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Économie Publié le samedi 29 août 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Assurance / MATCA - Camara Moustapha et Bakayoko Sidiky ont-ils vraiment été vidés?

La MATCA (Mutuelle d’assurances des taxis compteurs d’Abidjan) connaît depuis hier une situation difficile. Camara Moustapha et Bakayoko Sidiky, respectivement Directeur général et Président du conseil d’Administration, ont été virés, selon une décision de justice, jugée partisane et arbitraire.

La crise à la MATCA (Mutuelle d’assurances des taxis compteurs d’Abidjan) qu’on croyait finie, a pris depuis hier vendredi 28 août 2009, une tournure inquiétante. MM. Camara Moustapha et Bakayoko Sidiky qui occupent respectivement jusque-là la fonction de Directeur général et Président du conseil d’administration, seraient déchargés de leur fonction, selon une décision de justice. La décision qui mettrait fin aux fonctions de ces deux hauts cadres de la MATCA, ferait suite à l’Assemblée générale des dissidents qui avait pourtant été interdite par le même tribunal de première instance d’Abidjan. MM. Camara Moustapha et Bakayoko Sidiky qui ne reconnaissent pas la valeur juridique de ladite décision indiquent demeurer à leur poste en tant que DG et PCA de la MATCA. Déjà, dans ce secteur, depuis l’annonce du départ de ces deux responsables, des transporteurs menacent de projeter une grève générale dans la ville d’Abidjan. Un préavis de grève devrait être déposé depuis hier soir, a-t-on appris de certaines délégations de transporteurs. Certains transporteurs qui suivent de bout en bout l’évolution de cette crise, accusent un des fils de feu Kassoum Coulibaly, arrivé de Londres et qui ne sait rien de la MATCA qui sèmerait la pagaille. C’est ce fils qui se réclame PCA de Mercedes, qui veut encore mettre la MATCA à ses pieds. En tant que parrain des dissidents de la MATCA, ce fils bénéficie du parapluie de deux collaborateurs du chef de l’Etat, qui se reconnaîtront mais dont nous taisons les noms pour l’instant. Mais en attendant que l’atmosphère ne pourrisse et que les dirigeants du Code CIMA ne prennent des sanctions sévères à l’encontre de la MATCA, il est temps que les autorités compétentes prennent les décisions qui s’imposent, surtout en appliquant la loi, conformément aux dispositifs réglementaires de la MATCA. Et, si rien n’est fait, la MATCA pourrait, bien attendu, disparaître. Ce qui aura des conséquences sur les activités des transporteurs, notamment des taxi-compteurs. Etant donné que ce n’est ni une société individuelle ni une société familiale. La MATCA doit obéir aux règles de gestion rigoureuse au même titre que toutes les sociétés d’assurance dans le monde. Croire que c’est un héritage familial, c’est un mauvais conseil. Et puis, si cette grève du lundi a lieu, cela pourra avoir des conséquences négatives sur la vie sociale, économique et politique des Ivoiriens. Voilà pourquoi, les instigateurs doivent se ressaisir, en laissant la justice travailler en toute transparence.

Honoré Kouassi
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