Le désarmement des ex-rebelles ivoiriens, censé s`achever fin septembre, prendra plus de temps que prévu, a déclaré mercredi, le ministre de la Défense Michel Amani N`Guessan, assurant toutefois que le scrutin présidentiel du 29 novembre reste “tenable”.
Signé fin 2008, le dernier accord de paix ivoirien prévoit que l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), dont le coup d`Etat manqué en 2002 a coupé le pays en deux, doit être désarmée “au plus tard” deux mois avant la présidentielle, reportée depuis 2005.
Cinq mille ex-combattants FN ayant vocation à faire partie de l`armée réunifiée après l`élection doivent ainsi être regroupés dans des casernes. Ce regroupement ne pourra “pas du tout” être achevé avant fin septembre, a averti M. Amani N`Guessan, dans un entretien à l`AFP.
“D`ici fin septembre, on aura entamé l`encasernement des 5.000” éléments, qui devrait être bouclé “d`ici début novembre”, a-t-il précisé, expliquant par des difficultés matérielles et financières ce nouveau retard dans le désarmement, jamais mis en oeuvre malgré les accords de paix successifs.
“Le 29 novembre est tenable”, a cependant estimé le ministre, membre du parti du président Laurent Gbagbo, si chaque camp “fait preuve de souplesse” dans l`application de l`accord. La restauration de l`autorité de l`Etat sur l`ensemble du territoire - divisé depuis sept ans en un nord ex-rebelle et un sud gouvernemental - ne pourra pas non plus être terminée avant le scrutin, a-t-il souligné, alors que, depuis longtemps, des personnalités du camp présidentiel en font un préalable.
Si on attend “la restauration totale de l`Etat”, “on n`ira jamais aux élections”, a plaidé M. Amani N`Guessan. De même, le déploiement de brigades mixtes FN/loyalistes de police et de gendarmerie, chargées de sécuriser le processus électoral, doit “évoluer progressivement” jusqu`à “l`échéance fatidique” du 29 novembre, a-t-il souligné. Lancé début mai, mais limité pour l`heure à l`affectation de quelque 500 éléments à Abidjan et Bouaké (centre, fief des FN), ce déploiement prévu de 8.000 hommes est censé reprendre fin août. Concernant le démantèlement des milices pro-Gbagbo, qui, selon l`accord de paix, doit lui aussi s`achever deux mois avant l`élection, le ministre a dit ne pas y voir “un problème”. Selon lui, ayant obtenu satisfaction avec le maintien du chef de l`Etat au pouvoir, ces milices “n`ont plus rien à exiger de ce pays”.
Alors que le texte prévoit le versement de 500.000 F CFA (750 euros) “pour solde de tout compte” à chaque combattant démobilisé, le ministre a appelé à un “compromis” sur cette question. En raison de son endettement, “la Côte d`Ivoire est incapable” de dégager ces fonds, a-t-il fait valoir. Interrogé sur ces libertés prises avec le dernier accord de paix, signé à Ouagadougou et baptisé “Ouaga IV”, M. Amani N`Guessan a indiqué qu`“au niveau des politiques, ça fait longtemps qu`on fait Ouaga V”.
“On assouplit” le texte pour surmonter “les difficultés techniques”, a-t-il expliqué.
AFP
Signé fin 2008, le dernier accord de paix ivoirien prévoit que l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), dont le coup d`Etat manqué en 2002 a coupé le pays en deux, doit être désarmée “au plus tard” deux mois avant la présidentielle, reportée depuis 2005.
Cinq mille ex-combattants FN ayant vocation à faire partie de l`armée réunifiée après l`élection doivent ainsi être regroupés dans des casernes. Ce regroupement ne pourra “pas du tout” être achevé avant fin septembre, a averti M. Amani N`Guessan, dans un entretien à l`AFP.
“D`ici fin septembre, on aura entamé l`encasernement des 5.000” éléments, qui devrait être bouclé “d`ici début novembre”, a-t-il précisé, expliquant par des difficultés matérielles et financières ce nouveau retard dans le désarmement, jamais mis en oeuvre malgré les accords de paix successifs.
“Le 29 novembre est tenable”, a cependant estimé le ministre, membre du parti du président Laurent Gbagbo, si chaque camp “fait preuve de souplesse” dans l`application de l`accord. La restauration de l`autorité de l`Etat sur l`ensemble du territoire - divisé depuis sept ans en un nord ex-rebelle et un sud gouvernemental - ne pourra pas non plus être terminée avant le scrutin, a-t-il souligné, alors que, depuis longtemps, des personnalités du camp présidentiel en font un préalable.
Si on attend “la restauration totale de l`Etat”, “on n`ira jamais aux élections”, a plaidé M. Amani N`Guessan. De même, le déploiement de brigades mixtes FN/loyalistes de police et de gendarmerie, chargées de sécuriser le processus électoral, doit “évoluer progressivement” jusqu`à “l`échéance fatidique” du 29 novembre, a-t-il souligné. Lancé début mai, mais limité pour l`heure à l`affectation de quelque 500 éléments à Abidjan et Bouaké (centre, fief des FN), ce déploiement prévu de 8.000 hommes est censé reprendre fin août. Concernant le démantèlement des milices pro-Gbagbo, qui, selon l`accord de paix, doit lui aussi s`achever deux mois avant l`élection, le ministre a dit ne pas y voir “un problème”. Selon lui, ayant obtenu satisfaction avec le maintien du chef de l`Etat au pouvoir, ces milices “n`ont plus rien à exiger de ce pays”.
Alors que le texte prévoit le versement de 500.000 F CFA (750 euros) “pour solde de tout compte” à chaque combattant démobilisé, le ministre a appelé à un “compromis” sur cette question. En raison de son endettement, “la Côte d`Ivoire est incapable” de dégager ces fonds, a-t-il fait valoir. Interrogé sur ces libertés prises avec le dernier accord de paix, signé à Ouagadougou et baptisé “Ouaga IV”, M. Amani N`Guessan a indiqué qu`“au niveau des politiques, ça fait longtemps qu`on fait Ouaga V”.
“On assouplit” le texte pour surmonter “les difficultés techniques”, a-t-il expliqué.
AFP