la préparation du budget 2010. «Ce que nous avons apporté à la Direction générale du Budget et des Finances, c’est d’abord la restructuration de la Direction. Parce qu’il y avait comme une rupture entre le Budget et la Direction de la prévision qui conçoit les prévisions macro-économiques, qui fait l’élaboration des recettes budgétaires, les prévisions des recettes budgétaires et le budget qui lui, élabore le budget, mais qui ne participait pas suffisamment à l’élaboration du cadre macro-économique. Nous avons créé aujourd’hui douze directions dont l’une est la Direction des Politiques et Synthèses Budgétaires (DPSB). La DPSB participe activement avec la Direction Générale de l’Economie (DGE) à l’élaboration du cadre macro-économique et à la traduction de ce cadre-là en cadre budgétaire. C’était une des réformes majeures que nous avons apportées de telle sorte que nous sommes à ce jour en symbiose avec la DGE», justifie-t-il. Précisant que tout ce qui a été jusque-là fait est le fruit d’un travail collectif. «Vous savez, c’est toute une équipe qui travaille. Tout seul, on ne peut rien faire. C’est vrai que j’ai ma capacité de travail, mais chacun aussi a sa capacité de travail. J’ai travaillé avec tous les collaborateurs. Et justement celui qui me remplace était mon adjoint. Je pense que c’est la même équipe qui va continuer à travailler avec la même vision. Je pense qu’ils peuvent continuer à poursuivre valablement les réformes», a fait savoir Kouassi Kouamé. Qui reste persuadé que la tâche est grande pour son successeur qui doit s’atteler à relever des défis. «Non seulement pour nous-mêmes, notre direction et pour les opérations que nous faisons, mais aussi pour l’ensemble des administrations de l’Etat», a précisé Kouassi Kouamé, qui n’a pas manqué de féliciter tous ceux avec qui il a eu à collaborer. S’agissant des programmes économiques avec les bailleurs de fonds, l’ex-DG de la DGBF croit avoir eu de bons souvenirs. «On a dû discuter, batailler dur avec nos partenaires au développement, notamment la Banque Mondiale et le FMI pour faire prévaloir nos préoccupations et priorités. Et cette bataille-là, on doit continuer à la mener. Dans le cadre du programme 2010, on aura encore à faire cette bataille compte tenu des revendications sociales qui sont très fortes. Je veux parler des décrets sur la masse salariale», indique-t-il. Kouassi Kouamé a commencé sa carrière en 1985 au ministère de la Marine, avant d’aller en 1987 à la BCEAO où il a fait la formation. A la BCEAO, il a occupé différents postes. D’abord à la Direction de la Formation Professionnelle où il a assuré, pendant plusieurs années, des cours sur la programmation financière avec l’institution FMI. Il a aussi donné des cours de statistiques. Après, il a travaillé à la Direction de la Prévision à Dakar. Du Sénégal, ses supérieurs lui ont permis d’aller à la Banque Mondiale où il a passé presqu’un an.
Honoré Kouassi
Honoré Kouassi