Les agents de l'Ins sont dans l'attente d'une grève en vue de trouver satisfaction auprès de leur employeur. Ils ont déposé, à cet effet, un préavis directement sur la table du ministre d'Etat en charge du Plan et du Développement, Bohoun Bouabré, en espérant que la porte des discussions s'ouvre avec la tutelle. "Nous informons l'autorité à travers ce préavis avant de passer à la phase d'exécution. Si dans le temps, il n'y a rien de concret, nous déclenchons la grève pour 48 heures, renouvelable de façon indéterminée", explique une source proche de l'Ins. Ledit préavis de grève s'étend jusqu'au 26 août 2009 à compter d'hier jeudi 20. Cette éventualité d'arrêt de travail programmé, fait suite, selon le communiqué, à un certain nombre de griefs contre les patrons de l'Ins. Dans ce communiqué adressé au ministre Bohoun Bouabré, les grévistes évoquent, entre autres raisons, le paiement en retard des salaires, le non paiement de nombreuses primes, la mauvaise politique de recrutement des agents, le non reversement du capital décès des agents défunts, le non reversement des cotisations sociales (Cnps, Cgrae et Impôts). Face à ces faits jugés injustes, les agents sont prêts à se dresser contre l'employeur. "L'ensemble du personnel dépose auprès de vous, conformément à la législation en vigueur, un préavis de grève couvrant la période du 20 au 26 août 2009 inclus…L'ensemble du personnel travaillant à l'Institut national de la statistique se mobiliseront", indique-t-on dans le communiqué y afférent. Sur leur lancée, les agents revendiquent la régularisation de tout ce qu'ils reprochent au patronat dans la gestion administrative et financière de l'Ins. "Le paiement régulier des salaires au plus tard le 8 du mois suivant, le paiement des reliquats de primes, le reversement des droits des salariés, une gestion saine et transparente des projets, etc", interpelle-t-on les autorités toujours dans le communiqué. Au-delà de cette grève, c'est une véritable menace qui plane sur la date du 29 novembre 2009 prévue pour l'élection présidentielle. Car l'Ins réputé pour être proche du Fpi, à travers son directeur général Meleu Mathieu, faut-il le rappeler, fait partie des structures techniques incontournables dans le processus électoral. Une telle grève ne viendra qu'en rajouter dans la perturbation du chronogramme. Il y a donc lieu que des mesures coercitives soient prises, dès à présent, pour rendre effective la tenue, à la date convenue, du premier scrutin du processus électoral global.
Marc Koffi
Marc Koffi
