Le chef de l’état, son excellence Laurent Gbagbo est, depuis hier, l’hôte des populations de la cité du «Rocher». C’est à 13h 30 que le président de la République est arrivé à Kiprégogoua, village situé à l’entrée de la ville où les populations lui ont fait un triomphe. En provenance de Daloa, il a été accueilli par le ministre d’Etat Bohoun Bouabré, le ministre de l’intérieur Désiré Tagro, le ministre Patrick Achy et le maire de la ville, Adèle Dédi Tapé. Le chef de l’état a eu droit aux honneurs militaires orchestrés par trois sections des Fanci et de deux pelotons de l’école de la gendarmerie de Toroguhé (Daloa) et placés sous les ordres du commandant Kouassi Bi, commandant en second du 2ème bataillon de Daloa. Tous les élus et cadres du département dont les députés d’Issia Guipié Yoro Charles, Séri Deoua Victor, le président du conseil général, Séri Gouagnon, le maire de Saïoua Solou Gnoléba ont effectué le déplacement pour accueillir le président Laurent Gbagbo. Après les honneurs militaires, le chef de l’état a serré plusieurs mains. Notamment celles des membres du corps préfectoral, des élus, des cadres et des chefs traditionnels. Le tout dans une ambiance de fête où de nombreux groupes de danse rivalisaient d’ardeur et de détermination. Puis il est monté dans son véhicule décapotable pour saluer les populations massées tout le long de la voie traversant l’hôpital général jusqu’à la résidence du ministre de l’intérieur. Pendant ce parcours long de plus d’un kilomètre, le président de la République a été applaudi par une immense foule qui attendait depuis le matin pour communier avec lui. Partout, l’on pouvait entendre : «Gbagbo président 40 ans encore». Une forte partie de la population attendait devant la salle des fêtes de la mairie et la préfecture pour le toucher et le voir de près, mais elle n’a pas eu l’occasion. Le cortège s’est ébranlé vers la résidence du ministre de l’intérieur. Aussitôt arrivé, Laurent Gbagbo a accordé des audiences aux doyens des cadres élus et aux représentants des chefs des villages bété. Ces différentes délégations étaient conduites respectivement par l’ex-ministre Edmond Zégbehi Bouazo, Solou Gnoléba Lucien et Blé Bouabré Léon. Tous ont unanimement exprimé leur reconnaissance au président de la République pour la confiance placée aux cadres, en nommant deux des leurs au gouvernement (Le ministre d’état Bohoun Bouabré et le ministre de l’intérieur Désiré Tagro). Ces chefs de délégation se disent honorés par la visite du Chef de l’Etat et ont salué les actions de paix qu’il a entreprises. Dans l’après-midi, le président Laurent Gbagbo accordera des audiences aux représentants des communautés du nord et à toutes celles résidant à Issia et au bureau de la délégation des baoulé de la zone forestière du grand ouest. Le chef d’état- major des Armées, le général Philippe Mangou et les généraux Edouard Kassaraté de la gendarmerie et Bredou M’Bia de la police ont effectué le déplacement pour l’occasion. De nombreuses personnalités dont l’Ambassadeur Pierre Kipré, l’ex-premier ministre Pascal Affi N’Guessan, les ministres Dano Djédjé et l’ex- ministre Lia BI Douayoua. Pour cette visite, la ville d’Issia a fait sa toilette des grands jours. Depuis quelques jours, les voies menant à Daloa, Saïoua Abidjan et Guessabo ont été nettoyées. Partout dans la ville et sur les édifices publics et devant les maisons, le drapeau tricolore flotte. Les posters du président de la république sur lesquels il est écrit : «Gbagbo, homme de paix» ont inondé les entrées et les sorties de la ville. Le président de la République quittera certainement Issia aujourd’hui après une adresse très attendue par les populations à la place de l’intégration de la ville d’Issia à Zogba, un village situé en plein cœur de la ville. Selon l’ex-premier ministre Pascal Affi N’Guessan, la visite du président de la république est une visite républicaine. «Le chef de l’état est toujours proche des populations. Il y a de fortes communautés venues d’ailleurs et même de l’extérieur qui vivent en bonne intelligence avec les autochtones et qui, à un moment donné, ont été instrumentalisées pour déstabiliser notre pays mais certaines sont restées et à l’endroit de celles-là, le président de la république va adresser un message pour leur dire comment bâtir la nouvelle Côte d’Ivoire et fera un discours en faveur de l’intégration», a-t-il fait remarquer.
Vincent Deh envoyé spécial
Vincent Deh envoyé spécial
