Le président Laurent Gbagbo a tenu hier, à saluer le travail abattu par le ministre d’état Bohoun Bouabré et le ministre de l’intérieur Désiré Tagro, tous deux fils du département d’Issia. Deux personnalités sur lesquelles, selon lui, beaucoup de bruits ont couru . «Tantôt on dit ils se battent, ou ils ne veulent pas se voir. Ils sont là, ils se parlent, ils vont s’embrasser et nous allons continuer le combat qui n’est pas encore terminé», a tranché l’hôte des populations. Sans oublier de rappeler le beau travail abattu par le ministre d’Etat Bohoun. Il a dit avoir été élu pendant que les cendres occasionnées par le coup d’Etat de 1999 étaient encore très chaudes. A cette occasion, la situation n’était pas du tout stable et aucune institution fiancière ne voulait tendre la main à la Côte d’Ivoire. Face aux difficultés que connaissaient le pays, il a expliqué qu’il a fallu le génie et le savoir-faire de Bohoun Bouabré qui a mis en place le budget dit sécurisé pour permettre à la Côte d’ Ivoire de compter sur ses propres ressources. Toute chose qui a permis de payer les fonctionnaires, ce qui n’était pas évident. Parce qu’à cette période, les radios étrangères méchantes, mauvaises et dangereuses pour l’Afrique faisaient croire que le pays n’était pas en mesure de satisfaire cette exigence. Grâce à ce budget, le pays, a révélé le chef de l’état, a même prêté de l’argent à des pays qui n’étaient pas en guerre. Pour lui, cela est le fruit de la rigueur. Car dans le même temps, le pays a payé ses dettes grâce au savoir-faire des collaborateurs du ministre Bouabré à savoir les Directeurs généraux du trésor, de la douane et des impôts. «Devant ses parents, je salue Bohoun pour le travail abattu et qu’il continue à apporter des résultats à la Côte d’Ivoire et je lui souhaite bon futur», a-t-il ajouté. S’agissant du ministre Désiré Tagro, le président de la République a révélé qu’il l’a connu en 1990 lorsqu’il a décidé, alors qu’il était magistrat, de faire de la politique. C’est ainsi qu’en août 2002, feu Boga Doudou l’a conseillé de le nommer comme ministre de la justice. Mais avec l’éclatement de la crise, le président de la république a indiqué qu’il avait besoin d’un porte-parole capable d’affronter ceux qui voulaient le faire partir du pouvoir par le droit, étant donné qu’ils ne l’ont pas réussi par la force. «Désiré Tagro a mené ce combat héroïque, titanesque en parlant aux représentants de toutes les institutions internationales. Et je lui ai dit de leur dire que je ne céderai jamais et je ne serai pas faible et il l’a fait», se souvient-il encore. Avant de révéler qu’en 2006, il a décidé de faire partir les representants de l’Onu comme Tévoedjré, Pierre Schori et Studmann qui avaient pour objectif de le remplacer par des hommes qui ne peuvent pas être des conseillers municipaux. «J’ai demandé à Désiré Tagro de veiller à cela et il l’a réussi», se réjouit-il. Puis il a parlé des discussions menées pendant quatre mois par le ministre Désiré Tagro à ouagadougou, yamoussoukro, Bobo-Dioulasso et à Bouaké avec les Forces nouvelles et qui ont abouti au processus de paix en cours actuellement. «Tagro, pour ce travail, je dis merci devant tes parents». Selon le chef de l’Etat, s’adressant aux deux ministres, on peut avoir des divergences mais il ne faut pas gâter le travail abattu dans les amusements.
V.D.
V.D.