ABIDJAN - M. Moussa Touré, directeur de publication du quotidien ivoirien "Nord-Sud", proche de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) a été entendu mardi à Abidjan par la gendarmerie au sujet d'un article sur des promotions dans l'armée, a-t-il indiqué à l'AFP.
Dans son édition de mardi, le journal a publié ce qu'il a présenté comme un décret signé début août par le président Laurent Gbagbo décidant des "nouveaux promus" dans l'armée ivoirienne. "Gbagbo distribue 280 grades", affirmait-il en "Une".
Le responsable a déclaré avoir été auditionné "un peu plus d'une heure" sur cet article, après que des éléments de la gendarmerie se furent présentés peu avant 12H00 (locales et GMT) à la rédaction pour lui remettre une convocation.
Sorti en fin d'après-midi des locaux de la gendarmerie, M. Touré a dit avoir reçu "l'assurance qu'aucune suite ne serait donnée" à cette affaire. Il s'est défendu de toute intention malveillante.
Selon lui, les gendarmes ont voulu connaître "les intentions cachées" de cette "Une" et lui ont demandé si "cela ne vise pas à susciter la révolte des Forces nouvelles au moment où il est question de l'harmonisation des grades" des ex-rebelles avec les loyalistes en vue de leur intégration dans l'armée.
"Depuis la transition militaire" du général putschiste Robert Guéï en 1999-2000, "c'est la première fois que l'armée vient dans une rédaction pour emmener des journalistes", a-t-il assuré au terme de son audition.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de la gendarmerie Ange Noukpo a confirmé la "convocation" de M. Touré, mais s'est refusé à en donner les motifs.
La Côte d'Ivoire est plongée dans une crise politico-militaire depuis le coup d'Etat manqué des ex-rebelles en 2002. Le chef des FN, Guillaume Soro, a été nommé en 2007 Premier ministre dans le cadre du processus de paix de Ouagadougou.
Dans son édition de mardi, le journal a publié ce qu'il a présenté comme un décret signé début août par le président Laurent Gbagbo décidant des "nouveaux promus" dans l'armée ivoirienne. "Gbagbo distribue 280 grades", affirmait-il en "Une".
Le responsable a déclaré avoir été auditionné "un peu plus d'une heure" sur cet article, après que des éléments de la gendarmerie se furent présentés peu avant 12H00 (locales et GMT) à la rédaction pour lui remettre une convocation.
Sorti en fin d'après-midi des locaux de la gendarmerie, M. Touré a dit avoir reçu "l'assurance qu'aucune suite ne serait donnée" à cette affaire. Il s'est défendu de toute intention malveillante.
Selon lui, les gendarmes ont voulu connaître "les intentions cachées" de cette "Une" et lui ont demandé si "cela ne vise pas à susciter la révolte des Forces nouvelles au moment où il est question de l'harmonisation des grades" des ex-rebelles avec les loyalistes en vue de leur intégration dans l'armée.
"Depuis la transition militaire" du général putschiste Robert Guéï en 1999-2000, "c'est la première fois que l'armée vient dans une rédaction pour emmener des journalistes", a-t-il assuré au terme de son audition.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de la gendarmerie Ange Noukpo a confirmé la "convocation" de M. Touré, mais s'est refusé à en donner les motifs.
La Côte d'Ivoire est plongée dans une crise politico-militaire depuis le coup d'Etat manqué des ex-rebelles en 2002. Le chef des FN, Guillaume Soro, a été nommé en 2007 Premier ministre dans le cadre du processus de paix de Ouagadougou.