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Politique Publié le mercredi 26 août 2009 | Nord-Sud

Le ministre Amani N`Guessan à Bouaké : “Pas d`élection si les problèmes militaires ne sont pas réglés”

Après 7 ans de fermeture, un commissariat de police et une brigade mixte de gendarmerie viennent d'ouvrir leurs portes à Bouaké. Un nouvel acquis de l'Accord politique de Ouaga.

Un commissariat mixte de police ainsi qu'une brigade mixte de gendarmerie ont ouvert leurs portes hier, à Bouaké. Ces deux structures de sécurité fonctionneront sous l'étiquette du Centre de commandement intégré (Cci). Le préfet de région Konin Aka, le procureur de la République ainsi que le maire ont désormais le droit de réquisitionner ces deux forces placées sous l'autorité directe du premier cité. Le ministre de la Défense, N'guessan Amani Michel, qui avait à ses côtés le général Soumaïla Bakayoko et le colonel-major, Nicolas Kouakou, du Cci, a d'abord ouvert le commissariat du 5ème arrondissement de Sokoura dans la commune de Belleville. Puis il s'est rendu à la brigade mixte de gendarmerie du « Commerce » dans la commune d'Ahougnassou. Conformément au principe de la mixité, le commissariat est placé sous la direction du commissaire de police 2ème classe, Anon Norbert (Fds-ci), et de son adjoint le commissaire de police 1ère classe, Sela Bigala (FaFn). Quant à la brigade de gendarmerie, son premier responsable est le commandant de brigade, le lieutenant Mamadou Sall (FaFn) qui est secondé par l'adjudant Dépri Dogba Lucien (Fds-ci). Avant l'installation des éléments sur leurs sites, une cérémonie solennelle d'inauguration a eu lieu sur le boulevard du carnaval. Le chef d'état-major des FaFn a indiqué que les deux structures permettront le bon fonctionnement des tribunaux dont elles constituent désormais un maillon essentiel. Elles participeront également à la sécurité des élections et aux missions de maintien de l'ordre sans oublier l'amélioration de la sécurité des populations et des biens. Toutefois, a-t-il insisté, pour que la légalité des actes posés par ces agents soit pleine et entière «ils doivent être reconnus pleinement par l'Etat de Côte d'Ivoire». Le général souhaite donc que les décrets concernant leur statut soient signés.

Le ministre de la Défense, au nom du Premier ministre, a félicité les autorités des deux armées avec qui les «discussions préalables» ont abouti grâce au «patriotisme et au nationalisme» mis en avant. Il a relevé l'importance des questions militaires dans la sortie de crise. «On a beau parlé des élections. Si les problèmes militaires ne sont pas définitivement réglés, les élections ne serviront à rien. Les problèmes militaires sont en train d'être réglés. Y compris la question des grades. Bientôt nous aurons des gardes harmonisés», a-t-il rassuré. Puis de souhaiter que les Ivoiriens s'engagent dans une réflexion profonde afin de dire à l'unisson parlant de la guerre : «plus jamais dans ce pays on ne recommencera cela». Revenant sur les raisons de la crise, l'ex-ministre de l'Education nationale a regretté que nous ayons «hérité d'un Etat sans nation». «Dans nos Etats nous avons les germes de notre propre destructions», a-t-il affirmé. Il demandera alors au lieutenant-colonel Nicolas Kouakou (Commandant du Cci) et à ses hommes de se mettre au service des populations et de la nation en devenir. Le ministre recommandera également aux populations de ne pas faire de distinctions entre éléments FaFn et Fds-ci unis pour constituer les forces installées. «On ne fera pas la distinction entre FaFn et Fds-ci. Vous devez travailler la main dans la main. A partir d'aujourd'hui vous êtes sans distinction des policiers et des gendarmes de la Côte d'Ivoire. Les accords se chargeront de régler le reste», a-t-il promis.


Allah Kouamé, Correspondant régional
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