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Société Publié le mercredi 26 août 2009 | Le Mandat

Soutien au boxeur Bessé Mobio Henri (triple champion d`Afrique lourd-leger): “Gbagbo doit tenir ses promesses”

De 2005à 2008, Mobio Henri alias Sonny MB a beaucoup fait parler de lui dans le milieu de la boxe. Triple champion d'Afrique en cinq (5) ans, des lourds-léger, c'est un boxeur très amer et désespéré que nous avons rencontré à son domicile, sis à Attécoubé. En fait, il attend toujours d’être reçu par le président de la République, Laurent Gbagbo. Marié et père de 2 enfants, Bessé Mobio Henri veut, à 32ans, conquérir le titre mondial. Le vigile qui vit dans des conditions misérables pourra t-il atteindre son objectif ?
Vous êtes triple champion d'Afrique de boxe, catégorie poids lourds- léger, pouvez-vous nous rappeler les dates de vos exploits ?
Merci, je suis Mobio Henri alias Sonni MB. Je suis triple champion d'Afrique. J'ai acquis mon 1er titre en 2005.Précisément le 10 juin. Mon deuxième titre, le 09 mars 2007 et le dernier le 24 octobre 2008.
Trois titres en 5 ans. Etes-vous capable de glaner d'autre titres ? Quel âge avez-vous ?
J'ai 32ans et j'en suis capable.
Trois titres ?c'est beaucoup d'argent que vous avez gagné ?
Pour la forme, ça va. Mais sur le plan social, c'est la misère. De 2005 à aujourd'hui, je n'ai eu aucune satisfaction malgré mes trois titres.
Combien avez-vous perçu exactement pour chacun des titres ?
Je n'ai rien reçu de la part de l'Etat, malgré la lettre que j'ai adressée au président Gbagbo avant mon dernier combat.
Vous voulez dire que vous n'avez jamais été reçu par le chef de l'Etat ?
J'ai l'impression d'être oublié par mon pays. Je n'ai jamais été reçu par le président de la république. Les photos avec lui qui datent de 2005 s'expliquent. J'étais en Europe. En 2002, je suis rentré pour le titre. J'ai combattu au Cameroun. J'ai demandé ma revanche en Côte d'Ivoire la même année, mais ça n'a pas eu lieu à cause de la guerre. C'est trois ans après, en 2005que j'ai boxé. Le président a demandé à me voir avant le combat. Il m'a reçu, nous avons même diné ensemble, il a prié pour moi, il a demandé au président de la fédération de boxe N'Datchi de l'époque, de venir le voir en cas de défaite où de victoire. Malheureusement, après mon combat, et le titre, mon calvaire a commencé. Le chemin vers le président m'a été fermé jusqu'au jour d’aujourd'hui.
De N'datchi à Yobouet Arsène, le président ne vous a pas encore reçu après tous ces sacres ?
Non. Et je ne sais pas pourquoi.
Avez-vous approché le président Yobouet Arsène pour être reçu, soit par le ministre où le président ?
J'ai approché tout le monde. Le ministre m'a même reçu. Je lui ai présenté ma ceinture. Il m'a rassuré que avant la fin de l'année 2008, Il allait me conduire chez le président. Mais hélas !!! Rien n'a été fait.
Avez-vous frappé à d'autres portes pour qu'on vous vienne en aide ?
J'ai frappé partout sans suite. Même chez le gouverneur du district Amondji, mais toujours rien.
La Côte d'Ivoire vous a oublié alors ?
En effet, c'est cela. Ce que je constate, c'est qu'il est impensable d'être un fils du pays qui a tout donné et être oublié. Trois titres Africains plus la qualification pour le mondial. Si mes efforts ne sont pas reconnus ce n'est pas grave parce que c'est mon travail.
Cherchez-vous le titre mondial ?
Oui
Quand est-ce que vous rentrez en compétition ?
Je ne connais pas la date exacte. Il ya aussi des démarches à faire. J'ai croisé le président Yobouet Arsène. Nous avons échangé. Trois fois titré en cinq ans. Au plan Africain, j'ai surpassé mon classement. Je suis automatiquement admis au championnat mondial. C'est ce que j'envisage avec mon président Yobouet.
De quelle catégorie êtes-vous?
Lourd-Leger.
Vous parlez de difficulté au plan nationnal, cela ne constituera-t-il pas une entrave pour le titre mondial ?
La boxe professionnelle n'est pas comme le football ou les autres disciplines. C'est le boxeur même qui gère sa vie. Si l'Etat ne l'encourage pas, c'est lui-même qui cherche ses sponsors. Quant à la fédération, elle n'est pas là pour les professionnels. Pour mes trois titres, j'ai cherché moi-même mes promoteurs. Aujourd'hui, si l'Etat ne peut pas m'aider, je chercherai des promoteurs qui voudront bien m'aider. Et c'est sûr que la Côte d'Ivoire en bénéficiera.
Donc, vous êtes à la recherche d'un éventuel promoteur ?
Sans promoteur, il n'y a pas de boxe. Donc si j'en trouve avant le début du championnat, ça va me faciliter la tâche. Dans le cas contraire, je ne pourrai pas participer au championnat mondial.
Quand est ce que les ivoiriens te reverront sur les rings ?
Je ne sais quoi vous répondre. Sans promoteur, j'avoue que c'est impensable.
Est-ce que vous vous entrainez avant l'arrivée de ce promoteur?
J'avais repris, mais j'ai relâché car un professionnel ne doit pas épuiser son physique. Je fais juste des petits étirements pour garder la forme et la cadence de mon travail
Avec quel promoteur vous avez arrêté ? Et pourquoi ?
Dans la boxe, il ya trop de coups bas. Nous n'avons pas les mêmes visions. J'ai une vision lointaine, tandis que lui a une vision cartonnée. Nous n'avons pas les mêmes manières de voir.
Combien avez-vous gagné au dernier titre avec votre promoteur ? On raconte que vous avez eu beaucoup de millions ?
Non, C'est faux. Vous voyez mon domicile ? Ce n'est pas digne d'un champion. Quand l'Etat prend un sportif de haut niveau en charge, ça ne se cache pas. Je n'ai rien reçu de l'Etat. La boxe ne paie pas en afrique.Nous nous contentons du peu pour viser loin. Pour ce combat de 2008, j'ai perçu un peu plus de deux(2) millions. J'ai demandé cinq (5) millions et il a eu des palabres entre le promoteur et moi. Ce qui a causé notre séparation. Les gens refusent de bien payer l'athlète qui met sa vie en danger.
Mobio va-t-il continuer malgré les frustrations ?
Ce n'est pas la Côte d'Ivoire qui m'a donné du travail à travers ce sport. C'est moi-même qui ait fait ce choix. Si Dieu m'a mis au sommet et que la Côte d'Ivoire ne me reconnait pas, ce n'est pas pour autant que je vais arrêter mon travail. Si la Côte d'Ivoire refuse de m'aider, Dieu ne m'oubliera pas.
Avez-vous l'intention de vous installer en Europe ou au USA pour faire la boxe ?
Il faut être clair, si l'opportunité se présente, je pars. Si ton pays se fout de toi, que faire ? C'est de partir si quelqu'un d'ailleurs vient te proposer mieux.
Un appel aux Mikes Makers par rapport à vos ambitions mondiales ?
Je demande à tous, même au président de la république, de me venir en aide afin que je puisse brandir le drapeau de la Côte d'Ivoire au plan mondial. C'est mon vœu. Il n'ya pas assez de pays Africains mondialistes. Il faut que la Côte d'Ivoire parte au mondial. Il faut qu'on prouve qu'il ya un ivoirien plus fort que les Américains.
Avez-vous un message à l'endroit du chef de l'Etat ?
Il doit savoir qu'il m'a reçu en 2005. J'étais fier. Alors, qu'il se rappelle du boxeur qu'il a reçu chez lui à la maison qui se nomme Besse Mobio Henri alias MB Sonny. Qu'il tienne sa promesse pour que je sois digne d'un champion qui fait la fierté de la Côte d'Ivoire. J'ai fini avec les rings Africains, il me faut les moyens pour attaquer les rings mondiaux.
Un dernier appel ?
Mon problème, c'est le président Gbagbo. Qu'il fasse un clin d'œil à la boxe, surtout sur ma personne. Parce que, depuis le temps d'Houphouet, aucun boxeur n'a atteint ma performance. Même pas Kilimandjaro ou Mari Konaté. Je suis le seul ivoirien qui a mis la Côte d'Ivoire sur l'échiquier continental pendant cinq (5) ans et avec trois titres d'affilée. Il est plus facile de s'occuper d'un boxeur que de toute une équipe de football.
Réalisée par
San aubin et Nea
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