Approvisionnement en eau de la Côte d`Ivoire : Seul 61% de la population en ont accès

L`eau est indispensable à la vie humaine et son accès est un enjeu important pour les populations. En Côte d`Ivoire, seuls 61% de la population ont accès à l`eau potable. L`on pourrait bien s`étonner au regard de ces chiffres. Notre pays dispose de bien de ressources naturelles (lacs, fleuves, cours d`eau, lagunes, mer…) mais tous, n`avons pas accès à l`eau. Les difficultés d`accessibilité à l`eau potable sont énormes aussi bien pour les populations vivant dans les zones rurales que celles vivant en zones urbaines. C`est ce qu`a relevé hier le thème sur les ressources en eau et à l`approvisionnement en eau potable des populations, des assises sur les états généraux de l`eau potable qui se tiennent actuellement à l`hôtel président de Yamoussoukro. Thème présenté par Tagro Patrice du Bureau national d`étude et de développement (Bnetd). En Côte d`Ivoire, seuls 61% de la population ont accès à l`eau potable soit 77% en zone urbaine et 50% en milieu rural. Le taux de pénétration de l`eau potable en milieu rural est évalué à 50% en moyenne dont 76% par les pompes à motricité humaine et 13% par les systèmes d`hydraulique villageoise améliorée. En milieu rural, sur 13.845 localités équipées, 2059 ouvrages sont disponibles, pour 350 abonnés. Le taux global de pannes constatées est estimé à 29,7%. Par contre en milieu urbain, le taux de pénétration est de 73% en moyenne. Bien que ces acquis soient importants, il faut toutefois noter que de nombreuses difficultés qui se traduisent par des déficits importants d`approvisionnement en eau potable causent des désagréments aux populations. En milieu urbain, l`on peut faire remarquer l`insuffisance des ressources en eau exploitée, l`insuffisance des infrastructures de traitement, de stockage et de distribution. Le milieu rural est là où les populations sont confrontées à d`énormes difficultés : insuffisance de maintenance des pompes motrices et des hydrauliques villageoises améliorées ; la vétusté et la dégradation des installations, le taux élevé de pannes, les défaillances dans la gestion et le suivi de l`exploitation des ouvrages par les communautés rurales.

Jean Prisca
Envoyé spécial à Yamoussokro