Reporters sans frontières déplore les méthodes employées, le 1er septembre 2009, par des gendarmes d'Abidjan, pour intimider le journaliste Moussa Touré et le contraindre à cesser de traiter des sujets liés à l'armée ivoirienne. Après avoir effectué une descente dans les locaux de son journal, les gendarmes ont entendu le directeur de publication du quotidien Nord-Sud au sujet d'un article relatif aux promotions dans l'armée.
"Cet incident traduit un certain climat de tension en Côte d'Ivoire et une défiance de la part de l'armée à l'égard de certains journalistes. S'il peut arriver que des professionnels des médias soient convoqués par la justice, rien en revanche ne saurait justifier une telle descente dans les locaux d'un journal. Nous dénonçons l'intention manifeste de certains gendarmes de rendre tabous les sujets liés à l'armée", a déclaré l'organisation.
Le 1er septembre, peu avant 11 heures, cinq gendarmes ont fait irruption dans les locaux de Nord-Sud, proche du Premier ministre Guillaume Soro, et ont conduit son directeur de publication, Moussa Touré, à la brigade de recherche de la gendarmerie du Plateau, à Abidjan. Le journaliste a été relâché aux alentours de 19 heures.
Cette interpellation, ordonnée par le général de gendarmerie Edouard Kassaraté Tiapé, faisait suite à la parution d'un article publié en une de l'édition du matin et intitulé "Laurent Gbagbo distribue 280 grades". Le texte reproduisait, sans commentaire, un décret signé le 6 août par le président Laurent Gbagbo et devant paraître au Journal officiel de fin septembre.
Avant de le relâcher, le colonel de la brigade de recherche de la gendarmerie, Clément Gnaholé, a invité Moussa Touré à ne plus traiter les sujets militaires. "Laissez l'armée régler ses problèmes. Ne vous mêlez pas de nos affaires ou vous aurez affaire à nous", a-t-il affirmé.
Interrogé par Reporters sans frontières, Moussa Touré a expliqué que les gendarmes avaient été "froissés" par l'utilisation du verbe "distribuer" et s'interrogeaient sur les raisons pour lesquelles Nord-Sud traitait de ce sujet ce jour-là. Les gendarmes craignaient que l'article ne suscite la révolte des Forces nouvelles. Francis Domo, du Conseil national de la presse (CNP), a pour sa part estimé que de telles pratiques pour entendre un journaliste étaient choquantes et inutiles.
Du 4 au 6 août 2005, un séminaire avait réuni les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI) et les professionnels des médias à Grand-Bassam (est d'Abidjan). Un projet de plate-forme de collaboration entre l'armée et les journalistes, resté sans suite, avait été discuté.
"Cet incident traduit un certain climat de tension en Côte d'Ivoire et une défiance de la part de l'armée à l'égard de certains journalistes. S'il peut arriver que des professionnels des médias soient convoqués par la justice, rien en revanche ne saurait justifier une telle descente dans les locaux d'un journal. Nous dénonçons l'intention manifeste de certains gendarmes de rendre tabous les sujets liés à l'armée", a déclaré l'organisation.
Le 1er septembre, peu avant 11 heures, cinq gendarmes ont fait irruption dans les locaux de Nord-Sud, proche du Premier ministre Guillaume Soro, et ont conduit son directeur de publication, Moussa Touré, à la brigade de recherche de la gendarmerie du Plateau, à Abidjan. Le journaliste a été relâché aux alentours de 19 heures.
Cette interpellation, ordonnée par le général de gendarmerie Edouard Kassaraté Tiapé, faisait suite à la parution d'un article publié en une de l'édition du matin et intitulé "Laurent Gbagbo distribue 280 grades". Le texte reproduisait, sans commentaire, un décret signé le 6 août par le président Laurent Gbagbo et devant paraître au Journal officiel de fin septembre.
Avant de le relâcher, le colonel de la brigade de recherche de la gendarmerie, Clément Gnaholé, a invité Moussa Touré à ne plus traiter les sujets militaires. "Laissez l'armée régler ses problèmes. Ne vous mêlez pas de nos affaires ou vous aurez affaire à nous", a-t-il affirmé.
Interrogé par Reporters sans frontières, Moussa Touré a expliqué que les gendarmes avaient été "froissés" par l'utilisation du verbe "distribuer" et s'interrogeaient sur les raisons pour lesquelles Nord-Sud traitait de ce sujet ce jour-là. Les gendarmes craignaient que l'article ne suscite la révolte des Forces nouvelles. Francis Domo, du Conseil national de la presse (CNP), a pour sa part estimé que de telles pratiques pour entendre un journaliste étaient choquantes et inutiles.
Du 4 au 6 août 2005, un séminaire avait réuni les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI) et les professionnels des médias à Grand-Bassam (est d'Abidjan). Un projet de plate-forme de collaboration entre l'armée et les journalistes, resté sans suite, avait été discuté.