Neuf années après, les Ivoiriens retiennent de lui qu’il n’est qu’un ministre de la parole. Un homme qui, quoiqu’au pouvoir, a du mal à se défaire de son manteau d’opposant. La majorité des Ivoiriens déçus de Gbagbo, en raison de sa mal gouvernance, de son bilan catastrophique, des détournements et de la corruption ne lui fait plus confiance et soutient le RHDP. Gbagbo a perdu toute crédibilité et sa popularité est sérieusement écornée. Neuf années à courir derrière le pouvoir total et totalitaire, l’argent, l’enrichissement sans frein ; se souciant du tout, sinon très peu, du sort des populations. Cette image de jouisseur du pouvoir, Gbagbo Laurent la traîne comme un boulet au pied. Il a alors engagé une course contre la montre pour rattraper le temps perdu.
Afin de soigner son image, le champion du FPI a entrepris de mettre en branle ses « sorciers blancs ». Présent à Abidjan, à la mi-juillet 2009, après un premier passage en février, le Français Stéphane Fouks, coprésident d’Euro RSCG Worldwide, a rencontré le président Laurent Gbagbo. Le diagnostic était net : les Ivoiriens demandent le changement. Pour deux raisons essentielles : Leur pays n’est pas gouverné et le Pouvoir qui s’est installé s’est montré très incompétent. Une stratégie qui s’assimile plutôt à une mise en scène théâtrale a été définie. Elle consiste à présidentialiser Laurent Gbagbo.
Après plusieurs séances passées au laboratoire, il a été demandé au chef de l’Etat de dépoussiérer tous les chantiers dormants dans ses placards, d’une part, ensuite de procéder à l’émiettement des partis politiques qui lui seront opposés lors des joutes électorales. On le voit ici, on le voit là. On l’entend à la radio, il parle à la télévision. Grands chantiers à Yamoussoukro, Zone franche à Grand-Bassam, pont de désenclavement à Jacqueville, pipeline Abidjan-Yamoussoukro, Extension de l’autoroute du Nord, pipeline hydraulique à Korhogo, bientôt des autorités de développement dans l'Ouest-montagneux, le Bafing et le Denguélé, etc. Sa subite détermination à multiplier des chantiers de développement relève pour beaucoup, d’une mise en scène. Gbagbo est devenu un hyper-président, au four et au moulin.
Les projets qu’il inaugure, les premières pierres qu’il pose alors qu’il ne lui reste plus que trois mois à passer à la tête de l’Etat avant les élections, sont un signe que le candidat s’ emmêle les pédales.
Laurent Gbagbo a aussi en stratégie, l’émiettement de certains partis politiques. Pour l’instant, il a jeté toutes ses forces sur l’UDPCI du Général Guéi qui contrôle une bonne partie de l’Ouest. Après avoir débauché plus d’une dizaine de cadres et la quasi-totalité des élus qui entouraient Mabri Toikeusse, Laurent Gbagbo va se tourner très prochainement vers le Nord. Il se rend dans quelques jours à Korhogo pour y installer celui qui, de l’avis de certains observateurs, pourrait devenir le patron de sa campagne, le Dr. Malick Coulibaly. Celui-ci, pour sa part, quoique prêchant dans un désert, ne se comporte pas moins comme l’homme sur lequel, Gbagbo compte pour reconquérir l’estime d’un Nord qu’il a martyrisé pendant les moments de braise, en autorisant les escadrons de la mort à enlever et tuer les ressortissants de cette partie du pays, en autorisant le bombardement de certaines villes de la région, tuant d’innocents civils, en intimant l’ordre à la compagnie de distribution d’eau, en novembre 2004, d’interrompre ses activités en direction du Nord en plein mois du jeûne musulman. C’est une tâche titanesque que le Dr. Malick aura à réaliser. Lui qui se sait perdant d’avance, comptera sur les nombreuses valises d’argent qui sont convoyées vers lui pour convaincre les populations d’avoir une oreille attentive aux promesses de son champion.
Le jeu de Gbagbo est désormais su. Les Ivoiriens ne sont plus dupes. On a, peut être, pu les tromper pendant neuf années, mais en un jour, ils sauront se ressaisir. Rendez-vous le 29 novembre 2009 !
C.S.
Afin de soigner son image, le champion du FPI a entrepris de mettre en branle ses « sorciers blancs ». Présent à Abidjan, à la mi-juillet 2009, après un premier passage en février, le Français Stéphane Fouks, coprésident d’Euro RSCG Worldwide, a rencontré le président Laurent Gbagbo. Le diagnostic était net : les Ivoiriens demandent le changement. Pour deux raisons essentielles : Leur pays n’est pas gouverné et le Pouvoir qui s’est installé s’est montré très incompétent. Une stratégie qui s’assimile plutôt à une mise en scène théâtrale a été définie. Elle consiste à présidentialiser Laurent Gbagbo.
Après plusieurs séances passées au laboratoire, il a été demandé au chef de l’Etat de dépoussiérer tous les chantiers dormants dans ses placards, d’une part, ensuite de procéder à l’émiettement des partis politiques qui lui seront opposés lors des joutes électorales. On le voit ici, on le voit là. On l’entend à la radio, il parle à la télévision. Grands chantiers à Yamoussoukro, Zone franche à Grand-Bassam, pont de désenclavement à Jacqueville, pipeline Abidjan-Yamoussoukro, Extension de l’autoroute du Nord, pipeline hydraulique à Korhogo, bientôt des autorités de développement dans l'Ouest-montagneux, le Bafing et le Denguélé, etc. Sa subite détermination à multiplier des chantiers de développement relève pour beaucoup, d’une mise en scène. Gbagbo est devenu un hyper-président, au four et au moulin.
Les projets qu’il inaugure, les premières pierres qu’il pose alors qu’il ne lui reste plus que trois mois à passer à la tête de l’Etat avant les élections, sont un signe que le candidat s’ emmêle les pédales.
Laurent Gbagbo a aussi en stratégie, l’émiettement de certains partis politiques. Pour l’instant, il a jeté toutes ses forces sur l’UDPCI du Général Guéi qui contrôle une bonne partie de l’Ouest. Après avoir débauché plus d’une dizaine de cadres et la quasi-totalité des élus qui entouraient Mabri Toikeusse, Laurent Gbagbo va se tourner très prochainement vers le Nord. Il se rend dans quelques jours à Korhogo pour y installer celui qui, de l’avis de certains observateurs, pourrait devenir le patron de sa campagne, le Dr. Malick Coulibaly. Celui-ci, pour sa part, quoique prêchant dans un désert, ne se comporte pas moins comme l’homme sur lequel, Gbagbo compte pour reconquérir l’estime d’un Nord qu’il a martyrisé pendant les moments de braise, en autorisant les escadrons de la mort à enlever et tuer les ressortissants de cette partie du pays, en autorisant le bombardement de certaines villes de la région, tuant d’innocents civils, en intimant l’ordre à la compagnie de distribution d’eau, en novembre 2004, d’interrompre ses activités en direction du Nord en plein mois du jeûne musulman. C’est une tâche titanesque que le Dr. Malick aura à réaliser. Lui qui se sait perdant d’avance, comptera sur les nombreuses valises d’argent qui sont convoyées vers lui pour convaincre les populations d’avoir une oreille attentive aux promesses de son champion.
Le jeu de Gbagbo est désormais su. Les Ivoiriens ne sont plus dupes. On a, peut être, pu les tromper pendant neuf années, mais en un jour, ils sauront se ressaisir. Rendez-vous le 29 novembre 2009 !
C.S.
