Du 1er au 5 septembre prochain s’ouvre, à Abidjan, la 9ème édition de Clap Ivoire, concours de courts métrages pour jeunes réalisateurs de l’espace UEMOA. A quelques heures de l’événement, Yao Norbert Etranny, Directeur général du Centre National des Arts et de la Culture (CNAC), principale cheville ouvrière de ce concours, donne les détails de l’organisation.
Le Patriote : Dans quelques heures, s’ouvre la 9ème édition de Clap Ivoire à Abidjan. Quelles sont les innovations de cette année ?
Yao Norbert Etranny : Si à chaque édition, on doit apporter des innovations, finalement on ne retrouvera plus Clap Ivoire dans sa quintessence ! Comme innovation, l’année dernière, nous avons introduit l’idée d’ouvrir la compétition pour les huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) sur la même période ; c’est-à-dire du 1er février au 30 juin. Or, avant, chaque pays s’organisait selon sa propre période et cela nous créait des problèmes pour l’édition des plaquettes et autres supports de promotion de l’événement. Cette année, l’autre innovation est aussi que, du 1er février au 30 juin, tous les huit pays de l’UEMOA sont sensés avoir organisé leurs compétitions nationales. Au niveau de la Côte d’Ivoire, cela nous a permis d’observer que, l’année dernière, il y a eu dix films déposés pour la compétition. Alors que cette année, nous en avons eu cinquante et un. Peut-être que nous avons eu une bonne idée d’ouvrir le concours depuis le 1er février.
L.P : Quels sont les genres en compétition ?
YNE : Comme depuis bientôt deux éditions, il y aura une compétition pour les films documentaires, une pour les films de fiction et le Grand prix sera le meilleur des deux premiers retenus.
L.P : Que gagne aujourd’hui le jeune réalisateur en participant à Clap Ivoire ?
YNE : Chaque pays de l’UEMOA s’organise de façon souveraine pour la sélection des deux lauréats nationaux. Pour la Côte d’Ivoire, le premier prix de "film documentaire" remporte une enveloppe de 500 mille Francs Cfa, le premier en Fiction également, a 500 mille francs. Quand ils parviennent à la phase finale, s’ils sont désignés, chacun dans sa catégorie, ils ont un million. Celui qui remporte le Grand prix, lui, a deux millions. Cela veut dire que le lauréat, s’il est Ivoirien, au bas mot, empoche trois millions cinq cent mille sans compter les prix spéciaux et autres. Mais, pour nous, le plus important, c’est ce qui vient après. Clap Ivoire ne doit pas être un rituel annuel au cours duquel on vient consacrer quelques lauréats et puis on n’en parle plus. Nous, nous faisons obligation d’amener les lauréats à nous proposer un projet que nous aidons à réaliser. C’est ainsi que lauréat de la première édition, un jeune réalisateur sénégalais, voulait faire un documentaire sur une danse de chez lui et une danse ivoirienne (le Mapouka) et nous l’avons aidé à le réaliser. Et ça a été ainsi pour tous ceux qui ont remporté Clap Ivoire. Voyez, il n’y a qu’un seul lauréat, alors qu’à la phase finale il y seize compétiteurs. On ne peut pas à chaque compétition les laisser aller en rade. Je suis entrain de voir comment ouvrir d’autres horizons à ces jeunes réalisateurs qui n’ont pas la chance d’avoir le Grand prix.
L.P : De quoi sera meublé, exactement, le programme 2009 de Clap Ivoire ?
YNE : Comme chaque année, les principaux centres d’intérêt seront, naturellement, un atelier de formation des seize compétiteurs en plus de seize autres personnes qu’on prendrait sur place. Notre ambition est de faire produire un petit film, par ceux qui suivront la formation. Il y a également une table ronde des Directeurs de la cinématographie qui porte sur « l’état du cinéma dans l’espace UEMOA, production, distribution, exposition ». Naturellement, il y a une conférence d’entrée prononcée par notre compatriote Paul Charlemagne Koffi, de l’OIF à Paris, sur le thème : « Diversité culturelle et production audiovisuelle, comment produire plus et mieux ». Sans oublier la traditionnelle. Il y aura surtout la projection des films en compétition et certains qui ne sont pas en compétition après des séances d’animation. Ce sera ainsi tous les jours du 1er au 5 septembre prochain à l’Allocodrome de Niangon-Sud (Yopougon) qui nous accueille depuis l’année dernière. Ce sont entre autres centres d’intérêt de Clap Ivoire 2009. Vous nous donnez là aussi l’occasion de remercier la mairie de Yopougon et son premier magistrat qui sont à nos côtés depuis l’an dernier. En tout cas, tout est fin prêt pour encore une belle édition de Clap Ivoire.
Réalisée par Jean- Antoine Doudou
Le Patriote : Dans quelques heures, s’ouvre la 9ème édition de Clap Ivoire à Abidjan. Quelles sont les innovations de cette année ?
Yao Norbert Etranny : Si à chaque édition, on doit apporter des innovations, finalement on ne retrouvera plus Clap Ivoire dans sa quintessence ! Comme innovation, l’année dernière, nous avons introduit l’idée d’ouvrir la compétition pour les huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) sur la même période ; c’est-à-dire du 1er février au 30 juin. Or, avant, chaque pays s’organisait selon sa propre période et cela nous créait des problèmes pour l’édition des plaquettes et autres supports de promotion de l’événement. Cette année, l’autre innovation est aussi que, du 1er février au 30 juin, tous les huit pays de l’UEMOA sont sensés avoir organisé leurs compétitions nationales. Au niveau de la Côte d’Ivoire, cela nous a permis d’observer que, l’année dernière, il y a eu dix films déposés pour la compétition. Alors que cette année, nous en avons eu cinquante et un. Peut-être que nous avons eu une bonne idée d’ouvrir le concours depuis le 1er février.
L.P : Quels sont les genres en compétition ?
YNE : Comme depuis bientôt deux éditions, il y aura une compétition pour les films documentaires, une pour les films de fiction et le Grand prix sera le meilleur des deux premiers retenus.
L.P : Que gagne aujourd’hui le jeune réalisateur en participant à Clap Ivoire ?
YNE : Chaque pays de l’UEMOA s’organise de façon souveraine pour la sélection des deux lauréats nationaux. Pour la Côte d’Ivoire, le premier prix de "film documentaire" remporte une enveloppe de 500 mille Francs Cfa, le premier en Fiction également, a 500 mille francs. Quand ils parviennent à la phase finale, s’ils sont désignés, chacun dans sa catégorie, ils ont un million. Celui qui remporte le Grand prix, lui, a deux millions. Cela veut dire que le lauréat, s’il est Ivoirien, au bas mot, empoche trois millions cinq cent mille sans compter les prix spéciaux et autres. Mais, pour nous, le plus important, c’est ce qui vient après. Clap Ivoire ne doit pas être un rituel annuel au cours duquel on vient consacrer quelques lauréats et puis on n’en parle plus. Nous, nous faisons obligation d’amener les lauréats à nous proposer un projet que nous aidons à réaliser. C’est ainsi que lauréat de la première édition, un jeune réalisateur sénégalais, voulait faire un documentaire sur une danse de chez lui et une danse ivoirienne (le Mapouka) et nous l’avons aidé à le réaliser. Et ça a été ainsi pour tous ceux qui ont remporté Clap Ivoire. Voyez, il n’y a qu’un seul lauréat, alors qu’à la phase finale il y seize compétiteurs. On ne peut pas à chaque compétition les laisser aller en rade. Je suis entrain de voir comment ouvrir d’autres horizons à ces jeunes réalisateurs qui n’ont pas la chance d’avoir le Grand prix.
L.P : De quoi sera meublé, exactement, le programme 2009 de Clap Ivoire ?
YNE : Comme chaque année, les principaux centres d’intérêt seront, naturellement, un atelier de formation des seize compétiteurs en plus de seize autres personnes qu’on prendrait sur place. Notre ambition est de faire produire un petit film, par ceux qui suivront la formation. Il y a également une table ronde des Directeurs de la cinématographie qui porte sur « l’état du cinéma dans l’espace UEMOA, production, distribution, exposition ». Naturellement, il y a une conférence d’entrée prononcée par notre compatriote Paul Charlemagne Koffi, de l’OIF à Paris, sur le thème : « Diversité culturelle et production audiovisuelle, comment produire plus et mieux ». Sans oublier la traditionnelle. Il y aura surtout la projection des films en compétition et certains qui ne sont pas en compétition après des séances d’animation. Ce sera ainsi tous les jours du 1er au 5 septembre prochain à l’Allocodrome de Niangon-Sud (Yopougon) qui nous accueille depuis l’année dernière. Ce sont entre autres centres d’intérêt de Clap Ivoire 2009. Vous nous donnez là aussi l’occasion de remercier la mairie de Yopougon et son premier magistrat qui sont à nos côtés depuis l’an dernier. En tout cas, tout est fin prêt pour encore une belle édition de Clap Ivoire.
Réalisée par Jean- Antoine Doudou