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Politique Publié le vendredi 21 août 2009 | Notre Voie

A tout vent - Pour qui roule l’ANSI ?

Le quotidien Nord-Sud, proche des forces nouvelles et du RDR, a produit, dans sa publication d’hier, un article intitulé : «Présidentielle 2009 : Les services secrets au service de Gbagbo». Le confrère a tenté, à travers ce papier, de faire croire à l’opinion publique que le président de la République, Laurent Gbagbo, a caporalisé les «grandes oreilles» ivoiriennes, les a truffées de personnes de son ethnie et de son parti politique d’origine, pour «contrôler» les conversations et les agissements de ses adversaires dans la perspective de l’élection présidentielle prévue pour le 29 novembre prochain. «Un groupe de militaires ivoiriens a été envoyé en stage en Allemagne pour y apprendre les voies et manières d’intercepter et de traiter une télécommunication. La dernière vague de ces spécialistes des écoutes est arrivée il y a environ une dizaine de jours. Elle comprend moins d’une dizaine de personnes, toutes triées sur le volet. Selon nos renseignements, aucun ressortissant du nord n’est parmi les sélectionnés. Un signe», écrit Nord-Sud. Interrogé hier par nos soins sur la véracité des «infos» livrées par le confrère, un haut responsable de l’Agence nationale de stratégie et d’Intelligence (ANSI, la CIA ivoirienne), qui a requis l’anonymat, s’est dit à la fois indigné et amusé par l’article de Nord-Sud. «D’autant que les services secrets dans tous les pays du monde sont au service des autorités politiques, administratives… du pays dont, en premier lieu, le président de la République, qui incarne la première institution du pays. Et puis, nous n’avons envoyé personne en formation en Allemagne pour quoi que ce soit. Il est important que certains journalistes s’informent au mieux avant d’écrire des choses», a-t-il soutenu. De toute évidence, de tels écrits comme ceux publiés hier par notre confrère soulèvent des interrogations réelles sur les motivations et suscitent l’indignation. Surtout quand l’auteur laisse croire que les ressortissants du nord du pays sont frappés d’ostracisme au sein des services secrets ivoiriens. Non seulement cette information est inexacte, mais des ivoiriens originaires du nord du pays figurent parmi les agents de haut vol de l’agence et de responsables de l’agence, au dire de sources crédibles. C’est ce genre d’écrits et d’interprétations relayés par la presse proche du RDR qui a induit des populations du nord en erreur pour qu’elles soutiennent ,en 2002, une rébellion armée qui, en réalité, n’était pas faite à leur profit. Sept (7) ans après ce «gros mensonge», les populations sont éclairées par la lumière de «la vérité». Avant l’élection de Laurent Gbagbo en octobre 2000, ses prédécesseurs à la tête du pays avaient doté la Côte d’Ivoire de services de renseignements qui fonctionnaient tant bien que mal. Houphouet, Bédié, Guéi et même Ouattara, en sa qualité de Premier ministre aux pouvoirs élargis, en ont bénéficié dans le cadre de leur autorité prescrite par la Constitution. Lorsqu’il accède au pouvoir, Gbagbo engage une politique de réforme de ces services de renseignements afin de les rendre efficaces et opérationnels pour la sécurité de la Côte d’Ivoire, de ses institutions et ses populations. Il crée d’abord la Direction générale de la stratégie et de l’intelligence (DGSI) avant de la transformer en Agence nationale de la stratégie et de l’intelligence (ANSI) par le décret N°2005-165 du 29 avril 2005. Ce changement ne traduit rien d’autre que la volonté du chef de l’Etat de renforcer les capacités de la structure de renseignements et de stratégie. Il ne l’a pas fait pour mettre ses opposants sous écoute, violer leurs droits et instaurer un Etat policier. On s’en rend compte d’ailleurs, les opposants n’ont jamais été aussi libres que sous Laurent Gbagbo. La liberté d’expression et d’agir est si totale dans ce pays depuis octobre 2000 que les populations n’hésitent pas à reprocher au président Laurent Gbagbo «d’exagérer» avec la démocratie et la bonté. Ça, on l’entend partout. Que ce soit de militants du FPI, du PDCI, du RDR ou de l’UDPCI. Tous sont unanimes à reconnaître que «Gbagbo est un grand démocrate, un homme de paix et un patriote». Cela suffit pour qu’il soit réélu le 29 novembre prochain. Gbagbo a-t-il besoin de services secrets pour l’y aider comme le prétend notre confrère ? Assurément non ! Puisque ni l’ANSI, ni la DST, ni les RG ne sont des instruments de campagne, mais ils roulent tous pour la République de Côte d’Ivoire.

Didier Depry ddepry@hotmail.com
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