L`importation du riz en Côte d`Ivoire est en nette régression, selon M. Tiacoh Kouadio Thomas, le président de l`Anariz-ci. Qui estime que cela est dû à un travail des riziculteurs ivoiriens. En 2008, le Président de la République, Laurent Gbagbo a demandé aux producteurs du vivrier, notamment à ceux du secteur riz, de faire en sorte que la Côte d`Ivoire arrive à couvrir sa consommation nationale. Tout en réduisant les importations qui oscillent entre 800 à 1000 milliards de Fcfa par an. L`Association nationale des riziculteurs de Côte d`Ivoire (Anariz-ci) que dirige M. Tiacoh Thomas, et la Fédération nationale des coopératives de vivriers de Côte d`Ivoire (Fenacovici), de Mme Irié Lou Irié Colette, ainsi que d`autres regroupements du monde agricole, ont, de ce fait, pris leur bâton de pèlerin pour parcourir hameaux et villages de la Côte d`Ivoire pour sensibiliser leurs collègues paysans sur ce nouveau challenge. Cette mission semble porter ses fruits. A en croire le président de l`Association nationale des riziculteurs de Côte d`Ivoire (Anariz-ci), cette année, la Côte d`Ivoire a importé 100000 tonnes de riz de moins que les années précédentes. Cela est dû, selon lui, à la mise en place de nouvelles stratégies auprès des producteurs. Cette stratégie permettra de produire, selon lui, grâce au Programme national de riz (Pnr), au moins 200000 tonnes de riz chaque année. Pour M. Tiacoh, l`importation du riz devrait s`arrêter autour des années 1980, pour permettre à la Côte d`Ivoire de s`autosuffire. Malheureusement, compte tenu des moyens financiers, la production a été arrêtée. Pour permettre à la Côte d`Ivoire de rebondir et de se prendre véritablement en charge, M. Tiacoh Kouadio Thomas indique qu`il faut la bagatelle de 800 milliards de Fcfa. C`est-à-dire, l`équivalent de trois années d`importation de riz. " C`est cet argent là qu`il nous faut pour que nous soyons autosuffisant ", a indiqué le président de l`Association nationale des riziculteurs de Côte d`Ivoire, M. Kouadio Tiacoh Thomas. Il explique que le riz cultivé a un meilleur taux de rendement pour atteindre cet objectif. Certains riziculteurs, dit-il, cultivent des variétés qui produisent 10 tonnes par l`hectare. Il fait aussi remarquer que les terres ne manquent pas pour le faire. Ces terres, selon lui, évaluées à environ 100 millions d`hectares n’ont pas encore été mises en valeur. Le seul département d`Issia qui dispose aujourd`hui, de 15 millions d`hectares peut, selon Tiacoh Thomas, couvrir la consommation nationale. Mais, le problème qui se pose à l`heure actuelle, c`est le sous-équipement des agriculteurs. " Nous avons besoin d`équipements pour pouvoir anticiper sur les actions de préparation du sol et des actions de production. Parce qu`ici, nous pouvons faire deux cycles de production de riz. Mais, les moyens manquent ", a-t-il dit. Il en veut pour preuve, l`expérience réalisée au mois de février dernier, à Grand-Bassam. Et qui est aujourd`hui, à son deuxième cycle. Cependant, il indique que dans les années à venir, la Côte d`Ivoire va atteindre un niveau élevé. Car, toutes les régions du pays sont favorables à la culture du riz.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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