« Parle moins, tu n’en diras que plus », disait J. Deval. Le président du Conseil Economique et Social (CES), Laurent Dona Fologo a sans doute besoin de méditer cette citation. Parce que sa dernière sortie, le mercredi dernier, mérite qu’on interpelle celui qui s’est toujours réclamé le disciple incontesté du père de la nation ivoirienne, feu Félix Houphouët Boigny. Qui savait un jour que Laurent Dona Fologo ministre sous le bélier de Yamoussoukro pendant plusieurs années, et ministre sous Bédié, en tant que cadre du Pdci ayant vécu les graves manquements fait au sage de l’Afrique, par Laurent Koudou Gbagbo, pouvait sortir un propos du genre : « Laurent Gbagbo est le digne successeur du ‘’père de la nation’’. »Il a fallu attendre que le Pdci perde le pouvoir pour que l’ancien ministre de l’information de Félix Houphouët Boigny sorte de tels propos. Ne dit-on pas que l’homme peut tout vendre sauf sa dignité ? Apparemment pour M. Fologo, cette réalité n’a pas droit de cité. Peut importe pour lui, si Gbagbo qu’il compare aujourd’hui à Houphouët avait copieusement et notoirement humilié le ‘’vieux’’. Il l’a même dit à ses filleuls le mercredi dernier à l’Hôtel communal de Cocody. « Tout ce qui s’est passé entre Houphouët et Gbagbo, c’est une parenthèse » avait-il déclaré sans gêne. Avec Fologo, on peut tout entendre. Mais pour les propos tenus lors de la cérémonie de lancement officiel des activités de l’Ong ‘’Dignité et Conscience Africaine’’, celui que feu Félix Houphouët Boigny a formé politiquement devrait savoir que faire une comparaison du genre, à rapprocher Gbagbo et Houphouët en tant que son successeur, est une injure, une insulte à la mère du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne. Car ce qu’il oublie, c’est qu’entre Houphouët et Gbagbo, c’est le jour et la nuit. A preuve, la vérité est là depuis 9 ans.
Laure Gozo
Laure Gozo