Le Palais de la culture est à nouveau ouvert à la Radio télévision ivoirienne (Rti) pour ses émissions. La deuxième manche de Wozo vacances, prévue aujourd'hui, aura lieu au sein de cet établissement. « Demain (aujourd'hui), Wozo vacances aura lieu ici (Palais de la culture)», a déclaré Sidiki Bakaba à sa sortie d'audience, hier, avec les émissaires de la Rti. Pour l'occasion, une forte délégation de la maison bleue est allée demander pardon au directeur du Palais de la culture, suite aux récentes accusations de Issa Sangaré Yérésso à son encontre, sur la Première chaîne de la télévision nationale. Au cours de ses sorties, le responsable des émissions de vacances de la Rti avait désigné le directeur du Palais de la culture comme le principal obstacle au non déroulement des émissions dans l'enceinte dudit établissement. Au terme des entretiens, un compromis a été trouvé. La condition préalable posée par Sidiki Bakaba de faire un droit de réponse sur les antennes de la Première chaîne aux mêmes heures d'audience que la déclaration de Issa Sangaré a été acceptée par les responsables de la Rti et a eu lieu au journal télévisé de 20 heures. Composée de neuf personnes dont Sylvestre Konin, représentant le président du conseil d'administration de la Rti, Honoré Guié, et modérateur, Adèle Djédjé, Jésus Kouassi Yobouet, Paul Dokui, Brou Bi Sawa, Degny Maixent…, la délégation a entendu la version du Dg du Palais de la culture qui contredit entièrement ce qui leur a été transmis par M. Sangaré. « Il y a eu abus des médias d'Etat. La direction de la Rti pense qu'il (M. Bakaba) ne méritait pas un tel traitement », a reconnu M. Konin. A la question de savoir si la télévision nationale partageait les positions du président des émissions de vacances, le modérateur a répondu par la négative. « Définitivement non. Nous estimons qu'il (M. Sangaré) est allé trop fort. La Rti avait été mal informée ». Face a cette franchise, Sidiki Bakaba a assoupli sa position. « Nous sommes dans l'ensemble désolés de cet écart de langage envers ma personne. Au moment où nous parlons de la paix, aucun d'entre nous n'est fier de la sortie de Issa Sangaré », a regretté l'homme de culture. Pour les préjudices, madame Bakaba pense que le plus douloureux a été les désagréments « d'ordre éthique causés aussi bien à l'institution qu'est le Palais de la culture qu'à son directeur. Tout est négociable sauf l'honneur », a-t-elle rappelé. Pour elle, il était question de faire reconnaître par la Rti les interprétations erronées de M. Sangaré sur la grève des travailleurs du palais. « Les difficultés techniques ne doivent pas conduire à des absurdités. Les dissensions que j'avais qualifiées de hold-up médiatique sont réglées », a-t-elle salué.
S.A.
S.A.