Michel Amani N’Guessan (Ministre de la Défense) révèle : «Nous allons harmoniser les grades des soldats FDS et FAFN-CI». Un pas de plus vers la normalisation. Hier matin, le ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan, a procédé à l’ouverture officielle à Bouaké, d’une brigade de gendarmerie et d’un commissariat de police mixte. Ce, en présence des autorités coutumières, religieuses et administrative de la ville, dont le maire Ibrahima Fanny. «Cet évènement marque le redéploiement de 8.000 éléments (des FDS et des FAFN) sur l’ensemble du territoire national comme le stipule le 4ème volet de l’Accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007», a indiqué le ministre Amani N’Guessan, en saluant le patriotisme», des deux chefs d’Etat-major, Philippe Mangou (Forces Armées nationales de Côte d’Ivoire et Soumaïla Bakayoko (Forces Armées des Forces Nouvelles» qui l’ont aidé à «trouver des solutions aux problèmes». «Nous sommes là pour planter le décor de la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national», a-t-il ajouté avant d’exhorter les uns et les autres à s’engager dans une réflexion pour que «plus jamais, on ne recommence cela». Aux éléments de la brigade de gendarmerie et du commissariat de police mixte, il a assigné la mission de sécuriser les biens et les personnes, dans l’union et la fraternité. «Considérez-vous comme des soldats ivoiriens sans distinction d’armées. Travaillez main dans la main. Vous êtes des policiers et des gendarmes de Côte d’Ivoire. Vous êtes au service des populations de Côte d’Ivoire, ici à Bouaké», a-t-il martelé. Le ministre Amani a, par ailleurs, promis que toutes ces difficultés seront aplanies. «Tous les problèmes seront réglés, y compris la question des grades, des décrets seront signés. Et nous allons harmoniser les grades dans tout le pays», a poursuivi le ministre de la Défense. Peu avant, le Général Bakayoko avait souligné que ces deux unités mixtes, composées d’éléments, s’attèleront à la sécurisation des élections en complétant l’action des unités de maintien d’ordre, à l’amélioration de la sécurité et de la tranquillité des populations. Aussi a-t-il plaidé pour que tous les éléments de cette brigade de gendarmerie et de ce commissariat de police soient reconnus par l’Etat de Côte d’Ivoire. «Il faut que tous les décrets militaires soient signés afin que les unités portent le sceau de la légalité », a recommandé le Général Bakayoko, avant d’appeler ces unités au travail, dans un esprit de fraternité, de cohésion sans distinction d’armées. Chef du centre de Commandement intégré, le Colonel Major Nicolas Kouakou a fait remarquer que «ces instants sont un signe partent de la volonté affichée des signataires de l’Accord politique de Ouagadougou, de tourner définitivement le dos à la situation de belligérance et d’œuvrer pour une paix durable bâtie sur du roc». Enfin, il a rappelé que le redéploiement de ces unités sur toute l’étendue du territoire a débuté le 5 mai dernier avec la «descente» de 101 éléments des FAFN sur Abidjan et la «montée» de 445 soldats des FANCI vers Bouaké. Légende: Le ministre Amani N’Guessan Ouvre ici officiellement le Commissariat de police mixte de Bouaké.
Y. Sangaré
Envoyé Spécial à Bouaké
Y. Sangaré
Envoyé Spécial à Bouaké