Fête de génération à Zigbohouri : Le compte à rebours a commencé

Comme tous les deux ans, les fils et filles du village de Zigbohouri, dans la sous-préfecture de Bayota vont se retrouver dans leur village dans le cadre de "la fête de Génération" dénommée le Tita, grande rencontre de la culture et du développement. Le rendez-vous prévu pour le mois d'août est placé sous le signe de " la renaissance ". Un projet cible : la construction d'un complexe culturel comportant les bureaux de la mutuelle de développement, du chef du village, de l'organisation des jeunes, des coopératives des hommes et des femmes, et une salle des fêtes ; puis un programme de festivités qui prévoit un grand rassemblement de la culture et de la tradition. Ce sont sous ces deux aspects que se décline la 4e édition du Tita, prévue les 21, 22 et 23 août prochains, à Zigbohouri, dans la sous-préfecture de Bayota. Cette année encore, comme pour les éditions précédentes, les fils et filles du village, et avec eux, tous leurs frères de la tribu de Brihi (cinq villages : Zigbohouri, Doudoukou, Bobaré, Zagakou, Bossékou) et les populations des cantons Nékédi et Zédi de la sous-préfecture de Bayota, et celles du canton Gbadi, dans la sous- préfecture de Ouragahio, vont se retrouver pour commémorer le Tita. " A l'époque de nos grands-parents, le Tita était une grande fête de réjouissance entre les villages, durant laquelle chacun montrait son savoir-faire dans le domaine de la culture, notamment la danse, les chants, et d'autres disciplines. Cette tradition tend à disparaître, et c'est pour assurer sa pérennité que nous avons initié une rencontre tous les deux ans ", explique Zagoh Jean-Claude, cadre du village de Zigbohouri. La rencontre appelée encore " Fête de générations ", parce que initiée à l'origine par trois classes d'âge (les générations Assohio, Alloua et Azoumane) est avant tout, une communion dans la culture et la tradition. Et, conformément à l'esprit de la fête (ressusciter les pratiques anciennes pour les générations futures), il y aura les jeux anciens. " Avec nos invités, nous allons nous amuser comme le faisaient nos parents avant ", assure Bohui Sam, membre de la commission " jeux anciens ". Pour cette rencontre qui se déroule traditionnellement dans un esprit de concurrence positive, il y aura donc des compétitions de Gôh (tennis traditionnel), Gbé (jeu d'adresse)… et des matches de football opposant les différentes générations. Concernant l'art, il y aura aussi une compétition des jeunes qui vont tisser des hamacs, des nattes traditionnelles, des vans ; fabriquer des chaises du pays Bété… Pour joindre l'utile à l'agréable, les organisateurs comptent mobiliser des fonds pour achever les travaux du complexe culturel dont la première pierre a été posée à la troisième édition de la fête de la génération. Cette année, la fête sera parrainée par Désiré Bilé, président de la Fédération nationale des industries de Côte d'Ivoire, sous la présence effective de Léopold Béhi, Directeur de société et sous l'égide de la Mutuelle du développement de Zigbohouri. La 4e édition de la fête de génération est placée sous le signe de la renaissance de Zigbohouri.
Antoinette Anghui