Le centre culturel de Séguéla a servi de cadre, lundi dernier, à la célébration de l’an 1 du commandement d’Issiaka Ouattara dit Wattao. Au cours de la cérémonie, les populations n’ont pas été tendres avec ceux qui veulent mettre en mal le processus de sortie de crise.
17 août 2008-17 août 2009. Cela fait un an que Issiaka Ouattara alias Wattao a pris le commandement de la zone de Séguéla en remplacement de Zackaria Koné démis de ses fonctions. Pour cet anniversaire, Wattao a initié une rencontre d'échanges avec les populations. Le centre culturel de la ville servant de cadre à la cérémonie a refusé du monde lundi dernier. Les chansonniers du terroir, à travers des chants bien choisis, prônent le retour de la paix. Les imams apportent leur grain de sel en implorant le seigneur d'aider la Côte d'Ivoire à bien négocier le dernier virage qu'ils considèrent comme étant la clé d'une paix durable. Les populations dans leur ensemble soutiennent que l'arrivée du nouveau commandant a été un soulagement pour elles. Et que sous Zackaria, leurs libertés étaient restreintes. Interdiction de célébration de mariage, la liberté d'expression confisquée. Sans oublier la fermeture des grins de thé. Toutes les personnes qui étaient interdites de séjour sont de retour. C'était la dictature. Mais, aujourd'hui, ce sont de vieux souvenirs. Après ce rappel sombre, les populations pensent que le pays est au bout du tunnel. Par conséquent, le Président de la République, Laurent Gbagbo et son premier ministre Guillaume Soro ne doivent pas écouter les chants de la division qui n'arrangent pas les choses. "Il y a des gens qui ne prospèrent que dans le désordre. Mais Dieu est au contrôle pour faire échouer leurs actions funestes", font-elles remarquer. Avant de faire des révélations : "Des gens viennent nous voir nuitamment pour dire que l'Accord politique de Ouagadougou est un accord de dupe. Et que Gbagbo et Soro veulent rester à leur poste. Donc, ils nous demandent de désavouer le Premier ministre qui a vendu la lutte au Président de la République". Mamadou Bakayoko, délégué des Forces nouvelles abonde dans le même sens. Il rassure le commandant Wattao : "Nous les avons renvoyés perte. Parce que nous ne voulons plus de la guerre. Mieux, nous nous sommes engagés dans le processus de paix. Nous ne pouvons pas trahir notre parole donnée". Le chef du village de Séguéla, Vagbèman Diomandé ne dit pas le contraire. Selon lui, le Worodougou ne va plus s'aligner derrière les déstabilisateurs de la Côte d'Ivoire. "La guerre que nous vivions nous a donné des leçons. Elle ne nous a rien apporté. Si ce n'est la désolation, la tristesse, la mort. Notre ville a accusé un long retard", déplore-t-il . Et de mettre en garde tous ceux qui à la tombée de la nuit, font le tour des maisons pour mener des campagnes d'intoxication et de désinformation : " Nous savons ce que c'est que la guerre. Nous l'avons vécue. Alors, laissez-nous aller à la paix. Nous ne nous mettrons plus derrière tous ceux qui veulent brûler la Côte d'Ivoire ".
Yacouba Gbané
Envoyé spécial à Séguéla
17 août 2008-17 août 2009. Cela fait un an que Issiaka Ouattara alias Wattao a pris le commandement de la zone de Séguéla en remplacement de Zackaria Koné démis de ses fonctions. Pour cet anniversaire, Wattao a initié une rencontre d'échanges avec les populations. Le centre culturel de la ville servant de cadre à la cérémonie a refusé du monde lundi dernier. Les chansonniers du terroir, à travers des chants bien choisis, prônent le retour de la paix. Les imams apportent leur grain de sel en implorant le seigneur d'aider la Côte d'Ivoire à bien négocier le dernier virage qu'ils considèrent comme étant la clé d'une paix durable. Les populations dans leur ensemble soutiennent que l'arrivée du nouveau commandant a été un soulagement pour elles. Et que sous Zackaria, leurs libertés étaient restreintes. Interdiction de célébration de mariage, la liberté d'expression confisquée. Sans oublier la fermeture des grins de thé. Toutes les personnes qui étaient interdites de séjour sont de retour. C'était la dictature. Mais, aujourd'hui, ce sont de vieux souvenirs. Après ce rappel sombre, les populations pensent que le pays est au bout du tunnel. Par conséquent, le Président de la République, Laurent Gbagbo et son premier ministre Guillaume Soro ne doivent pas écouter les chants de la division qui n'arrangent pas les choses. "Il y a des gens qui ne prospèrent que dans le désordre. Mais Dieu est au contrôle pour faire échouer leurs actions funestes", font-elles remarquer. Avant de faire des révélations : "Des gens viennent nous voir nuitamment pour dire que l'Accord politique de Ouagadougou est un accord de dupe. Et que Gbagbo et Soro veulent rester à leur poste. Donc, ils nous demandent de désavouer le Premier ministre qui a vendu la lutte au Président de la République". Mamadou Bakayoko, délégué des Forces nouvelles abonde dans le même sens. Il rassure le commandant Wattao : "Nous les avons renvoyés perte. Parce que nous ne voulons plus de la guerre. Mieux, nous nous sommes engagés dans le processus de paix. Nous ne pouvons pas trahir notre parole donnée". Le chef du village de Séguéla, Vagbèman Diomandé ne dit pas le contraire. Selon lui, le Worodougou ne va plus s'aligner derrière les déstabilisateurs de la Côte d'Ivoire. "La guerre que nous vivions nous a donné des leçons. Elle ne nous a rien apporté. Si ce n'est la désolation, la tristesse, la mort. Notre ville a accusé un long retard", déplore-t-il . Et de mettre en garde tous ceux qui à la tombée de la nuit, font le tour des maisons pour mener des campagnes d'intoxication et de désinformation : " Nous savons ce que c'est que la guerre. Nous l'avons vécue. Alors, laissez-nous aller à la paix. Nous ne nous mettrons plus derrière tous ceux qui veulent brûler la Côte d'Ivoire ".
Yacouba Gbané
Envoyé spécial à Séguéla