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Politique Publié le lundi 31 août 2009 | Nord-Sud

Bédié en meeting à Treichville : “Le 29 novembre, les refondateurs vont fraya”

Dans un discours qui empruntait beaucoup au langage populaire, l'ancien chef de l'Etat, Henri Konan Bédié, a invité samedi ses militants à davantage de mobilisation pour faire partir du pouvoir les refondateurs.

C'est sur un air de jeune que le président Henri Konan Bédié a fait son entrée samedi au Parc des sports de Treichville où la Fondation espoir Pdci-Rda (Fep) organisait un concert. Au cours de ce rassemblement festif dont l'objectif était de collecter des fonds pour contribuer aux charges financières de la campagne du patron de l'ancien parti au pouvoir, ce dernier a adapté son discours à la qualité de l'auditoire. Véritable vedette, en témoigne les applaudissements nourris, le président du Pdci-Rda a délivré son message, dans un français truffé de langage populaire et du jargon de la rue. «Après quatre longues années de tergiversations et de kouman (parole, Ndlr) des refondateurs, voici que la date du 29 novembre 2009 nous a été signifiée, comme celle du premier tour de l'élection présidentielle. Nous sommes donc entrés de plein pied dans la campagne devant nous mener à cette consultation.

C'est une évidence pour chacun de nous qu'une campagne électorale coûte cher», a confié le «Sphinx de Daoukro à la foule. Rappelant que la formation politique doit se préparer financièrement pour faire face aux charges que constituent le transport, les meetings, la communication de son candidat. «Il faut, pour faire face à ces charges, disposer de moyens adéquats. La question se pose dès lors de savoir comment financer cette opération ? Où trouver les fonds nécessaires pour mener à bien la campagne ? Car, vous imaginez bien la catastrophe que cela constituerait si, par malheur, en pleine campagne, les fonds venaient à manquer », a-t-il insisté pour marquer l'importance de l'initiative du Fep qui consiste à lever des fonds pour sa campagne. «Le gbangban de décembre 1999 a particulièrement appauvri les cadres du Pdci-Rda. Beaucoup ont perdu leurs postes et sont dans la galère. Très peu sont ceux qui continuent de mener une vie décente. Cela se ressent au niveau des cotisations qui sont pratiquement nulles au sein du parti. Les auteurs du coup d'Etat et les refondateurs qui ont baga-baga (effrayé, Ndlr) tous les Ivoiriens, ne souhaitaient qu'une seule chose, la disparition pure et simple du Pdci-Rda de la scène politique nationale», a-t-il dénoncé. D'où son appel à la mobilisation des militants pour son retour au pouvoir. «Nous devons continuer de rester debout. Nous avons fait l'essentiel du chemin. Il ne nous reste que quelques kilomètres à parcourir pour atteindre le bout du tunnel, la présidence de la République. Comme de vrais baramôgô, bandons nos muscles pour têguê (battre, Ndlr) ces refondateurs, ils vont fraya (partir, Ndlr). Puisons dans nos tiroirs, dans nos réserves pour sortir le djê (l'argent, Ndlr) et mettons-les ensemble pour atteindre notre objectif. Chers baramôgô, nous n'avons rien à faire avec les flôkô (mensonges, Ndlr) et les V.I. (vendeurs d'illusions). C'est kouman (parole) et c'est wôyô (bavardage). Au soir du 29 novembre 2009, ils vont béhou» (partir du pouvoir, Ndlr), a soutenu Henri Konan Bédié qui a même esquissé quelques pas de danse au son de la musique du chanteur Soum Bill.

«La vie d'un parti politique ne doit pas reposer sur la sollicitude de son chef. Le Pdci-Rda, à travers ce concert est en train de le prouver», s'est convaincu le maire de Treichville, François Amichia, dans son adresse de bienvenue. Daouda Zié Coulibaly, initiateur du concert de mobilisation de fonds, n'a pas caché sa joie. Tirant sans doute son inspiration de la ferveur des spectateurs, le président de la Fep s'est même voulu offensif en faisant des mises en gardes en direction des adversaires de son mentor, notamment le Fpi. « Nous avons enrôlé trois millions cinq cent milles jeunes pour barrer la route à ceux qui veulent voler notre victoire. Au soir des élections, il faut rester dehors pour surveiller les lieux de vote et les urnes. Laurent Gbagbo est à mettre dehors parce qu'il n'arrive pas à soigner les Ivoiriens et à développer la Côte d'Ivoire. Nous sommes au courant qu'ils veulent voler notre victoire », a-t-il alerté. Les prestations des artistes comme Dj Jacob, les Patrons, Afou Kéita et Lago paulin…ont permis d'égayer le nombreux public qui a effectué le déplacement.


Marc Dossa
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